24_INT_112 - Interpellation Laurence Bassin et consorts au nom Au nom du groupe PLR - Encore une saison d'estivage dans "la gueule du loup" Et la suite ??? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 27 août 2024, point 6 de l'ordre du jour

Texte déposé

La saison d’estivage, la période où le bétail séjourne à l’alpage est un moment attendu autant par les familles paysannes que par le bétail depuis des temps séculaires. Pour les premiers, c’est un déchargement du travail en salariant un berger pour s’occuper activement de la récolte des fourrages et des moissons en plaine. Pour le bétail, c’est aussi une réjouissance, en témoigne l’accélération des pas des bêtes lorsqu’elles reconnaissent l’approche du pâturage gras et verdoyants lors de l’inalpe. Hélas ces images d’Épinal sont de l’histoire ancienne depuis la réinstallation d’ Ysengrin sur nos alpages.
Cet été, de nouveau les attaques de loup sont récurrentes . Une vingtaine d’attaques confirmées de loups, depuis le début de la saison d’estivage, sur des bovins principalement dans les régions Mont -Tendre, Vallée de Joux, mais également Dôle, Marchairuz et Risoux à une cadence en moyenne tous les 2 jours depuis juillet mais également sur des SAU (surfaces agricoles utiles), proches des estivages. Ces attaques ont lieu malgré les mesures de protections de bovins volontaires, des agriculteurs sachant qu’aucune mesure raisonnable existe pour les bovins en dessus de 14 jours.
Un phénomène inquiétant est également à relever : Des attaques de jour comme de nuit, de loups téméraires qui répondent peu ou prou aux mesures d’effarouchements et ceci sur plusieurs jours d’affiliées et même plusieurs tentatives par jour. C’est le cas sur la SAU d’une exploitation, au lieu-dit les Carrés, commune du Chenit qui vit ces pénibles épisodes. Une attaque sur un jeune bovin n’a toutefois pas pu être empêchée le 8 août.
On peut comprendre le désespoir des éleveurs devant cet état d’impuissance et de stress persistant. ceci dans l’indifférence médiatique car les attaques sont devenues un banal fait divers…
Sur cet affligeant constat, je me permets de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

- Qu’est-ce que le Conseil d’ État entend faire face à des loups de plus en plus téméraires qui attaquent aussi de jour et ne craignent plus l’homme ?

- Au vu des attaques au Mont Tendre, à la Vallée de Joux, à la Dôle, au Marchairuz, Mont Tendre et Risoux, comment le Conseil d’État entend utiliser sa marge de manœuvre juridique pour une régulation qui permet la réduction des prédations et l’élimination des loups qui se prennent au bétail ?

-Quelle stratégie le Conseil d’État va-t-il mettre en œuvre ces prochains mois et pour l’été prochain afin d’accompagner les éleveurs et les bergers ?

Conclusion

Souhaite développer

Documents

• 24_INT_112-Texte déposé

Transcriptions

La saison d’estivage sur nos verts alpages – comme sur des surfaces agricoles utiles proches de l’alpage – s’est une fois de plus déroulée sous les crocs du loup. Les attaques s’étendent dans les régions du Mont Tendre et de la Vallée de Joux, mais également de la Dôle, du Marchairuz et du Risoux, à une cadence de tous les deux jours, en moyenne : deux attaques dimanche dernier, à la Vallée de Joux. Ce triste palmarès dépasse déjà l’ensemble des attaques de loup en 2023 dans le canton de Vaud ! On peut comprendre l’impuissance et le désespoir des éleveuses et éleveurs face à ces attaques, qui surviennent de jour comme de nuit, malgré les mesures de protection volontaires mises en place par les agriculteurs, avec l’aide du canton. Un phénomène inquiétant a pu être observé cet été : le loup que l’on décrivait peureux face à l’homme s’est adapté aux entraves dressées devant lui et ne répond que peu, voire pas du tout aux mesures d’effarouchement, revenant à la charge plusieurs fois par jour !

Au vu de ce constat affligeant, j’ai l’honneur d’interpeller le Conseil d’Etat et de lui poser les questions suivantes :

• Qu’est-ce que le Conseil d’Etat entend faire face à des loups de plus en plus téméraires, qui attaquent aussi de jour et ne craignent plus l’homme ?
• Au vu des attaques au Mont Tendre, à la Vallée de Joux, à la Dôle et au Marchairuz, comment le Conseil d’Etat entend-il utiliser sa marge de manœuvre juridique pour entreprendre une régulation qui permette la réduction des prédations et l’élimination des loups qui s’en prennent au bétail ?
• Quelle stratégie le Conseil d’Etat va-t-il mettre en œuvre ces prochains mois et pour l’été prochain afin d’accompagner les éleveurs et les bergers ?

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.