24_RES_4 - Résolution Nicolas Suter et consorts au nom Des députées et députés du district de Morges - Résolution pour le maintien des emplois de Vetropack à St-Prex.

Séance du Grand Conseil du mardi 19 mars 2024, point 43 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le 7 mars dernier, le groupe Vetropack a annoncé envisager la fermeture de son site historique de St-Prex pour des questions de rentabilité. 180 emplois sont menacés à très court terme, l’entreprise issue de la famille Cornaz évoquant une fermeture brutale déjà cet été. De ce fait, c’est l’ensemble de la filière de production et de recyclage du verre helvétique qui serait impactée par cette décision, l’usine de St-Prex étant la dernière usine de production de verre en Suisse.

 

Dans un communiqué du même jour, le Conseil d’Etat s’est dit « très préoccupé face à l’éventualité de la fermeture du site » et en appelle à la responsabilité sociale de l’entreprise. Il a dit souhaiter que toutes les solutions possibles et innovantes soient étudiées pour le maintien ou la transformation du site.

 

Le personnel, sa représentation et les syndicats Unia et Syna ont annoncé de leur côté se mobiliser contre la fermeture du site. Ils demandent à l’entreprise une prolongation de la procédure de consultation afin de pouvoir proposer des alternatives aux licenciements.

 

Fondée en 1911, l’usine Vetropack a déjà été menacée de fermeture à plusieurs reprises, particulièrement lorsque des moyens s’avèrent nécessaires pour la rénovation du four à fusion.

 

Alors que le développement de circuits courts s’avère de plus en plus nécessaire pour des raisons environnementales, cette décision va à l’envers du bon sens et imposerait toute la chaîne de production de boissons suisse à importer du verre de l’étranger. Cette décision a un lourd impact sur la production de vins et de bière. Elle menace aussi le tissu industriel de notre canton, important pourvoyeur d’emplois. Les impacts sociaux sont importants non seulement pour la Commune de St-Prex mais également pour le district.

 

Compte tenu de ce qui précède, le Grand Conseil appelle les propriétaires du site à étudier toutes les possibilités afin de préserver la verrerie de St-Prex. Le Grand Conseil invite également le Conseil d’Etat à prendre toutes les mesures utiles pour préserver une usine de production et de recyclage de verre et de maintenir les emplois à St-Prex notamment dans le cadre de la task force interdépartemental lancée avec les autorités communales de St-Prex.

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Stéphane JordanUDC
Yolanda Müller ChablozVER
Elodie LopezEP
Grégory BovayPLR
Jerome De BenedictisV'L
Vincent KellerEP
Valérie ZoncaVER
Laure JatonSOC
Cendrine CachemailleSOC
Aurélien DemaurexV'L
Alexandre BerthoudPLR
Carole DuboisPLR
Yves PaccaudSOC
Elodie Golaz GrilliPLR
Yann GlayreUDC
Alice GenoudVER
Arnaud BouveratSOC
Graziella SchallerV'L
Sébastien HumbertV'L
Olivier PetermannPLR
Nathalie JaccardVER
Laurence CretegnyPLR
Romain PilloudSOC
Géraldine DubuisVER
Monique RyfSOC
Oscar CherbuinV'L
Julien EggenbergerSOC
Nicolas BolayUDC
Jean-Louis RadiceV'L
Jean-Daniel CarrardPLR
Georges ZündPLR
Cédric WeissertUDC
Blaise VionnetV'L
Monique HofstetterPLR
Patricia Spack IsenrichSOC
Florence GrossPLR
Pierre-André RomanensPLR
Oriane SarrasinSOC
Thanh-My Tran-NhuSOC
Michael DemontUDC
Cédric RotenSOC
Laurence BassinPLR
Pierre-Alain FavrodUDC
Philippe GermainPLR
Céline MisiegoEP
Nathalie VezVER
Anna PerretVER
Laurent BalsigerSOC
Théophile SchenkerVER
Olivier AgassisUDC
Nicola Di GiulioUDC
Sébastien CalaSOC
Joëlle MinacciEP
Marc MorandiPLR
Regula ZellwegerPLR
Michael WyssaPLR
Florence Bettschart-NarbelPLR
Cédric EchenardSOC
Jean-François CachinPLR
Jean-Franco PaillardPLR
Anne-Lise RimePLR
Guy GaudardPLR
Felix StürnerVER
Jean-Marc UdriotPLR
Vincent JaquesSOC
Marc-Olivier BuffatPLR
David VogelV'L
Charles MonodPLR
Nicole RapinPLR
Pierre-François MottierPLR
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Chantal Weidmann YennyPLR
Gérard MojonPLR
Cloé PointetV'L
Fabrice TannerUDC
Kilian DugganVER
Patrick SimoninPLR
Yannick MauryVER

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La résolution étant accompagnée de 59 signatures, le président ne demande pas l’appui de 20 membres.

M. Nicolas Suter (PLR) —

À titre liminaire, je précise que cette résolution, rédigée de manière collaborative, est portée par les 16 députées et députés du district de Morges.

Le 7 mars dernier, le groupe Vetropack a annoncé envisager la fermeture de son site historique de Saint-Prex pour des questions de rentabilité. 180 emplois sont menacés à très court terme, l’entreprise issue de la famille Cornaz évoquant une fermeture brutale déjà cet été. L’ensemble de la filière de production et de recyclage du verre suisse serait impacté par cette décision, l’usine de Saint-Prex étant la dernière usine de production de verre en Suisse. Dans un communiqué de presse, le même jour, le Conseil d’Etat s’est déclaré très préoccupé par une éventuelle fermeture de Vetropack et en appelle à la responsabilité sociale de l’entreprise. Il souhaite que toutes les solutions possibles et innovantes soient étudiées pour le maintien ou la transformation du site. Le personnel, sa représentation et les syndicats Unia et Syna ont annoncé se mobiliser contre la fermeture du site. Ils demandent à l’entreprise une prolongation de la procédure de consultation pour pouvoir proposer des alternatives au licenciement.

Fondée en 1911, l’usine Vetropack a déjà été menacée de fermeture à plusieurs reprises, particulièrement lorsque des moyens se sont avérés nécessaires pour la rénovation du four de fusion. Alors que le développement des circuits courts s’avère toujours plus nécessaire pour des raisons environnementales, cette décision va à l’envers du bon sens et imposerait à toute la chaîne de production suisse d’importer du verre. Cette décision a un lourd impact sur la production de vin et de bière, et elle menace le tissu industriel de notre canton, important pourvoyeur d’emplois. Les impacts sociaux sont importants non seulement pour la commune de Saint-Prex, mais aussi pour le district.

Compte tenu de ce qui précède, le Grand Conseil appelle les propriétaires du site à étudier toutes les possibilités afin de préserver la verrerie de Saint-Prex. Le Grand Conseil invite également le Conseil d’Etat à prendre toutes les mesures utiles pour préserver une usine de production et de recyclage de verre et pour maintenir les emplois à Saint-Prex, notamment dans le cadre de la task force interdépartementale instaurée avec les autorités communales de Saint-Prex.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Vincent Jaques (SOC) —

En l’espace de quelques jours, l’ouest de notre canton a été frappé par deux mauvaises nouvelles sur le plan économique et industriel. Les menaces concrètes qui planent désormais sur l’usine de production Vetropack à Saint-Prex résonnent comme un véritable coup de tonnerre dans la région morgienne. Cette annonce préfigure une situation catastrophique pour les 180 emplois du site. L’ensemble des députées et députés du district de Morges signifie leur solidarité avec les femmes et les hommes dont l’emploi est en péril. En effet, il s’agit également de métiers spécifiques liés au savoir-faire d’une branche peu répandue et pour laquelle la préservation durable de connaissances professionnelles est nécessaire à notre pays. Nous devons aussi nous alarmer de l’érosion du tissu industriel. Ce constat ne date pas d’hier. En particulier, il a été dressé dans le cadre du projet d’agglomération Lausanne-Morges, où une fastidieuse mécanique de gestion des zones d’activité devait aboutir à la préservation, voire au renforcement de ces zones, afin de garantir aux entreprises des conditions favorables pour le maintien de l’activité industrielle et surtout pour la préservation des emplois dans ce type d’activités économiques. Le groupe socialiste, très conscient de ces multiples enjeux, encourage le Conseil d’État à prendre toutes les mesures utiles pour la préservation des emplois du tissu industriel dans le district de Morges, comme dans tout le canton, et soutiendra la résolution en vous invitant à faire de même.

M. Philippe Jobin (UDC) —

Sur le site internet de Vetropack, je lis : « Le respect du passé et la responsabilité par rapport au futur constituent la bonne attitude face à la vie. » Alors, à bon entendeur, salut Vetropack ! C’est ce que j’aimerais leur laisser, à savoir l’attitude face à la vie, en tout cas face aux professionnels qui risquent de perdre leur travail, à savoir les personnes qui travaillent sur place, ainsi que toutes celles qui œuvrent au service des livraisons, les transporteurs en particulier. Toutes ces personnes pourraient être touchées par cette problématique, dans notre district. Je rappelle aussi que cela ne touche pas uniquement notre district, mais le canton de Vaud et une partie de la Suisse. Ce à quoi j’aspire et que j’espère est que le Conseil d’Etat s’attelle à trouver des solutions viables pour cette entreprise. Si je ne m’abuse, Vetropack a encore son siège à Saint-Prex à l’heure actuelle. Je souhaite donc aussi des discussions sur le plan financier, au-delà de l’aspect professionnel. Par conséquent, madame la conseillère d’Etat, notre groupe va soutenir la résolution, bien entendu. J’aimerais vous encourager et vous appuyer dans toutes les démarches que vous pourriez entreprendre dans le sens que je viens de décrire.

Mme Isabelle Moret (C-DEIEP) — Conseiller-ère d’Etat

Le Conseil d’Etat est très préoccupé par le site de Vetropack de Saint-Prex. Cette inquiétude est double : pour le sort des 180 employés et de leurs familles ; et, parce que nous parlons de la dernière verrerie de Suisse, il en va de la préservation d’un savoir-faire.

J’ai été personnellement informée de la situation, le 7 mars au matin, par le président du Conseil d’administration de Vetropack, un représentant de la famille propriétaire. Le Conseil d’Etat a alors décidé d’agir très rapidement. Premièrement, nous avons pris contact avec les autorités de Saint-Prex. Ensuite, nous avons publié un communiqué de presse le jour même avec un appel à la responsabilité sociale de l’entreprise et avec la demande que toutes les solutions innovantes soient étudiées. Troisièmement, nous avons mis immédiatement sur pied une task force interdépartementale avec les autorités de Saint-Prex. Celle-ci, placée sous la responsabilité de mon département de l’économie, est composée de deux membres de la municipalité de Saint-Prex dont le syndic, M. Porzi, de la Direction générale du territoire et du logement (DGTL), de la Direction générale de l’environnement (DGE), du Service de la promotion de l’économie et de l’innovation (SPEI), de la Direction générale de l’emploi et du marché du travail (DGEM), et de l’Office cantonal de la durabilité et du climat.

Les différents documents étant réunis, la première réunion de cette task force aura lieu demain mercredi 20 mars. Quel est l’objectif de cette task force ? Étudier toutes les variantes possibles et innovantes pour le maintien ou la transformation du site, ainsi que pour la préservation des emplois. J’aimerais insister sur le fait que cette démarche s’inscrit en parallèle avec la démarche entreprise par les partenaires sociaux dans le cadre de la période de consultation qui a été prolongée après Pâques.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est close.

La résolution est adoptée avec 1 abstention.

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