21_REP_89 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Claire Attinger Doepper et consorts - URGENCE JEUNES (21_INT_48).
Séance du Grand Conseil du mardi 15 février 2022, point 17 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourD’emblée, j’aimerais féliciter le Conseil d’Etat pour la diligence et l’importance accordées à cette interpellation. Pour mémoire, mon texte porte sur les moyens mis à disposition pour soutenir les jeunes fragilisés par la pandémie et dont les effets se sont vus à travers des troubles psychiques importants pour certains. L’équilibre de la santé mentale, durant la croissance, de nos enfants et de nos jeunes est menacé, comme en témoignent les articles médiatiques parus, entre autres, dans le journal 24heures au sujet de la plate-forme romande d’aide pour les 11 à 20 ans www.ciao.ch/forum très fréquentée, puisqu’elle a connu une hausse de 500 % durant la pandémie.
Je salue les mesures déployées pour répondre à ces situations de détresse vécues par ces jeunes qui se sentent mal, qui s’isolent, qui s’enferment ou qui perdent pied avec le quotidien et la réalité. Nous en connaissons tous dans notre entourage, notre famille, notre voisinage. Au-delà de la situation alarmante que cela représente, nous devons agir. C’est une question de santé publique. Il est important que des espaces de consultation puissent répondre présents et ouvrir un accès à la consultation rapidement, lorsque les familles ou les jeunes eux-mêmes en expriment le besoin, parce que ce n’est pas demain ou après-demain que l’aide doit être donnée, mais bien au moment de la crise. Il semble que de vrais efforts ont été développés pour faire face à la saturation du réseau de soins spécialisés et, si nécessaire, j’espère que ces différents dispositifs resteront ouverts et accessibles au-delà de cette période de pandémie pour répondre aux besoins de sa population.
La discussion est ouverte.
Permettez-moi, à chaud, d’émettre une note d’espoir : nos jeunes ont été soumis aux mêmes pressions que toutes les catégories sociales et toutes les tranches d’âge. Il est vrai que, peut-être pour la première fois dans leur jeune existence, ils ont dû obéir sans discuter. Pour ma part, j’ai été admiratif à de nombreuses reprises devant la résilience d’une partie de notre jeunesse qui a « fait avec » et qui a déployé des qualités de caractère, d’endurance, de travail et de réactivité. Je ne dis pas cela pour remettre en doute l’authenticité des dires de ma préopinante, mais pour apporter une lueur d’espoir : oui, nous avons une belle jeunesse !
Merci pour ces interventions qui vont dans le sens des préoccupations du Conseil d’Etat. Vous le savez, le Département de la santé et de l’action sociale et le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture ont mis en place, depuis le début de la crise, des mesures pédagogiques et de soutien psychosocial, des soutiens pour des journées extrascolaires soutenues par divers projets de terrain et des soutiens aux étudiants des Hautes écoles. Depuis août 2020 et jusqu’à aujourd’hui, nous avons mis en place 15 mesures qui sont détaillées dans le plan d’action et que vous retrouvez synthétisées dans la réponse à l’interpellation. Malgré le fait que nous soyons dans un processus de désescalade par rapport aux mesures sanitaires et populationnelles, nous continuons à avoir des effets importants de ce qui est en train de se passer, particulièrement pour les 15-23 ans. Avec ma collègue Rebecca Ruiz, nous continuons à observer la mise en place de ces mesures et nous sommes en train de travailler avec les services pour soumettre au Conseil d’Etat, dans les semaines qui viennent, la remise à niveau de ce plan d’action pour ces prochains mois.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.