21_INT_74 - Interpellation Catherine Labouchère et consorts - La Suisse est redevenue un pays tiers pour l'UE. Que fait le canton pour faire face à cette nouvelle position ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 8 juin 2021, point 16 de l'ordre du jour

Texte déposé

La décision du Conseil fédéral du 26 mai 2021 de renoncer à l'accord institutionnel avec l'Union européenne ne manque pas de nous interpeller sur ses suites et ses répercussions pour de multiples champs d'activités qui touchent tous les cantons et particulièrement le nôtre.

 

Au même moment, Innovaud faisait part de son bilan positif décrivant les nombreuses starts-up qui avaient vu le jour dans le canton, les entreprises qui venaient de s'y installer et apportait ainsi un souffle d'espoir bienvenu à la sortie de mois difficiles de la crise COVID-19. Cet espoir va-t-il pouvoir perdurer ? Que dire aux entreprises Medtech qui font florès dans le canton ? Comment rassurer les milieux académiques qui font notre renom? Quelle réponse donner aux milieux estudiantins qui apprennent tant par les programmes d'échanges ? Et la culture, se sera-t-elle qu'intra muros? Comment gérer nos échanges avec nos voisins européens, Quelles entraves pour nos entreprises devront-elles être surpassées ?Autant de questions, autant de non-réponses lors de la conférence de presse du Conseil fédéral qui n'a amené ni vision,ni perspectives, ni solutions ou mesures, seulement dire qu'il procéderait à des analyses et que des temps difficiles attendaient certains secteurs.

 

Il est temps pour le Conseil d'Etat d'avoir un message clair pour dire aux Vaudoises et Vaudois ce qu'il envisage pour elles et aux dans ces circonstances. Des réponses sont attendues faces à toutes ces interrogations, sachant que l'incertitude et le doute ne sont jamais porteurs, sauf, peut-être,chez certains philosophes. C'est pourquoi, les questions suivantes sont posées au Conseil d'Etat:

 

1- Quelle est sa position face aux suites de cette décision ?

2- Comment compte-t-il agir pour rassurer et accompagner les secteurs touchés par cette décision ?

3-Quelle communication étayée va-t-il faire sur ses actions visant à pallier les difficultés qui vont survenir très rapidement (ex. échanges d'étudiants, Horizon 2020, homologation des produits pour l'exportation, etc.) ?

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Rémy JaquierPLR
Carole DuboisPLR
Florence GrossPLR
Nicolas SuterPLR
Pierre-André RomanensPLR
Patrick SimoninPLR
David RaedlerVER
Cloé PointetV'L
Carole SchelkerPLR
Jean-François ChapuisatV'L
Jean-Luc BezençonPLR
Claude MatterPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Daniel MeienbergerPLR
Bernard NicodPLR
Daniel RuchPLR
Séverine EvéquozVER
Georges ZündPLR
Jean-Daniel CarrardPLR
Daniel DeveleyPLR
Chantal Weidmann YennyPLR
Pierre ZwahlenVER
Olivier PetermannPLR
Sergei AschwandenPLR
Florence Bettschart-NarbelPLR
Philippe GermainPLR
Jean-Louis RadiceV'L
Anne-Lise RimePLR
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Guy GaudardPLR
Laurent MiévilleV'L
Blaise VionnetV'L
Léonard Studer
Pierre-François MottierPLR
Felix StürnerVER
Alain BovayPLR

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Catherine Labouchère (PLR) —

Le 26 mai dernier, le Conseil fédéral a annoncé la rupture des négociations avec l’Union européenne sur l’accord-cadre et donc son abandon. Cette déclaration unilatérale, même si constitutionnellement conforme, était pour le moins surprenante, un qualificatif qui relève plus de la litote que du sentiment que beaucoup ont exprimé avec une vigueur que je ne relèverai pas ici par respect des institutions. Surprenante, cette décision l’est aussi du fait que, vu son importance, elle n’a été transmise ni au Parlement ni au peuple, alors que le Conseil fédéral nous exhorte à trouver des compromis, des discussions constructives et respectueuses de notre démocratie si vivante. Surprenante aussi par la constatation que cette décision d’une importance peu commune – vous en conviendrez – n’était accompagnée d’aucune vision, de zéro perspective ni solution et encore moins de mesures. Les seules déclarations formulées ont avancé qu’il « faudrait analyser », que « ce ne serait pas simple » et que l’on « souhaiterait avoir un dialogue structuré » avec le partenaire que l’on venait de lâcher. Après sept ans de négociations, c’est un peu court !

Bref, nous avons bien compris que les impacts seront pour les cantons. Ce sont eux qui devront rassurer et accompagner leurs citoyens, leurs entreprises, leurs acteurs culturels, leurs étudiants, leurs chercheurs et toutes les personnes concernées par la décision, à court, moyen et long terme. L’interpellation est déposée dans le but de savoir comment le canton de Vaud va s’y prendre, lui dont l’innovation fait partie de l’ADN, en souhaitant que les réponses contiendront de l’espoir, des perspectives et des solutions. Je terminerai par une citation d’Epictète, un sage antique du début de notre ère : « Tout est changement, non pour ne plus être, mais pour devenir ce qui n’est pas encore. » Cela mérite réflexion.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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