21_LEG_122 - EMPD Exposé des motifs et projet de décret accordant au Conseil d'Etat un crédit d’ouvrage de CHF 7'300'000.- destiné à financer le projet et les travaux de réaffectation de la maison de l’Elysée à Lausanne suite au départ du Musée de l’Elysée sur le site de Plateforme 10 (2e débat).
Séance du Grand Conseil du mardi 21 décembre 2021, point 25 de l'ordre du jour
Documents
- Rapport de commission (maj.) - Crédit ouvrage Maison Elysée (21_LEG_122)
- Texte adopté par CE - EMPD - crédit ouvrage Maison Elysée - publié
- Rapport de commission (min.) - Crédit ouvrage Maison Elysée (21_LEG_122)
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourDeuxième débat
Il est passé à la discussion du projet de décret, article par article, en deuxième débat.
Art. 1. —
Je reviens, lors de ce deuxième débat, avec l’amendement évoqué lors du premier débat, mais avec l’adjectif « permanent » explicitement biffé ; c’était le souhait de plusieurs députés de ce plénum.
« Art. 1. — Un crédit d'ouvrage de CHF 7'300'000.- est accordé au Conseil d'Etat, destiné à financer
le projet et les travaux de réaffectation dela rénovation et l'assainissement énergétique de la maison de l'Elysée, à Lausanne, suite au départ du Musée de l'Elysée sur le site de Plateforme 10. »« Art. 1bis. — Le Conseil d’Etat préserve une vocation publique
permanentedu bâtiment. »Ce qu’il faut comprendre par cette vocation publique, c’est un accès à tous les Vaudois qui sont attachés à ce lieu emblématique de Lausanne, fort bien situé et qui a depuis plusieurs décennies une vocation culturelle. Le Conseil d’Etat souhaite y installer des services, notamment le Service des affaires culturelles. Il souhaite assurer ainsi un lieu qui offre un certain rayonnement. Or, le rayonnement se fait aussi par l’ouverture de ces locaux pour des activités accessibles au public, par exemple des activités culturelles ou des expositions. On ne parle pas ici d’y consacrer l’entier du bâtiment, comme c’est le cas aujourd’hui pour en tout cas une aile, mais qu’une partie du bâtiment soit consacrée à cet accès public. Le lieu le mérite ; le succès du musée mérite une reconversion dans une activité accessible à l’ensemble du public. Je n’ai pas besoin de davantage développer, à défaut de provoquer les mêmes réactions que la dernière fois. J’espère que cette position de compromis, qui prévoit d’essayer de sortir de cette opposition entre rapport de majorité et rapport de minorité, qui cherche à permettre de faire les travaux selon le calendrier et à veiller à ce qu’un espace reste à vocation publique, aura le soutien de l’entier de la population. A défaut, je pense qu’il y aura beaucoup de déçus – pas forcément dans cet hémicycle, mais dans la population par laquelle nous sommes élus. J’espère que vous serez sensibles à ce compromis.
Je salue la volonté d’apaisement de M. Bouverat, mais, dans le fond et dans les faits, cela ne change rien. Pourquoi ? Parce qu’en gros la maison de l’Elysée se subdivise en deux parties : la première partie, celle qui était affectée au Musée de la photographie, sera dédiée à des endroits tels que des bureaux et les locaux qui leur sont afférents – petite cuisine ou des endroits de stockage des archives. Ce n’est donc pas intéressant et ne justifie pas l’ouverture au public. Reste la deuxième partie : le lieu de réception du Conseil d’Etat. Je m’étonne quand même que, après 31 ans de politique lausannoise, et autant d’années d’une domination totale de la gauche, jamais je n’ai entendu de quelque formation que ce soit de la gauche, et même de la gauche la plus dure, le désir de faire de la maison de Mont-Repos une maison du peuple… jamais ! Jamais n’a été contesté le fait qu’elle était à l’usage exclusif de la municipalité, des réceptions qu’elle y donnait, et c’est bien ainsi. Je rappelle toutefois que je ne vois pas comment, dans cette maison de l’Elysée apte à recevoir des délégations invitées par le Conseil d’Etat, se promèneraient des familles à n’importe quelle heure du jour, alors que ce n’est pas cela qui est intéressant. Ce qui est intéressant, ce sont les parcs, le gazon qui sont autour et qui permettent d’admirer l’excellence de cette maison, sa situation et le point de vue que l’on a. Mais de là à aller à l’intérieur, non ; vous défendez une idée de principe. Personnellement, je défends une question pragmatique et j’espère que le pragmatisme l’emportera sur le dogmatisme.
On peut tout à fait faire ici preuve de pragmatisme et vouloir une maison de l’Elysée ouverte à toutes et tous. A mon avis, c’est la solution la plus pragmatique aujourd’hui, car elle l’a été et on peut la laisser ainsi. Nous avons déjà fait ce débat longuement la semaine dernière ; les arguments restent sur le problème de la fermeture de cet endroit et sur celui de l’exemplarité que doit avoir le Conseil d’Etat en cette période qui s’annonce – ou qui est déjà – compliquée financièrement. J’ai de la peine à me dire que l’argent investi aujourd’hui, l’argent de nos impôts, va aller à une maison de prestige pour le Conseil d’Etat, alors qu’elle pourrait être une maison ouverte, une maison culturelle, une maison sociale. Ce n’est pas à nous de décider ce qu’on a envie d’en faire. On pourrait en faire quelque chose de beaucoup mieux pour toutes les Vaudoises et tous les Vaudois.
En acceptant l’amendement de M. Bouverat, il est nécessaire de pouvoir aller de l’avant sur ce projet et de réfléchir un peu différemment, pas seulement pour le parc – et heureusement qu’il est resté ouvert, autrement il y aurait eu des manifestations devant l’Elysée, car le parc est un endroit qui se doit de rester ouvert – mais aussi pour cette maison. Selon moi, c’est un tout qu’il est nécessaire de valoriser dans son entièreté pour toutes les Vaudoises et tous les Vaudois. Je vous invite donc à soutenir cet amendement. Si cet amendement ne passe pas, nous ne soutiendrons pas ce projet de décret.
Pour répondre à M. Chollet, il n’a jamais été question de supprimer la partie réservée au Conseil d’Etat. Actuellement, c’est déjà le cas. Si vous êtes allés voir des expositions au Musée de l’Elysée, vous vous êtes rendu compte qu’une partie de la maison est accessible. En parallèle, les activités du Conseil d’Etat se tenaient normalement et cela n’a jamais posé de problème. L’idée est donc de continuer avec une formule dans le même genre qui permette la cohabitation de ces deux activités. Je salue la proposition de M. Bouverat. C’est une façon de trouver un compromis dans ce tiraillement majorité-minorité. Je vous avoue que j’ai été un peu surprise de voir les discussions dans notre plénum qui en faisaient une question gauche-droite, alors que ce n’est pas du tout le problème. Le Conseil d’Etat avait déclaré, lors de l’annonce du déménagement, qu’il y aurait des activités ouvertes au public et des services de l’administration ouverts au public dans cette maison. Il faut que le Conseil d’Etat garde cette ligne et propose qu’une partie de la maison continue de rester accessible au public, de même que les jardins, comme il s’y était engagé au moment de l’annonce. Cela n’a rien d’un débat dogmatique ou idéologique gauche droite. Je vous invite à regarder cette question sous cet aspect et à garder une partie de cette magnifique demeure accessible au public, comme elle l’a été jusqu’à présent, en la mettant peut-être à disposition des services de l’Etat qui permettent au public de s’y rendre. Je vous invite à soutenir l’amendement de M. Bouverat, qui est rempli de bon sens et de recherche du consensus. Je vous invite également, au cas où cet amendement ne serait pas accepté, à refuser ce projet de décret.
Nous en avons déjà beaucoup parlé la semaine dernière. Aujourd’hui, nous devons nous poser quelques questions qui sont claires. Notre Conseil d’Etat a préparé une intervention, une manière de voir, et c’est bien. Si, aujourd’hui, certains d’entre nous décident de changer la donne, de vouloir avoir une maison de quartier ou autre, qu’ils sortent du trou et qu’ils aient l’amabilité de dire qu’ils veulent racheter la maison. A ce moment-là, on pourra en discuter ici au Grand Conseil. Ce n’est pas une maison lausannoise, ce n’est pas une maison de quartier ; les jardins sont toujours accessibles. Mais en ce moment, nous sommes en train de parler de l’avenir d’un bâtiment qui n’a d’autre vocation que celle qui lui a été donnée par le Conseil d’Etat. Je vous invite à soutenir le Conseil d’Etat.
Je vous invite également à soutenir l’amendement de M. Bouverat, qui permet de donner une orientation au Conseil d’Etat afin de préserver cette maison comme un lieu vivant. Cela ne signifie pas que des réceptions officielles seraient impossibles ; il s’agirait de ne pas réduire le lieu à ces réceptions qui sont quand même rares, mais de le réserver à d’autres activités tournées vers public. J’ai quelques arguments supplémentaires à ceux du premier débat. Je pense qu’il y a un vrai besoin d’un espace supplémentaire dans la région lausannoise réservé à des activités culturelles tournées vers le public. J’en veux pour preuve que l’Espace Arlaud, sur la Riponne, qui est prévu pour des expositions ad hoc, des expositions pour lesquelles on peut solliciter le lieu de la part d’organisateurs externes, est extrêmement sollicité. Il y a des réservations pour les mois, voire les années à venir. Cela montre bien qu’un tel lieu réservé à des expositions serait utile dans la région. Je sais aussi que les écoles d’art du canton demandent un lieu de ce type ; cela pourrait être une idée d’affectation. Je pense donc que le besoin est avéré. Le Conseil d’Etat pourrait revoir son projet à la lumière de nos débats. Enfin, c’est un endroit très bien desservi par les transports publics, avec la ligne TL 25 et la proximité de la gare. C’est donc un lieu opportun pour des activités tournées vers le public, sans trop augmenter la charge de trafic motorisé.
Lors du premier débat, un député PLR a cité l’exemple du Palais de Rumine comme un exemple négatif, disant que l’affectation de ce lieu était brouillonne. Je ne partage pas cette appréciation. C’est un bon exemple de lieu tourné vers le public qui répond à des besoins. Vous avez à la fois une bibliothèque très fréquentée par les étudiants et par des habitants qui viennent lire la presse, et des musées, dont celui d’histoire naturelle qui plaît beaucoup aux familles avec enfant. C’est bien la preuve que l’on peut faire un lieu vivant et non uniquement réservé à des réceptions officielles. Cela pourrait servir d’inspiration pour la maison de l’Elysée.
J’aimerais aussi donner mon appui à ce partage. Il est très important de ne pas déconnecter le public et les autorités. Il est très important qu’il puisse y avoir un partage entre l’utilisation publique et l’utilisation privée au niveau des autorités de ce bâtiment. J’en veux pour preuve – et je déclare mes intérêts : j’ai fait partie du comité de l’Union des communes vaudoises (UCV) pendant quelques années – que l’UCV a été très souvent été invitée dans cette magnifique bâtisse. C’est intéressant, car en début de législature, nous étions invités dans les grandes salles, puis au fur et à mesure des négociations canton-communes, nous nous retrouvions soit dans la cave, soit au grenier. Nous avons donc bien visité cette bâtisse et elle est assez grande pour pouvoir justement faire cohabiter le public et les autorités. L’amendement de M. Bouverat est un compromis soutenable et intéressant pour le public et pour les autorités.
Je déclare mes intérêts : je suis Lausannois et j’ai participé à la commission qui traitait de ce sujet. A mon sens, les Lausannois sont abondamment servis en musées ou lieux historiques – j’en veux pour preuve la Cité – sans devoir bénéficier d’une entrée libre dans la maison de l’Elysée. Ce bâtiment devrait être dédié au Conseil d’Etat pour ses différentes réceptions et obligations politiques, le parc étant disponible au public dans toute sa surface. La ville de Lausanne a la maison de Mont-Repos et pour la visiter, il faut simplement que la ville mette les moyens à disposition pour la rénover et ouvrir ses portes à tout un chacun. Les Lausannois ont une fantastique Plateforme 10 pour se régénérer, sans qu’il soit indispensable de visiter ce bâtiment. On pourrait peut-être imaginer des portes ouvertes quatre ou six fois par année. Cela serait une solution à exploiter. A mon sens, il est inadéquat que cette maison soit ouverte à tout-un chacun pendant les 365 jours annuels. Je ne soutiendrai pas l’amendement Bouverat.
J’aimerais attirer votre attention sur le fait que, déjà aujourd’hui, uniquement sur son affectation muséale, le bâtiment a hébergé plusieurs expositions à certains moments. Cela veut dire qu’il était possible de visiter un des espaces et pas d’autres. Ce n’est peut-être pas arrivé dans les deux ou trois dernières années, mais cela a été le cas dans le passé. C’est donc la preuve qu’il est possible de ne consacrer qu’une partie de la partie muséale actuelle à un accès public. Du reste, le Conseil d’Etat évoque dans son projet une affectation pour des salles de projection ou de réception, mais pas d’espace d’exposition. C’est dommage, quand on voit que dans des bâtiments pourtant beaucoup plus petits, en plein centre historique de Berne, la Confédération réussit à consacrer des espaces d’ailleurs beaucoup plus anciens à des réceptions, à des débats et à l’accueil d’expositions accessibles à l’ensemble du public ; tout est simplement affaire de gestion d’horaires. Si la Confédération est capable de donner ce signal, je pense que notre Conseil d’Etat est tout à fait apte, dans la finalisation de son programme, à consacrer un des espaces à l’accès public et l’autre à ses besoins en matière de réceptions.
Enfin, je m’inscris en faux sur le fait que c’est un espace lausannois. J’ai découvert ce bâtiment quand j’étais scolarisé dans le Nord vaudois. Statistiquement, je pense que la majeure partie des personnes qui l’ont visité sont des personnes non lausannoises. On est aux abords d’un des musées les plus visités de Suisse romande et de Suisse avec le CIO. C’est dommage de ne pas utiliser cette occasion pour faire connaître, faire rayonner la culture. Le rayonnement ne se fait pas qu’avec des petits fours. Il se fait aussi avec de la culture, avec des productions artistiques, des productions de notre cru. Avec cet amendement, le Conseil d’Etat a une large marge de manœuvre pour imaginer quelque chose d’attirant pour l’ensemble de la population vaudoise.
Monsieur Buclin, je vais vous rafraichir la mémoire : c’est moi qui ai parlé du Palais de Rumine, comparaison n’étant pas forcément raison. Je maintiens que nous sommes dans un brouillard, avec une affectation au centre-ville qui est parfaitement désastreuse. Une des dernières interventions que j’ai faites au conseil communal de Lausanne demandait quelle était la future affectation du Palais de Rumine, avec l’arrivée d’un super métro – le M2 – et une attractivité renforcée au centre-ville. Rien ne s’est passé depuis 12 ans. Je ne sais pas si vous avez siégé à Rumine quand le Grand Conseil y était ? Quand vous dites que c’est formidable et fantastique, je n’ai pas le souvenir d’une ruche bourdonnante d’activités multiculturelles. Si on faisait un ratio de m3 et de m2 mal ou sous-utilisés, on serait probablement en lutte pour le record de Suisse, pour une installation qui se trouve au centre-ville.
Monsieur Bouverat, toutes les activités culturelles que vous voulez absolument mettre vers Ouchy – on se demande pourquoi – alors que Plateforme 10 arrive à terme, pourquoi ne pas les mettre à Rumine ? Ce qui m’interpelle, c’est ce procès d’intention. Qu’est-ce qui gêne ? La notion d’apparat ? Le fait que le Conseil d’Etat veuille privatiser un lieu ? Tout est critiquable à ce moment-là : le Parlement, le Château… On peut faire venir du public, des touristes, des manifestations comme vous le souhaitez, dans tous les endroits politiques qu’on peut privatiser et sécuriser du canton. Faire de la mixité est une chose ; la vivre et la mettre en place en est une autre. On ne peut pas juste faire des projets vagues en disant « le Conseil d’Etat verra ce qu’il fait avec la partie dévolue au public, et tant pis s’il s’est amputé d’un certain pourcentage, et s’il faudra mettre des Securitas en permanence pour rien du tout. » Ce n’est pas crédible ! Je ne comprends pas cette velléité de la gauche de cet hémicycle de s’en prendre à ce Conseil d’Etat à majorité de gauche. J’ai de la peine à comprendre la stratégie qui se cache derrière. Vous ne voulez pas que trois élues socialistes siègent toutes seules dans cet établissement, vous ne voulez pas qu’on y affecte les activités du Conseil d’Etat. Dont acte. Finalement, vous n’aimez pas le Conseil d’Etat dans sa configuration actuelle ; cela tombe bien, moi non plus ! On fera les comptes le 21 mars prochain.
Vous avez raison, monsieur Bouverat : ce n’est pas un espace lausannois, c’est un espace vaudois situé sur le territoire lausannois. C’est cela qui fait la différence. Alors si vous voulez ouvrir l’Elysée – je ne sais pas si on parle vraiment du même endroit – je vous rappelle que la moitié de l’Elysée, celle qui était dévolue au musée, sera affecté à des bureaux. Alors pourquoi n’ouvre-t-on pas les bureaux du BAP, de Riponne 10, de la rue de la Barre ? Au contraire, ces 10 dernières années, on les a sécurisés, car il y a une activité importante qui doit se faire dans le calme. On ne va pas ouvrir des bureaux publics. J’espère que la différence est faite entre ouvrir et avoir une utilisation raisonnée.
Je ne sais pas si c’est l’état de fatigue ambiante qui autorise tous les arguments plus ou moins en lien avec le sujet, mais je trouve que l’on s’écarte un peu ; recentrons-nous sur ce qui nous occupe. Nous sommes face à un amendement qui propose de donner un peu de contenu à l’aspect d’accès au public à ce site apprécié par les Vaudoises et les Vaudois et auquel ils sont attachés. De deux choses l’une, soit on estime suffisant d’avoir la Journée annuelle du patrimoine qui permet de visiter ce site, comme il permet de visiter notre Parlement ou le Château, qu’il est suffisant de pouvoir profiter des jardins pour y faire du yoga – comme le disait notre conseiller d’Etat la semaine dernière – soit on estime qu’on peut faire davantage, sans avoir de projet parfaitement délimité, qu’on peut voir quelles seraient les modalités qui permettraient un accès un peu plus important, un peu plus ouvert à ce site auquel la population est attachée. Si c’est le cas, soutenons l’amendement Bouverat. Mais ne faites pas passer cet amendement comme un moyen de combattre la nécessité pour le Conseil d’Etat d’avoir un lieu pour accueillir ses hôtes. Nous ne sommes pas à ce niveau de démagogie. Cela n’a jamais été dit. Essayons donc de recentrer le débat sur ce qui nous occupe. De ce point de vue, il y a de bons arguments pour soutenir l’amendement proposé.
Je suis un peu surpris d’entendre les deux commissaires dire que si l’amendement ne passe pas, ils ne voteront pas le projet de décret. C’est du patrimoine, et vouloir punir le patrimoine s’il n’est pas ouvert… D’ailleurs je ne comprends pas votre clarté dans l’ouverture, je ne comprends pas ce que vous voulez y mettre. On verra qui vote quoi. Ce que je comprends de l’amendement Bouverat est une demande d’ouverture, mais au nom du Conseil d’Etat, je vous demande d’en rester au statu quo. Ce n’est pas un musée et ce ne sera jamais un musée. La maison est petite ; ce n’est pas une énorme bâtisse qu’on peut visiter comme la maison d’un artiste ou une maison patricienne avec du mobilier. Il n’y a pas de mobilier historique à la maison de l’Elysée, mais du mobilier qui a une valeur peu intéressante. Aujourd’hui, la maison n’est pas utilisée uniquement pour le Conseil d’Etat. Elle est utilisée pour des conférences intercantonales. Et quand les gens en font la demande, elle est utilisée pour des opérations particulières. Elle est utilisée abondamment pour la culture, y compris la partie dévolue au Conseil d’Etat, puisque nous mettons cette partie à disposition aussi pour votre Parlement. Je rappelle que votre Parlement a déjà siégé d’une façon récurrente avec les commissions de gestion et des finances, avec des conférences intercantonales. Il est arrivé que le Bureau du Grand Conseil ait siégé à la maison de l’Elysée en recevant des collègues intercantonaux. C’est donc une maison qui est déjà ouverte. Dès lors, refuser l’objet, c’est punir le patrimoine. Je le dis haut et fort : c’est un vote de sanction. Ce qui est proposé ici, c’est une rénovation, et c’est pour cela que je ne peux pas me rallier à l’amendement. C’est davantage un projet de réhabilitation d’une bâtisse qui a vécu en partie une cohabitation complexe : une partie nord dévolue à la partie culturelle, car il fallait présenter de la photographie dans un espace non lumineux, et la partie sud qui était plutôt utilisée comme salle d’apparat. Je vous encourage donc à en rester au vote du premier débat.
L’amendement Arnaud Bouverat (article 1) est accepté par 68 voix contre 65.
Je demande un vote nominal.
Cette demande est appuyée par au moins 20 membres.
Celles et ceux qui soutiennent cet amendement votent oui ; celles et eux qui le refusent votent non. Les abstentions sont possibles.
Au vote nominal, l’amendement Arnaud Bouverat (article 1) est accepté par 69 voix contre 67.
*Insérer vote nominal
L’amendement Arnaud Bouverat (article 1bis) est accepté par 69 voix contre 65 et 2 abstentions.
Je demande un vote nominal.
Retour à l'ordre du jourCette demande est appuyée par au moins 20 membres.
Celles et ceux qui soutiennent cet amendement votent oui ; celles et eux qui le refusent votent non. Les abstentions sont possibles.
Au vote nominal, l’amendement Arnaud Bouverat (article 1bis) est accepté par 68 voix contre 65 et 3 abstentions.
*Insérer vote nominal
L’article 1, amendé, est accepté par 69 voix contre 64 et 2 abstentions.
Les articles 2 et 3, formule d’exécution, sont acceptés tels qu’admis en premier débat.
Le projet de décret est adopté en deuxième débat.
Le troisième débat interviendra ultérieurement.