22_INT_173 - Interpellation Patrick Simonin et consorts - Sortie de route pour les courses sportives populaires ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 17 janvier 2023, point 10 de l'ordre du jour

Texte déposé

Cyclistes ou pédestres, les courses sportives populaires sont nombreuses dans le Canton de Vaud. Avec leur ancrage local et leurs prix attractifs (bien souvent gratuites pour les enfants) elles sont une promotion formidable à la pratique d’une activité physique pour petits et grands.

 

Si leur organisation en ville peut se faire avec un engagement conséquent des forces publiques, un engagement bénévole considérable est nécessaire dans les bourgs et villages. On parle ici souvent d’une centaine de personnes pour des courses entre 500 et 1000 participants.

 

L’organisation de ces manifestations fait l’objet de plus en plus de contraintes tant sanitaires que sécuritaires. Si leur déroulement, dans certains cas, sur la voie publique le justifie, la proportion de ces nouvelles mesures grève non seulement le moral des organisateurs bénévoles, mais également le budget (et donc le bénéfice) de ces courses. Rappelons ici que, dans la plupart du temps, elles sont organisées par des amicales ou clubs intergénérationnels qui oeuvrent à la promotion de leur activité physique auprès d’un large public.

 

Le soutien, unanimement rapporté, du préposé à la cellule cantonale « manifestations » ne suffit pas à aider les comités dans la résolution de nouvelles mesures incessantes. Conséquences, rien qu’en 2022, la majorité des girons cyclistes ont été annulés, comme trois courses du Trophée lausannois (course à pied) et une des Galops du terroir.

 

Un Dispositif Medico-Sanitaire (DMS) peut exiger jusqu’à 8 personnes (1 professionnel et 7 samaritains) pour une course de 500 personnes sur la place de fête. Ceci n’est pas sans conséquences financière alors que, en cas d’incident sur le parcours, ils feront en règle générale appel aux services d’urgences ordinaires. D’autre part les tarifs paraissent fluctuer en fonction de l’abondance des demandes et, pour les organisateurs, env. 10 à 15% sont à prévoir au budget pour un DMS.

 

Au niveau sécuritaire, l’introduction d’une formation obligatoire pour les plantons sur des routes cantonales renforce la difficulté de recruter des bénévoles pour cette fonction. D’autant que les informations ont été lacunaires, contradictoires (durée et tarif) et les possibilités d’inscriptions tardives, y compris pour 2023. D’autre part, en cas d’une insuffisance de personnes formées et/ou de désistements, le recours à des pompiers (si la possibilité existe) sera payante, nouvelle intervention négative dans le budget de ces courses sportives populaires.

 

Le sentiment de ces organisations est que le Canton de Vaud est toujours un bon élève pour appliquer au-delà du bon sens toute législation, directive ou règlement. Même des organisations de plus grande ampleur sont confrontées à cette complexité dans les exigences sanitaires et sécuritaires. Ce sentiment prévaut aussi pour un grand nombre de demandes via le portail POCAMA, et également de la part de communes.

 

Fondé sur ce qui précède, j’ai l’honneur de poser au Conseil d’Etat les questions suivantes :

 

1. Le Conseil d’Etat est-il conscient des difficultés rencontrées par de telles organisations ?

 

2. Quels sont les commentaires du Conseil d’Etat aux nombreuses annulations de manifestations sportives populaires en 2022 ? Ceci en regard de sa politique développée pour une large pratique des activités physiques dans le Canton de Vaud.

 

3. L’application de ces nouvelles mesures est-elle due à une recrudescence d’incidents sur ces manifestations ?

 

4. Comment le Conseil d’Etat compte-t-il venir en aide à ces organisations bénévoles ? Par exemple en mettant en place des règles de proportionnalité raisonnable pour les dispositifs de ces événements.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cloé PointetV'L
Blaise VionnetV'L
Aliette Rey-MarionUDC
Sergei AschwandenPLR
Thierry SchneiterPLR
Fabrice TannerUDC
Carole DuboisPLR
Laurence BassinPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Jean-Marc UdriotPLR
Nicolas SuterPLR
Nicole RapinPLR
Marion WahlenPLR
Jean-François CachinPLR
Pierre-André RomanensPLR
Denis DumartherayUDC
Regula ZellwegerPLR
Olivier PetermannPLR
Sébastien CalaSOC
Cédric RotenSOC
Monique HofstetterPLR
Loïc BardetPLR
Kilian DugganVER
Jacques-André HauryV'L
Patricia Spack IsenrichSOC
John DesmeulesPLR
Jean-Franco PaillardPLR
Marc MorandiPLR
Jean-Daniel CarrardPLR
Grégory BovayPLR
Gérard MojonPLR
Philippe GermainPLR
Michael WyssaPLR
Théophile SchenkerVER
Sébastien HumbertV'L
Guy GaudardPLR
Sylvain FreymondUDC
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Anne-Lise RimePLR
Nicolas BolayUDC

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Patrick Simonin (PLR) —

Une interpellation qui questionne sur les courses sportives populaires, cyclistes ou pédestres, dans le canton de Vaud. Celles-ci sont nombreuses et font face à une augmentation des contraintes tant sanitaires que sécuritaires pour organiser leurs manifestations. Ceci a des conséquences pour ces courses populaires organisées de manière bénévole par des clubs ou amicales. L’augmentation des charges péjore les bénéfices qui sont habituellement investis dans la promotion de leurs activités physiques auprès d’un large public. On remarque même un nombre important d’annulations dans ce milieu. Cela est également constaté au sein de Sport Vaud, la faîtière du sport vaudois, ainsi que pour des manifestations de plus grande envergure. Pour ces dernières, lorsqu’elles se déroulent de manière intercantonale, le zèle vaudois est même particulièrement remarqué. Promouvoir le sport pour toutes et tous et dans toutes ses dimensions, tel est l’intitulé du point 1.9 du Programme de législature 2022-2027. La dimension populaire du sport a, par la présente interpellation, besoin de quelques réponses du Conseil d’Etat que je remercie par avance. Je remercie également les 40 collègues de presque tous bords pour leur signature.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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