22_REP_157 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Nathalie Jaccard et consorts - Quelles conditions de travail pour les aides à l’intégration en milieu scolaire ? (22_INT_100).

Séance du Grand Conseil du mardi 20 août 2024, point 18 de l'ordre du jour

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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Nathalie Jaccard (VER) —

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat m’a fourni de nombreuses informations et je l’en remercie. Les réponses fournies consistent en de nombreuses données quantitatives, bien détaillées, concernant notamment le nombre d’assistantes et assistants à l’intégration, leur profil, leurs conditions de travail ainsi que les aspects contractuels, ce qui donne une photographie assez précise de la situation. La mise en place d’une formation spécifique de deux ans, en partenariat avec la Haute école pédagogique (HEP), témoigne d’un engagement envers le développement professionnel du personnel d’intégration, ce qui est réjouissant. 

Cependant, plusieurs points méritent d’être pris en compte. Même si aucun chiffre précis n’a été donné quant au nombre d’enfants suivis, le nombre d’assistantes et assistants à l’intégration est conséquent, soit 814 personnes qui remplissent cette fonction pour plus de 9400 périodes hebdomadaires et suivant plus de 1400 élèves, hors enveloppe des périodes hebdomadaires. Il s’agit d’une profession essentielle à la vie scolaire et au développement des enfants ayant des besoins particuliers, et qui méritent la plus grande attention et le plus grand respect. Il est dès lors nécessaire de prendre en considération les points suivants : 

  • Concernant les conditions de travail précaires, bien que la réponse fournisse des détails sur les salaires moyens et les activités types, elle confirme indirectement que de nombreuses personnes travaillant comme assistantes et assistants à l’intégration sont confrontées à des contrats à durée déterminée (CDD). Cette situation peut contribuer à une insécurité professionnelle et à une forme de précarité. 
  • Les salaires moyens indiqués pour les personnes en CDD et contrat de durée indéterminée (CDI) peuvent être considérés comme modestes par rapport à la charge de travail et aux responsabilités mentionnées dans la question initiale. L’évocation d’heures supplémentaires et additionnelles rémunérées devrait nécessiter une clarification sur la juste rémunération pour le travail effectué. 
  • Au sujet de la flexibilité et la précarité de l’emploi, le Conseil d’Etat explique la nécessité d’avoir un ratio de 20% de postes auxiliaires non pérennes pour répondre à la variabilité des besoins. Si cet argument peut être compréhensible, il soulève néanmoins des questions sur la stabilité de l’emploi et la qualité de vie. 
  • Enfin, la mention d’une réévaluation des tâches comprises dans le forfait est positive, mais il est essentiel de veiller à ce que cette réévaluation aboutisse à des conditions de travail équitables et adaptées à la charge de travail réelle. 

En conclusion, bien que la réponse du Conseil d’Etat fournisse des détails utiles, elle soulève des préoccupations concernant la précarité des conditions de travail. Il est nécessaire d’engager un dialogue entre tous les acteurs concernés pour que des améliorations significatives soient mises en place, par exemple des contrats plus stables et une rémunération équitable en reconnaissance du travail essentiel accompli dans le domaine de l’intégration scolaire. Il serait ainsi judicieux et précieux que le Conseil d’Etat mette tout en œuvre pour aller dans ce sens.

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion n’est pas utilisée. 

Ce point de l’ordre du jour est traité. 

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