25_INT_25 - Interpellation Hadrien Buclin et consorts - Réfléchir à un avenir d’intérêt public pour les œuvres de la collection Alice Pauli (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 4 mars 2025, point 5 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le quotidien 24 Heures du 14 février dernier informe de l’intention du Musée cantonal des beaux-arts (MCBA) de vendre 1546 parmi les 2000 œuvres héritées par l’État de Vaud de la part d’Alice Pauli. Si l’on peut bien sûr comprendre qu’un musée ne puisse pas conserver l’ensemble des œuvres dont il hérite, d’autant qu’une collection peut contenir des pièces très similaires (gravures, sérigraphies, etc.), la vente d’œuvres d’art par une institution publique est une décision qui n’est cependant pas anodine, car elle revient à affaiblir et disperser un patrimoine culturel collectif. Certains acteurs privés qui pourraient se porter acquéreurs d’une partie des œuvres, dans le cas où elles seraient vendues, sont éloignés de toute perspective d’intérêt public, les œuvres étant donc soustraites à la possibilité d’être exposée.

Compte tenu de cette préoccupation, la présente interpellation vise à obtenir des informations sur les décisions prises par rapport à l'avenir de cette collection et à encourager les autorités cantonales et le MCBA à garder l’intérêt public et la préservation du patrimoine en ligne de mire au moment de décider de l’avenir des 1546 œuvres qui ne seront pas conservées par le musée cantonal. Dans cette optique, les soussigné·es adressent les questions suivantes au Conseil d’État, en tant qu’autorité de surveillance du MCBA selon l’art. 3 de la Loi sur la fondation de droit public Plateforme 10 :

 

  1. Le Conseil d’État peut-il expliquer les raisons qui ont amené le MCBA à décider de conserver seulement environ un quart des œuvres héritées de la part d’Alice Pauli ?
  2. Dans une optique de conservation de la collection comme patrimoine public, le Conseil d’État, en concertation avec le MCBA, a-t-il proposé de céder une partie des œuvres qui ne seront pas conservées par ce dernier à d’autres institutions muséales du canton, y compris communales, par exemple le musée Jenisch, le musée d’art de Pully ou encore la Collection de l’art brut ?
  3. Le Conseil d’État, en concertation avec le MCBA, n’est-il pas d’avis que, si une partie des œuvres doit finalement être vendue ou cédée faute de place ou par manque d’intérêt de la part des institutions citées à la question 1, elle devrait l’être en priorité à des institutions muséales publiques en Suisse voire à l’étranger ?
  4. Le Conseil d’État, en concertation avec le MCBA, ne devrait-il pas s’assurer, en cas de vente à des acteurs privés, qu’il s’agisse de fondations ou autres institutions pratiquant des expositions ou des prêts à des institutions muséales, afin de garantir que les œuvres de la collection Pauli puissent rester accessibles au public ?
  5. En cas de ventes d’œuvres issues de la collection Pauli, le Conseil d’État n’est-il pas d’avis que le produit de ces ventes devrait être alloué au budget d’acquisition du MCBA ou à la conservation et à la restauration des œuvres héritées d’Alice Pauli et conservées au MCBA ?
  6. Le Conseil d’État peut-il garantir que la cession ou la vente d’une partie de la collection Pauli n’a pas de conséquences négatives sur les employé·es du MCBA chargé·es de la conservation de celle-ci ?

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Didier LohriVER
Claude Nicole GrinVER
Nathalie JaccardVER
Oleg GafnerVER
Théophile SchenkerVER
Laurent BalsigerSOC
Vincent JaquesSOC
Sébastien KesslerSOC
Nathalie VezVER
Felix StürnerVER
Carine CarvalhoSOC
Elodie LopezEP
Marc VuilleumierEP
Martine GerberVER
Joëlle MinacciEP
Vincent KellerEP
Yves PaccaudSOC

Documents

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