REP_689918 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Stéphane Montangero au nom du groupe socialiste - Ne cachons pas cette misère que certains ne veulent pas voir, trouvons-y des solutions ! (20_INT_488).

Séance du Grand Conseil du mardi 16 mars 2021, point 20 de l'ordre du jour

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M. Stéphane Montangero (SOC) —

Ce jour est la date symbolique du début du semi-confinement de notre pays pour tenter d’endiguer au mieux la pandémie du COVID-19. C’est le symbole du basculement du monde d’avant au monde d’après. Voilà un an que notre pays met toutes ses ressources pour combattre ce fléau, mais aussi toutes les conséquences qu’il occasionne. Nous savons désormais qu’à la crise sanitaire d’alors s’ajoutent une crise économique et une crise sociale, comme nous n’en avions pas vu depuis plus d’une centaine d’années. Notre Parlement fait ce qui est dans ses moyens pour tenter de les pallier, notamment en demandant de soutenir notre économie pour éviter qu’elle ne s’écrase. Tout le monde sait le prix à payer d’une chute, puis d’une reconstruction. Le prix est bien plus élevé que de la maintenir sous perfusion — c’étaient nos débats de la fin de l’année dernière.

Concernant les réponses à mon interpellation, bon nombre ont été traitées dans la réponse à l’interpellation de ma collègue Carvalho. Je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses rapides, malgré la situation difficile. Puisque nous traitons ces réponses environ 5 mois après leur rédaction, j’aimerais savoir si Mme la conseillère d’Etat peut nous donner quelques tendances sur l’évolution de la situation générale depuis ces réponses. Y a-t-il des disparités constatées dans les différentes régions du canton ? Certaines régions du canton s’en sortent-elles « moins mal » que d’autres ? A la fin de la réponse, il est mentionné : « Le Conseil d’Etat constate que de nombreuses personnes ignorent leurs droits en matière de prestations. Cette question du non-recours doit donc faire partie des analyses à conduire afin d’en déterminer les causes,  même si certaines  sont déjà connues comme le  manque d’information ou la difficulté de se déplacer ou de communiquer. Les mesures de lutte contre le non-recours permettent d’éviter à des ménages de connaître une dégradation dommageable de leur situation financière ou sanitaire. » Mme la conseillère d’Etat peut-elle nous éclairer sur ce qui a pu être fait ? Nous sommes bien conscients que la situation étant ce qu’elle est, les miracles sont malheureusement impossibles.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte.

Mme Rebecca Ruiz (C-DSAS) — Conseiller-ère d'État

Je ne suis malheureusement pas en mesure de vous donner des détails de l’évolution sur l’ensemble du territoire vaudois. Cela dépend d’autant plus de quelles évolutions l’on parle, car l’on n’a pas les mêmes évolutions en fonction des prestations. Je n’ai pas sous les yeux une cartographie du canton de Vaud avec les évolutions par région. Je ne suis d’ailleurs pas certaine que l’on dispose de cela sur l’ensemble du dispositif. Nous pouvons avoir des éléments sur des questions de recours à l’aide sociale dans les différentes régions, en fonction de ce qui nous est rapporté par les centres sociaux régionaux (CSR). En revanche, nous n’avons pas une cartographie qui compile le recours à toutes les prestations sociales — que ce soient le revenu d’insertion (RI), les prestations complémentaires (PC-Familles) ou d’autres types de prestations sociales que l’on monitore, car elles sont toutes monitorées avec la même cartographie. Si tel est le cas, je vous répondrai par courriel, monsieur Montangero.

S’agissant du non-recours, cette question fait l’objet d’un certain nombre d’interventions parlementaires. Il y a eu toute une série de postulats et motions qui ont été débattus en commission, pour lutter contre ce non-recours, pas seulement dans le cadre de la crise du COVID, mais de manière générale, puisque tout cela est étayé et a été étudié et démontré par différentes études, y compris par des Hautes écoles. Il y a toute une série de projets sur les moyen et long termes pour lutter contre ce non-recours. Je ne vais pas m’étendre ici, puisque cela fera l’objet de débats en lien avec des postulats renvoyé à une commission et qui seront traités ici en plénum.

S’agissant de la question plus spécifique de la crise COVID et des aides ponctuelles qui peuvent être octroyées à des personnes qui se trouvent, à un moment donné et de manière ponctuelle, dans une situation compliquée, le travail avec les associations privées qui sont sur le terrain — mais aussi avec les instances publiques qui sont sur le terrain, dans les communes, au plus près de la réalité des gens — se poursuit pour renforcer cette information qui doit être donnée à différentes populations qui, d’habitude, n’ont pas forcément recours à des associations ou à des aides ponctuelles. Tout le travail est fait par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). J’ai des contacts réguliers avec les principales associations ; on se voit régulièrement pour pouvoir, cas échéant, augmenter cette information. Nous avons un réseau sanitaire extrêmement fort, qui a fait front, mais il faut également souligner l’importance du réseau du maillage social qui existe dans notre canton, non seulement en termes d’assurance et de prestations sociales, mais aussi à travers le travail qui est fait par de très nombreuses institutions, associations, fondations, qui sont actives dans des secteurs donnés, et en lien avec certaines populations vulnérables. Je peux vous rassurer : le travail continue à se faire pour augmenter l’information lorsque l’on voit des manques ou des lacunes qui remontent du terrain en termes d’accès à l’information, pour que tout ce qui est à disposition puisse être mis en place et donné pour des personnes qui ont des besoins ponctuels. Si vous avez besoin de davantage de précisions sur l’une ou l’autre des prestations, on peut vous en parler en bilatérale.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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