23_RES_13 - Résolution José Durussel et consorts - Stop à la violence et aux déprédations en marge des matchs de football (Développement et mise en discussion avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mardi 6 juin 2023, point 9 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le football vaudois se porte très bien grâce à Yverdon-Sport et le Lausanne-Sport récemment promus en super-league pour la saison 2023/2024 et pourrait même être accompagné par le Stade-Lausanne-Ouchy après les barrages le 6 juin prochain.
Donc 3 clubs vaudois pourraient se retrouver dans l’élite du football suisse. Si nous pouvons  que nous en rejouir sportivement parlant, malheureusement nous sommes en droit d’être inquiets, car cela va inévitablement générer des problèmes parfois très importants et même incontrôlables lors de la présence de certains groupes d’ultras qui accompagnent leur équipe et ceci pourrait se répéter régulièrement le week-end dès fin juillet à Lausanne ou Yverdon.

 

Il faut rappeler les incidents très graves qui se sont produits ces dernières semaines à Lucerne et St-Gall avec de violents affrontements d’ultras, tout comme en gare de Genève où des ultras valaisans ont attaqué des policiers. Il y a un mois, des ultras bâlois ont détruit 7 bus mis à disposition par la ville de Florence pour leurs déplacements entre la gare et le stade lors de la dernière rencontre de coupe d’Europe en Italie. Et encore plus récemment à Lausanne, des supporters de Bellinzone s’en sont pris à leur propre équipe, un comble!

J'étais présent au stade de la Tuilière mardi passé avec plus de 8000 spectateurs lors du match Lausanne-Wil et tout s’est bien déroulé, en précisant que les supporters visiteurs n’étaient qu’une trentaine à s’être déplacés.

Il y a des mesures concrètes qui fonctionnent bien dans certains pays européens ayant vécu le fléau du hooliganisme dans le passé et où il y a facilement 2 à 3 fois plus de spectateurs qu’en Suisse.

La conférence des directeurs cantonaux de justice et police doit prendre des décisions à la hauteur des graves incidents rencontrés ces dernières semaines.

 

La première mesure consiste à vendre des billets nominatifs, mais actuellement les clubs suisses refusent cette façon de faire en raison des coûts que cela engendre, cela pourrait néanmoins changer en raison des récents incidents cités précédement .

 

Il est absolument impératif qu’à l’avenir les clubs suisses soient entièrement responsables de leurs ultras lors des déplacements, dès le départ et jusqu’au retour dans leur ville. Cela a un coût mais il semble qu’en parallèle, des moyens souvent très importants sont dégagés pour les salaires dans ces mêmes clubs!

 

La mesure la plus efficace est clairement l’interdiction de territoire pour les groupes d’ultras qui se déplacent à l’extérieur. Cette mesure a l’avantage de diminuer très fortement le besoin des présences policières autour des stades, dans les gares ou autres lieux publics durant les matchs et ainsi de faire baisser les coûts de sécurité !

 

Il n’est plus tolérable que des violences et saccages soient ainsi commis en marge des matchs de football dans nos villes et dans les différents transports publics.

 

Par la présente résolution, le Grand Conseil émet le voeu que le Conseil d’Etat mette tout en oeuvre afin d’endiguer la violence qui accompagne trop régulièrement les matchs de Super League de Football Suisse. Ceci plus particulièrement dans notre canton avec la présence de deux, voire trois équipes vaudoises dans l’élite la saison prochaine.

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Yann GlayreUDC
Aliette Rey-MarionUDC
Nicola Di GiulioUDC
Stéphane JordanUDC
Fabien DeillonUDC
Philippe LinigerUDC
Nathalie JaccardVER
Yvan PahudUDC
Loïc BardetPLR
Grégory DevaudPLR
Pierre-Alain FavrodUDC
David RaedlerVER
Xavier de HallerPLR
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Jean-Luc BezençonPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Denis DumartherayUDC
Jean-François ThuillardUDC
Thanh-My Tran-NhuSOC
Romain BelottiUDC
Pierre-André PernoudUDC
Céline BauxUDC
Fabrice TannerUDC
Cloé PointetV'L
Cédric WeissertUDC
Guy GaudardPLR
Carole DuboisPLR
Théophile SchenkerVER
Thierry SchneiterPLR
Yannick MauryVER
Nicolas BolayUDC
Aurélien ClercPLR

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La résolution étant accompagnée de 32 signatures, le président ne demande pas l’appui de 20 membres.

M. José Durussel (UDC) —

Comme l’a dit hier soir M. le conseiller d’Etat au téléjournal – je regrette qu’il ne soit pas présent ce matin – nous sommes tous enchantés des promotions de nos clubs vaudois, Yverdon Sport en particulier dans ma région, mais aussi le Lausanne Sport. Peut-être que ce soir, nous aurons un troisième club vaudois promu, le Stade Lausanne Ouchy (SLO). Si cela arrive, ce sera un événement pour le football vaudois.

Mais avec les bonnes choses surgissent parfois des choses plus compliquées. Par le passé, je suis déjà intervenu dans ce plénum pour ce genre de problèmes. Au niveau national, je constate que cela ne bouge pas beaucoup. On n’aime d’ailleurs pas trop parler des choses qui ne vont pas bien : on aime parler des résultats de football, de l’équipe suisse qui performe ou du FC Bâle qui affiche aussi de bons résultats, mais la Swiss Football League ne veut souvent pas admettre le problème – c’est ce que je leur reproche ; je connais quelques dirigeants de cette instance. Aujourd’hui, si nous ne faisons rien, nous ne pourrons pas revenir en arrière : il y aura des décès autour des stades. Comme l’a dit le conseiller d’Etat hier soir, la sécurité dans les stades n’est pas ce qui compte le plus pour moi, parce que lorsque certains voyous de ces clubs arrivent dans les stades, ils sont « parqués ». Si vous discutez avec des agents de police, vous verrez qu’ils sont assez faciles à gérer lorsqu’ils sont sur place. Ce n’est pas le moment qui pose le plus de problèmes. En revanche, lors de leurs déplacements dans les transports publics et dans les rues entre la gare et le stade, il est compliqué de les gérer et certains comportements s’avèrent inadmissibles. J’ai cité quelques débordements dans le développement écrit de ma résolution. Un petit exemple : il y a trois semaines, Genève Servette accueillait Sion. Après la rencontre, en gare de Genève, il s’est passé des choses que l’on voit habituellement à la télévision en Ukraine. Les médias en ont assez peu parlé ; j’aimerais bien qu’ils parlent de ce genre de choses. Les Valaisans étaient sur le quai – cagoulés ou pas, enivrés ou pas – et attaquaient carrément la police de front, avec des cailloux et des barres de fer. Malheureusement, la police a dû intervenir assez durement, avec des lacrymogènes qui se sont introduits dans les wagons du train en direction du Valais. Dans ces wagons, il y avait des familles et des enfants et des mères de famille ont été très incommodés par ces lacrymogènes et on a reproché à la police de les avoir utilisés. Ce n’est pas normal !

Il faut prendre le mal à la racine. Pour cela, j’ai quelques propositions. Cette résolution est un vœu, mais M. le conseiller d’Etat connaît mes points de vue à ce sujet, nous avons eu l’occasion d’en discuter par le passé, lorsqu’il était sur les mêmes bancs que moi. Ma première proposition consiste à vendre des billets nominatifs. La Swiss Football League n’y est pas complètement favorable, parce que cela coûte cher, semble-t-il. Je suis joueur et amateur de football. Pendant 20 ans, j’ai présidé un club de football dans le Nord vaudois et j’ai pratiqué ce sport pendant 30 ans. J’ai même joué au Lausanne Sport lorsque j’avais 17 ou 18 ans – ce n’est pas un scoop. Selon certains clubs, les billets nominatifs coûtent cher, mais ce sont les mêmes clubs qui payent à des entraîneurs et des joueurs des salaires indécents : un scandale dont vous en conviendrez.

Par ailleurs, il est impératif qu’à l’avenir les clubs suisses soient entièrement responsables de leurs spectateurs et ultras lorsqu’ils se déplacent depuis Zurich, Bâle, Saint-Gall ou Genève ou de nos supporters lorsqu’ils se rendent à l’extérieur. Il ne faut pas croire que les Vaudois sont meilleurs que les autres. Par le passé, il y a eu de gros débordements des fans vaudois à Thoune, un policier avait été sévèrement blessé.

Enfin, une mesure contraignante et de répression : l’interdiction de périmètre. Par exemple, lorsqu’il y a un match à la Tuilière contre Bâle, s’il y a eu des affrontements les semaines précédentes, le périmètre est interdit par la commune, le Canton ou la préfecture. A Nice, il y a un mois et demi, les supporters de Bâle ont été interdits de périmètre, parce que des choses incroyables s’étaient déroulées sur le territoire français l’année précédente. La mairie de Nice et la préfecture régionale du Rhône se sont réjouies de leur décision. En effet, deux semaines après, les supporters bâlois ont complètement détruit sept bus en ville de Florence, ce apparemment sans occasionner de blessés. Pour moi, la mesure la plus efficace consiste en cette interdiction de périmètre. Ce n’est pas la plus sympathique, mais c’est la plus radicale.

Vous avez pris connaissance de cette résolution, j’espère que cela amènera quelques commentaires ou des modifications que je serais le premier à suivre.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est ouverte.

Mme Thanh-My Tran-Nhu (SOC) —

Je remercie M. Durussel pour sa résolution que je soutiens à titre personnel. En effet, il est détestable de voir, lors de certains matchs, que certaines personnes qui s’acheminent vers le stade se comportent sans foi ni loi, que ce soit à Lausanne ou à Yverdon. On a l’impression qu’il est plus simple de défiler avec cagoule, bière dans la main et fumigène que lorsqu’on porte une pancarte avec un message politique. Si je peux comprendre – et je suis la première à m’emporter – que l’on puisse un peu s’enflammer dans le feu de l’action et dans l’ambiance du match, je ne peux pas tolérer que des familles qui veulent passer un bon moment le dimanche – et que l’on encourage à prendre les transports publics pour se rendre au match – se retrouvent coincées par des débordements de supporters qui non seulement ont le chic de nous agacer, mais qui portent aussi atteinte à notre sécurité. Il s’agit d’un groupe restreint de personnes qui occupent une place inversement proportionnelle à leur nombre d’un espace public qui appartient à tout un chacun. Bien que préférant le hockey sur glace, qui n’est pas épargné par la problématique, j’assiste aussi aux matchs du Lausanne Sport et il m’est déjà arrivé d’être contrainte d’attendre à l’intérieur du stade que des personnes terminent de passer leurs nerfs en lançant des bouteilles en verre. Ce type de situations est intolérable. Tant les clubs que nous, politiques, devons prendre nos responsabilités. A nous de jouer les arbitres et de faire en sorte que l’émotion du sport puisse continuer à vibrer sans coup de sifflet. Si le Stade Lausanne Ouchy est promu ce soir, il pourrait y avoir un risque important de débordements tous les week-ends à Lausanne. Ainsi, le parti socialiste sera très attentif et interviendra tant sur le plan communal que cantonal. Je vous invite à soutenir la résolution de notre collègue Durussel.

M. Sébastien Cala (SOC) —

La résolution de notre collègue Durussel aborde une thématique complexe et importante : nombre de recherches ont été réalisées, durant ces 20 dernières années, afin de comprendre les dynamiques et l’organisation de certains de ces groupes qui peuvent engendrer des mouvements de violence aux conséquences parfois tragiques. M. Durussel relève, à juste titre, un certain nombre de mesures qui ont été mises en place dans les pays européens pour faire à l’hooliganisme. La Grande-Bretagne est certainement le meilleur exemple en la matière. Suite au drame du Heysel et la bousculade de Sheffield à la fin des années 80, Londres a développé, en partenariat avec les clubs qui ont pris conscience du problème, une stratégie pour mettre un terme à ce genre de mouvements. Une base légale a été mise en place, puis renforcée au début des années 2000. Force est de constater que cela fonctionne. Les stades britanniques sont pleins ; la sécurité est bien moindre que dans beaucoup de pays européens, mais il n’y a plus de débordements. L’essentiel de ces mesures est applicable en Suisse au travers du Concordat instituant des mesures contre la violence lors de manifestations sportives. La différence réside dans la lourdeur de certaines peines encourues et les moyens de contrôle mis en place. Au vu des événements qui ont émaillé la saison footballistique de nombreux clubs, il serait souhaitable que les cantons utilisent toute la marge de manœuvre que leur laisse le concordat. C’est pourquoi je vous encourage à soutenir la résolution de notre collègue Durussel.

M. Patrick Simonin (PLR) —

En 2019, déjà, une commission parlementaire – dont j’assumais la présidence – rédigeait une initiative pour une augmentation des peines lors d’insoumission à une décision de l’autorité, ainsi qu’une résolution demandant au Conseil d’Etat d’agir auprès de la Conférence des directrices et directeurs des départements cantonaux de justice et police (CCDJP) afin d’appuyer tout renforcement du concordat instituant des mesures contre la violence lors de manifestations sportives. Ceci faisait suite à des dépôts de notre collègue Durussel qui remet l’ouvrage sur le métier car, si en 2019, déjà, nous étions unanimement d’accord sur le fait qu’il fallait agir, il faut bien avouer qu’aujourd’hui rien n’a évolué. Rien n’a évolué, sauf les trois, voire quatre promotions vaudoises en Swiss Football League acquises brillamment sur les terrains. Bravo à Yverdon Sport, Lausanne Sport, Stade nyonnais et peut-être Stade Lausanne Ouchy. La saison qui s’achève a toutefois été chaotique hors de ces mêmes terrains. Egalement témoin de certaines scènes avec mes enfants, j’ai eu beaucoup de peine à leur expliquer les attitudes et les comportements de groupes de supporters. Certes, on aime le football, mais toujours plus sous sa forme ludique, juvénile et populaire. Cette résolution doit surtout aider le Conseil d’Etat à faire valoir auprès de la Swiss Football League qu’en collaboration avec les clubs, des mesures doivent être prises afin d’endiguer ces débordements – des débordements qui sont maîtrisés par l’Association suisse de football (ASF) avec les équipes nationales, par exemple. Une très grande majorité du groupe PLR soutiendra cette résolution.

M. Grégory Devaud (PLR) —

Tout a été dit par mes deux collègues, Sébastien Cala et Patrick Simonin. Je voudrais également apporter mon soutien à cette résolution qui fait parfaitement sens. Je dois aussi vous apporter mon témoignage : j’ai pu assister, avec plaisir, à un match en Angleterre, il y a deux mois. J’insiste vraiment sur le fait que l’effet des billets nominatifs est extrêmement important. On assiste presque à un pèlerinage, un déplacement de familles avec de nombreux enfants qui se rendent à un match pacifié. Quelque 25’000 personnes ressortent du stade de la même manière. Il y avait peut-être une petite dizaine de policiers, comme c’était le cas à l’époque au stade de la Pontaise, lorsqu’un policier contenait l’ensemble du public. Je dois dire qu’assister à un tel match est très attrayant. Aujourd’hui, il est important de remettre l’ouvrage sur le métier, comme nous l’avions déjà fait en 2021, pour pacifier ces événements sportifs qui ont tout lieu d’être et qui sont bénéfiques pour notre jeunesse.

M. Alexandre Rydlo (SOC) —

Je rejoins l’ensemble des propos qui ont été tenus jusqu’à présent. Je précise néanmoins qu’en 2018, j’avais déjà déposé une interpellation à ce sujet. Du reste, ce n’était pas la seule. Une détermination avait aussi été acceptée quasiment à l’unanimité de ce Grand Conseil et transmise au Conseil d’Etat en 2019. Cette détermination visait à lutter contre ce type de débordements en marge de manifestations sportives, en donnant à la police les moyens de lutter contre ces différents débordements et surtout en appelant le Conseil d’Etat à mettre en œuvre une prise de responsabilité de la part des clubs et des différentes ligues qui n’assument parfois pas leur rôle dans la gestion des supporters qui ne se rendent pas aux matchs pour le sport, mais pour se castagner, se « bourrer », endommager l’espace public et embêter les gens qui s’y trouvent. Jusqu’à maintenant, cette détermination n’a pas obtenu de réponse de la part du Conseil d’Etat. Quand on voit la dégradation de l’ensemble de ces matchs – un problème qui ne date pas d’aujourd’hui, mais de longue date – on constate que les mesures qui devraient être prises ne le sont pas. Aujourd’hui, il s’agit d’assumer ses responsabilités autant de la part des responsables publics que des responsables sportifs qui ne les assument pas. Lorsque je vois que l’on octroie des subsides, des réductions de primes ou des réductions d’impôts à certains clubs, alors qu’ils n’assument pas leurs responsabilités et qu’il incombe au contribuable de payer les problèmes générés par des supporters qui ne le sont pas, ce n’est pas acceptable et il faut mettre fin à ce problème qui n’a pas lieu d’être.

Mme Nathalie Jaccard (VER) —

J’annonce mes intérêts : j’ai été, pendant 32 ans, responsable sécurité d’un club de hockey et, pendant quelques années, dans le milieu du football. Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai assisté à beaucoup de matchs où tout allait bien, mais également à beaucoup d’autres vecteurs de divers affrontements. Je soutiens la résolution de M. Durussel : il est effectivement souhaitable que des mesures fortes soient prises dans et à l’extérieur des stades, que les services de renseignements du Canton puissent faire leur travail sans pression de la part des clubs ou du politique. Toutefois, il est également essentiel que les clubs prennent leurs responsabilités en prononçant des interdictions de stade et en les faisant respecter. S’il est vrai que les groupes d’ultras peuvent animer les virages et apporter de l’ambiance – ce sont souvent des outils marketing pour les clubs qui surfent sur la politique de l’ambiance pour dire que « chez nous c’est mieux qu’ailleurs » – il n’est toutefois pas tolérable que, sous prétexte de menace de grève des ultras, les clubs ferment les yeux sur certains agissements.

Comme cela a été dit par mes prédécesseurs, le modèle anglais devrait nous inspirer, sans oublier toutefois qu’en Angleterre, il y a toujours et encore des affrontements. Certes, ils ont lieu loin des stades et du public, mais ils existent toujours. Il faudra aussi rester attentif aux débordements qui peuvent avoir lieu par exemple sur les aires de repos des autoroutes. Pour avoir assisté à quelques-uns d’entre eux, je peux vous dire que c’est dangereux et que cela met aussi en danger des automobilistes ou des gens qui n’ont rien à faire avec cette thématique.

Enfin, il sera aussi important de regarder les factures policières. Il n’est pas rare que les clubs bénéficient de rabais sur les factures policières. Si les clubs ne jouent pas le jeu de la prévention de la violence, c’est peut-être un levier qui pourrait aussi être actionné.

M. Philippe Jobin (UDC) —

Je suis un fervent supporter du Lausanne Sport et je dois avouer que, dans tous les matchs que j’ai vus, il n’y a pas eu de débordements notoires. En revanche, j’aimerais que l’on évite de mettre à l’index toutes les associations. Je prends pour preuve l’Association cantonale vaudoise de football (ACVF) qui a fait descendre officiellement deux équipes autour desquelles il y a eu du grabuge au mois d’avril. Cela se passait à l’extérieur et à l’intérieur du stade. Ces équipes ont été rétrogradées. Je pense que les associations suisses en particulier pourraient prendre des mesures plus musclées pour limiter l’hooliganisme. Je me rends aussi de temps en temps en Angleterre, je rappelle qu’il y a aussi de l’hooliganisme, mais à l’extérieur des stades, dans des endroits confinés. Par ailleurs, je rejoins Mme Jaccard : ce n’est pas non plus une bonne publicité pour ce sport que j’apprécie. Dès lors, je soutiendrai la résolution de notre collègue Durussel.

M. José Durussel (UDC) —

Je voudrais préciser – je ne sais pas si M. Venizelos m’écoute – qu’il y a urgence en la matière : le championnat commence le week-end du 21 et 22 juillet. Dans 40 jours, il y aura des matchs à Lausanne et à Yverdon. Il ne faut pas avoir peur de ces matchs, même si les inquiétudes sont légitimes. Ce soir, il y aurait ainsi une « zone rouge » : les réseaux sociaux s’agitent, avec des promesses de violences autour du stade émanant de supporters valaisans. Le Canton de Vaud a l’occasion de donner le bon exemple au niveau national à la Swiss Football League avec nos trois clubs sur la façon de procéder. Peut-être que cela ne fera pas plaisir, mais l’efficacité sera au rendez-vous si nous prenons les bonnes mesures, j’en suis persuadé.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est close.

La résolution est adoptée avec 3 abstentions.

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