22_LEG_274 - EMPD Exposé des motifs et projets de décrets accordant au Conseil d'Etat un crédit d’ouvrage de CHF 5'260'000.- pour la surélévation du bâtiment administratif Riponne 10 à Lausanne et un crédit d’ouvrage de CHF 1'800'000.- pour la transformation du 2e étage du bâtiment administratif Université 5. (1er débat).
Séance du Grand Conseil du mardi 28 mars 2023, point 11 de l'ordre du jour
Documents
- 22_LEG__274 avec annexes
- Texte adopté par CE - EMPD - CrO surélévation Riponne 10 et transformation Université 5 - publié
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourCe point de l’ordre du jour concerne deux crédits d’ouvrage : le premier pour le bâtiment administratif de la Riponne et le second pour celui de l’Université 5, à Lausanne. Je vais ouvrir la discussion d’entrée en matière sur ces deux décrets. Toutefois, je vous rends attentifs au fait qu’il y aura deux votes d’entrée en matière distincts.
La Commission s’est réunie le vendredi 3 mars 2023, de 14 h 30 à 15 h 30, dans la salle Romane. Étaient présents Mme Isabelle Moret, cheffe du Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine (DEIEP), et M. Olivier Andréotti, responsable du Domaine développement à la Direction générale des immeubles et du patrimoine (DGIP).
Les objectifs de ces deux crédits d’ouvrage sont de surélever le bâtiment de la Riponne 10 de la même manière que celui sis à la rue de l’Université 5, pour un montant de 5’260'000 francs ; et de transformer le deuxième étage du bâtiment administratif, rue de l’Université 5, pour un montant de 1'800'000 francs. Pour la Riponne 10, ce projet constitue l’opportunité de surélever un bâtiment déjà propriété de l’Etat de Vaud de manière innovante, avec du bois, et d’ainsi proposer de nouvelles places de travail modernes et modulables à l’administration cantonale. Cette surélévation de la Riponne 10 permettra en outre de regrouper des services jusqu’alors disséminés sur plusieurs sites et de libérer les locaux de la rue Caroline, loués actuellement aux Retraites populaires. La totalité du toit de la Riponne 10 va être recouvert de panneaux solaires. De plus, tous les droits à bâtir seront utilisés et il n’est pas possible d’ajouter un étage supplémentaire à cet immeuble. En ce qui concerne la rue de l’Université 5, la transformation des surfaces existantes vise à mettre à niveau le deuxième étage de l’immeuble aux mêmes standards de l’isolation existante.
Lors de la séance, les membres de la commission ont obtenu des réponses à l’ensemble des questions soulevées par le responsable du développement à la DGIP ainsi que par Mme la conseillère d’Etat. En plus des documents demandés, en ce qui concerne la surélévation du bâtiment administratif Riponne 10, les documents complémentaires suivants ont été remis : tableau de l’état de l’avancement des principaux projets immobiliers de l’Etat de Vaud et rapport sur les charges énergétiques des bâtiments Université 5 et Riponne 10.
Le premier projet de décret accordant un crédit d’ouvrage de 5’260'000 francs a été adopté à l’unanimité. Au vote final, les membres de la commission recommandent au Grand Conseil de voter ce crédit. Pour le deuxième projet de décret, les articles 1 à 3 ont été adoptés par 7 voix et 2 abstentions. Au vote final, le projet de décret tel qu’il est ressorti après examen de la commission a été adopté par 7 voix et 2 abstentions. La commission a donc validé le projet de décret. Enfin, la commission recommande au Grand Conseil d’entrer en matière sur les deux projets de décret.
La discussion sur l’entrée en matière est ouverte.
Je déclare mes intérêts : je suis président de la filière Bois du Grand Conseil et vice-président de Lignum Vaud. Je suis favorable à entrer en matière ainsi qu’à tous les articles concernant le projet de décret de 5’260'000 francs, pour la surélévation du bâtiment de la Riponne 10. En effet, il est judicieux de pousser le bâti vers le haut, et ce, afin d’économiser des terres agricoles. Grâce à l’exposé des motifs, on apprend que ce bâtiment sera construit en bois et il faut le saluer, tout en espérant qu’il s’agira de bois suisse, voire vaudois suivant le Plan climat qui soutient l’utilisation du bois vaudois dans les constructions.
Je suis toutefois réservé – je m’abstiendrai d’entrer en matière et de voter les articles – concernant l’exposé des motifs et projet de décret de 1'800'000 francs pour la transformation du deuxième étage du bâtiment administratif de l’Université 5. Je ne m’oppose pas à la transformation, mais j’aurais opté pour d’autres priorités. En effet, selon les employés, il fait 17°C le matin en hiver lors de l’arrivée au bureau et il fait jusqu’à 33°C en été. Ce bâtiment date des années 60, sauf erreur, il est vieux et mal isolé, avec une consommation énergétique très élevée. Avant de mettre en place des working ou open space – bref, tout ce que vous voulez avec l’adjonction du mot space (rires) – il aurait été judicieux de privilégier certaines priorités, étant donné les demandes aux collectivités publiques ainsi qu’aux privés pour économiser l’énergie. Nous aurions pu mettre des moyens pour isoler ce bâtiment et arriver à une meilleure efficacité énergétique. De plus, le terme working space me dérange, car il est problématique d’utiliser de plus en plus d’anglicismes dans les textes vaudois.
J’ai obtenu quelques retours d’employés travaillant pour la Direction générale du territoire et du logement (DGTL). Pour ces derniers, supprimer des bureaux, sachant qu’ils travaillent encore beaucoup avec des plans en papier et qu’ils ont besoin d’une grande coordination avec leurs collègues, est difficilement compréhensible, cette suppression ayant pour conséquence des réservations de salle pour discuter de plans concernant l’aménagement du territoire. Je suis dubitatif face à cette manière de procéder, aux priorités données dans ce projet et à la transformation des locaux en espace tout ouvert.
J’abonde dans le sens des propos de M. Pahud. Ce projet va dans le bon sens. On constate une volonté de construire de manière durable, avec du bois et l’installation de panneaux solaires. On peut toutefois s’interroger sur les priorités concernant la rénovation énergétique versus la création de nouveaux espaces de travail. Il est important d’accélérer la cadence concernant les questions en lien avec les rénovations énergétiques. Mme la conseillère d’Etat a fait plusieurs annonces réjouissantes et on constate une volonté du Conseil d’Etat d’aller de l’avant. Il faut se diriger vers cette voie, car le temps presse et nos objectifs sont ambitieux.
Ces deux projets ne sont liés que par leur proximité géographique. Nous nous réjouissons que l’étage supplémentaire soit construit en bois et qu’il soit équipé de panneaux solaires. Nous sommes toutefois surpris de devoir attendre la page 14 pour constater l’installation de telles infrastructures sur cette nouvelle construction en bois. Vous me rétorquerez que cela n’est pas très important, mais je ne suis pas de cet avis. Dans une certaine mesure, nous avons l’impression que la DGIP n’a pas encore franchi le pas qui devrait être fait systématiquement. Nous avons beaucoup discuté des deux projets de la Haute école de santé et du Tribunal d’arrondissement, sur les toits desquels la DGIP n’avait même pas prévu de capteurs solaires. Après passage en commission, des divergences étaient apparues.
De même pour Riponne 10, on parle d’un assainissement ultérieur du bâtiment. Or, ne devrait-on pas admettre que lorsqu’on touche un bâtiment, on le fait de manière globale. Par exemple, en cas de prévision d’ajout d’un toit en surface supérieure, on pourrait prévoir que les façades soient systématiquement revues. En lisant cet exposé des motifs et projet de décret, on a l’impression que la DGIP n’a pas fait de manière décisive le pas en faveur du tournant énergétique. C’est ce qui nous gêne un peu dans ce dossier. Cela dit, comme M. Pahud, je ne suis pas très enthousiaste sur la somme de 1'800'000 francs pour transformer des bureaux en bureaux, car ce n’est pas rien. La DGIP y voit son intérêt puisqu’elle y aura ses propres bureaux. Je comprends toutefois les réserves de MM. Pahud et Mocchi concernant ce deuxième crédit.
Ce projet s’inscrit dans l’axe 2 du Programme de législature sur la durabilité, puisqu’il s’agit d’appliquer certains principes du nouveau Programme de législature du Conseil d’Etat en matière de durabilité. Vous avez relevé les panneaux photovoltaïques ainsi que l’utilisation du bois. Il s’agit aussi de rénover de manière innovante, la partie rajoutée sur le bâtiment existant a été conçue exprès pour nous par le laboratoire d’architecture de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Ce module pourra être reproduit sur d’autres bâtiments. Quant à sa forme, de manière amusante, elle rappelle le projet d’origine de 1904 qui prévoyait déjà une sorte de surélévation relativement identique.
L’objectif est également de pouvoir déménager du personnel de l’Administration cantonale vaudoise (ACV) dans des locaux appartenant à l’Etat de Vaud, de manière à pouvoir résilier des baux que nous louons à l’extérieur. C’est l’intérêt et cela nous permettra d’économiser sur les baux que nous louons à l’extérieur. Pour les collaboratrices et collaborateurs de l’Etat de Vaud, cela représente aussi des bâtiments plus ergonomiques et, Mme la présidente Christelle Luisier Brodard, me soufflait encore à l’oreille que la majorité des employés de la DGTL étaient très satisfaits de la première partie des travaux effectués ainsi que de cette surélévation. Ils ont souligné son aspect moderne, clair et lumineux.
Enfin, pour être sûre que nous parlons tous de la même chose, c’est le bâtiment que vous pouvez admirer depuis vos fenêtres, auquel il s’agirait de rajouter cette partie en bois que vous voyez sur la rue de l’Université, sur le bâtiment qui a vue du côté de la Riponne. Je vous remercie de bien vouloir soutenir ce projet.
La discussion est close.
Exposé des motifs et projets de décrets accordant au Conseil d'Etat un crédit d’ouvrage de CHF 5'260'000.- pour la surélévation du bâtiment administratif Riponne 10 à Lausanne
Premier débat
L’entrée en matière est admise avec quelques abstentions.
Le projet de décret est adopté en premier débat à l'unanimité.
Vu le vote du Grand Conseil, je demande l’application de l’article 100 de la Loi sur le Grand Conseil (LGC), soit un deuxième débat immédiat.
Le deuxième débat immédiat est refusé, la majorité des trois quarts n’étant pas atteinte (85 voix contre 16 et 16 abstentions).
Le deuxième débat interviendra ultérieurement.
Exposé des motifs et projets de décrets accordant au Conseil d'Etat un crédit d’ouvrage de CHF 1'800'000.- pour la transformation du 2e étage du bâtiment administratif Université 5
Premier débat
L’entrée en matière est admise avec quelques abstentions.
Le projet de décret est adopté en premier débat avec quelques abstentions.
Comme pour le premier décret, je demande un deuxième débat immédiat, en vertu de l’application de l’article 100 de la LGC.
Retour à l'ordre du jourLe deuxième débat immédiat est refusé, la majorité des trois quarts n’étant pas atteinte (89 voix contre 18 et 19 abstentions).
Le deuxième débat interviendra ultérieurement.