21_REP_141 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Josephine Byrne Garelli et consorts - La direction des écoles de Rolle et environs a-t-elle perdu la tête (21_INT_84).
Séance du Grand Conseil du mardi 6 septembre 2022, point 22 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourTout d’abord, je tiens à remercier le Conseil d’Etat pour sa réponse. Je déclare mes intérêts : j’étais responsable des bâtiments à la Municipalité de Rolle et également au sein de l’Association scolaire et parascolaire intercommunale de Rolle et environs (ASPAIRE) entre 2011 et 2016.
La réponse du Conseil d’Etat me laisse sur ma faim, car il n’y a aucune indication chiffrée qui aurait pu démontrer la logique qui a amené les autorités à valider la construction de huit classes provisoires.
Dans le cadre de mes fonctions de l’époque, j’ai entrepris la rénovation des bâtiments A, B et C sur le campus secondaire du Martinet à Rolle, j’ai présidé le comité de pilotage (COPIL) lors de la construction du bâtiment D ouvert en 2015 et qui comprenait 12 nouvelles classes. Cette construction a permis la fermeture de 6 classes en Portakabin. En parallèle, j’étais membre du COPIL pour la construction d’un nouveau collège à Gilly, ouvert en 2017, avec 10 nouvelles salles de classe. J’ai également participé au développement du projet de restaurant scolaire sur le site : le Martinet E.
Le personnel politique à l’époque de ces décisions a renoncé à prévoir la possibilité de construire 6 classes au-dessus du restaurant scolaire, car il estimait qu’il restait assez de classes vides qui permettaient, à terme, d’accueillir la croissance du nombre d’élèves. En cela, ils ont suivi les recommandations du département.
A l’époque, à nouveau, l’établissement de Rolle – l’un des plus grands du canton – comptait 1’600 élèves. Le campus secondaire – y compris les 7-8èmes Harmos – du Martinet en comptait 787 en 2015 et la direction des écoles estimait que le site atteindrait 950 élèves en 2024. Aujourd’hui, l’établissement compte 1’800 élèves et je ne connais pas la répartition des élèves par cycle. Cependant, si le cycle 7-8 Harmos occupe les 12 classes du Martinet et les 8 classes dans les structures provisoires, cela fait 400 élèves, ce qui me paraît être une proportion énorme. D’où une question lancinante, quels élèves sont réellement enclassés au Martinet D, qui a été construit précisément pour les héberger ?
Il aurait été intéressant de savoir, au-delà des 4 classes vides à Gilly, des 2 classes fermées à Luins et des 4 classes primaires également fermées au Château de Rolle, si d’autres classes sont vides dans d’autres communes de l’établissement scolaire de Rolle.
De plus, selon des notes préparées à l’intention du comité de l’ASPAIRE datant de décembre 2014, la planification de la construction de 6 classes primaires à Dully à l’horizon 2017 et de 8 à 10 classes primaires à Perroy à l’horizon 2021 semblait réaliste. Aujourd’hui, on sait que ces deux projets n’ont pas encore vu le jour, et on est en droit de se demander si ces retards sont à l’origine de l’engorgement du site du Martinet. Certes, ces deux projets auraient représenté des dépenses importantes, mais ils auraient été des constructions pérennes… Construire des structures provisoires est toujours à terme un investissement à perte.
Avec ces explications, je crois que ma question concernant « d’autres possibles modèles d’organisation scolaire permettant une exploitation plus économe des locaux existants » garde toute sa pertinence et aurait mérité une réponse plus analytique de la part du Conseil d’Etat. A nouveau, je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse, tout en restant sur ma faim.
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Ce point de l’ordre du jour est traité.