24_INT_45 - Interpellation David Vogel et consorts au nom D. Vogel, V. Keller, R. Pilloud, M. Wyssa, D. Raedler, L. Balsiger, P. Jobin - Suisse romande ? Ici Londres ! (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 12 mars 2024, point 7 de l'ordre du jour

Texte déposé

En 2012 déjà, une liaison directe entre Genève et Londres avait été identifiée comme étant intéressante par le groupe Eurostar et aurait permis de relier les deux villes en 5h30.[1] 

Pour diverses raisons, cette option a été remise aux calendes grecques avant qu’en 2023, nous apprenions que le projet d’une ligne directe entre Londres et la Suisse soit enfin réétudiée. Or, la ligne évoquée est celle entre Bâle et la capitale britannique.[2]

 

Les vols entre Londres et la Cité de Calvin sont beaucoup plus nombreux que les liaisons avec la ville de Bâle. En reprenant les chiffres de 2019, nous trouvons qu’il y a plus de 1'100’000 usagers par année entre les villes de Bâle/Zurich et Londres alors que ce nombre entre Genève et Londres s’élevait à 1'150’000.[3] Devant ces chiffres, on ne peut que demander l’étude d’une ligne directe entre ces deux centres financiers importants. D’autre part, l’importance d’une telle ligne pour les touristes – tant à destination de Londres que de Genève ou des Alpes pour les skieurs anglais – semble avoir tout son sens.

 

Les experts estiment qu’une ligne directe serait possible dans un délai acceptable et tout porte à croire qu’une telle connexion directe serait rentable financièrement et aurait un impact maximum concernant la réduction des émissions de CO2.[4] 

 

Nous pensons qu’il serait bon que les Conseils d’Etat des cantons de Vaud et Genève (en collaboration avec les autres cantons romands) étudient le coût financier d’une telle liaison et envisage également de calculer le coût d'une éventuelle garantie de déficit.


En outre, il nous semble important que, dans le cadre de la consolidation du concept d’offre 2035, le message 26 fixe comme objectif que l’offre d’une ligne directe entre Genève et Londres soit déposée auprès de l’Office Fédéral des Transports (OFT) pour qu’une telle ligne puisse profiter du paquet d’investissement.

 

Enfin, dans le cadre de la Conférence Transports de la Suisse Occidentale (CTSO), il serait bien de réunir les cantons romands afin de plaider la cause de cette ligne qui intéressera tant Genève, Vaud que Fribourg, Neuchâtel ou le Valais.

 

En conséquence, nous demandons au Conseil d’Etat de répondre aux questions suivantes :

 

  • Serait-il utile de mettre en place une étude approfondie, en collaboration avec les CFF, pour une évaluation des coûts précis en vue la mise en place d’une telle connexion directe entre Genève et Londres et travailler à sa prolongation jusqu’à Lausanne ?
  • Serait-il possible de faire remonter à la CTSO, pour 2026, un objectif d’offre d’une ligne directe entre ces villes ?
  • Serait-il possible d’évaluer le montant et les modalités d’un soutien sous la forme la plus utile qui soit et d'évaluer, entre autres, la pertinence d'une garantie de déficit ?

 

[1]https://abouttravel.ch/archives-travel-inside/geneve-londres-projet-deurostar/

[2]https://www.rts.ch/info/suisse/14490410-les-cff-envisagent-un-train-direct-entre-bale-et-londres.html

[3]https://www.bfs.admin.ch/asset/fr/11987804

[4]https://www.letemps.ch/suisse/un-train-direct-entre-geneve-et-londres-dans-cinq-ans-c-est-realiste

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Nicolas SuterPLR
Maurice TrebouxUDC
Théophile SchenkerVER
Jean-François ChapuisatV'L
Patricia Spack IsenrichSOC
Laure JatonSOC
Michael WyssaPLR
Oriane SarrasinSOC
David RaedlerVER
Sébastien KesslerSOC
Elodie LopezEP
Yolanda Müller ChablozVER
Yves PaccaudSOC
Nicolas BolayUDC
Felix StürnerVER
Kilian DugganVER
Muriel ThalmannSOC
Graziella SchallerV'L
Oscar CherbuinV'L
Sébastien HumbertV'L
Romain PilloudSOC
Denis CorbozSOC
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Jean-Louis RadiceV'L
Sandra PasquierSOC
Sébastien CalaSOC
Cloé PointetV'L
Pierre-André RomanensPLR
Yann GlayreUDC
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Aliette Rey-MarionUDC
Blaise VionnetV'L
Alexandre DémétriadèsSOC
Vincent KellerEP
Sergei AschwandenPLR
Julien EggenbergerSOC
Josephine Byrne GarelliPLR
Yannick MauryVER
Circé FuchsV'L
Hadrien BuclinEP
Vincent JaquesSOC
Isabelle FreymondIND
Thanh-My Tran-NhuSOC
Carine CarvalhoSOC
Cendrine CachemailleSOC
Jerome De BenedictisV'L
Aurélien DemaurexV'L
Michael DemontUDC
Anna PerretVER
Laurent BalsigerSOC

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. David Vogel (V'L) —

Tout d’abord, je tiens à remercier tous les cosignataires de cette proposition, qui viennent de tous les groupes. C’est donc une proposition rassembleuse et je m’en réjouis. Qui plus est, elle est intercantonale puisque, la semaine passée, un texte similaire a été déposé à Genève. Je déclare mes intérêts : à titre privé, j’aimerais bien aller plus souvent à Londres voir des matches de la première ligue. Donc si la ligne directe entre Londres et Genève pouvait être activée, cela m’arrangerait.

Le projet est écologique en termes de CO2, économique pour la finance, le tourisme et le business en règle générale, et qui plus est, il est réaliste et populaire. Je note en effet qu’il a reçu plus de 15'000 likes sur l’Instagram de la RTS, alors qu’il a été déposé samedi. Autant dire que cela interpelle ! Le politique ne peut pas tout faire, mais il peut mettre de la pression dans le cadre de la Conférence des transports de Suisse occidentale, pour que ce dossier passe en dessus de la pile des dossiers des CFF. D’autre part, le texte demande que des recherches approfondies sur la faisabilité de ce projet soient financées par les cantons de Vaud et de Genève. Enfin, il est aussi question d’amener un soutien financier avec des garanties de déficit, si cette ligne devait faire du déficit, même si à mon avis, ce ne sera pas le cas, au vu de la demande. Je remercie d’avance le Conseil d’Etat pour ses réponses à ces questions et espère pouvoir compter sur son soutien.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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