23_REP_16 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Laurence Cretegny et consorts au nom PLR - Formation postgrade des psychologues : quid des places disponibles pour répondre aux besoins ? (23_INT_5).
Séance du Grand Conseil du mardi 17 septembre 2024, point 35 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d'Etat pour ses réponses. Si une partie de ses réponses sont positives et montrent que, à la suite du retrait du recours au Tribunal administratif fédéral dans le courant de l'été, les prestations fournies par les psychologues ou psychothérapeutes en formation peuvent à nouveau être facturées et remboursées par l'assurance obligatoire des soins (AOS). Cette possibilité apporte une détente dans le système. Il ne reste pas moins de grandes difficultés, et le Conseil d'Etat l'observe dans ses réponses.
Les psychologues rencontrent des difficultés à deux moments de leur parcours, pour démarrer leur formation post-grade et pour faire leur année à l’Institut suisse pour la formation (ISFM). Si ces causes ne sont néanmoins pas liées, les difficultés à trouver des places de formation dans des institutions reconnues par l'ISFM restent toujours difficiles – je cite le Conseil d'Etat : « La disponibilité des postes de formation et l'agenda des formations postgrades ne sont pas synchronisés, ce qui induit un cercle vicieux. » D'un côté, les personnes sans emploi clinique ne peuvent pas accéder à une formation postgrade de spécialisation. De l'autre, les institutions n'engagent dans des postes de formation que des personnes en formation postgrade ou sur le point de suivre un tel cursus. A cela s'ajoute, depuis quelques années, une réduction du nombre de postes de formation. Deux facteurs expliquent cette baisse. Premièrement, le coût des formations est élevé, non seulement pour les participants – environ 50’000 francs sur 5 ans – mais également pour les institutions : financement direct de formation, temps libéré pour les employés, encadrement.
En réponse à ces coûts, les institutions réduisent le nombre de postes de formation, ce qui risque à terme d'augmenter la difficulté à financer les formations postgrade. Je salue la mise sur pied d'une plateforme de coordination vaudoise de suivi et de mise en œuvre du changement de paradigme en travaillant sur quatre axes :
- Recenser et suivre les besoins en psychologues-psychothérapeutes.
- Suivre et commenter l'offre en soin des psychologues-psychothérapeutes.
- Evaluer et être une force de proposition de l'offre en formation pour les psychologues-psychothérapeutes.
- Evaluer et suivre l'évolution des demandes de renouvellement des psychothérapies.
Il manque la mise en œuvre de ces réflexions et surtout la manière de répondre aux besoins des étudiants, de leur offrir des places de formation et aussi dans quel laps de temps ce sera mis en œuvre. Alors qu’actuellement nous manquons de professionnels de la santé, selon la réponse du Conseil d'Etat « augmenter les places en masse ne servirait pas à former plus de professionnels ».
Dans un premier temps, je pensais déposer une détermination. Elle serait bienvenue. Cependant, afin de ne pas encombrer davantage l'administration, je vais rester attentive au suivi. En espérant ne pas devoir revenir avec un objet parlementaire, et que la mise en œuvre des réflexions se fera dans les délais les plus courts possibles, afin que notre canton puisse offrir et répondre aux besoins de sa population, par des professionnels nécessaires à la santé psychologique. J'accepte donc la réponse du Conseil d'Etat du bout des lèvres.
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