20_POS_214 - Postulat Carole Dubois et consorts - Bilan des ressources des établissements et institutions sanitaires mobilisées lors de la pandémie du COVID-19 et adaptation pour le futur.
Séance du Grand Conseil du mardi 16 mars 2021, point 14 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLe postulat Carole Dubois fait partie des nombreux objets déposés en juin 2020 à la sortie de la première vague de la crise liée au COVID-19. Au moment de la séance de commission, début octobre 2020, la deuxième vague s’annonçait. La contextualisation du postulat n’est pas à négliger.
Les points sur lesquels la postulante demande un bilan et des leçons à tirer pour la suite sont de quatre ordres. Le premier concerne les ressources en personnel et la structure des établissements sanitaires hospitaliers, tant publics que privés, sollicités pendant la première vague. Le deuxième concerne les structures indispensables pour effectuer le tri des patients et leur admission en fonction de leur pathologie — en résumé, la gestion des flux. Le troisième concerne les synergies à optimiser en tenant compte de tous les acteurs cantonaux pour continuer d’assurer les prises en charge des pathologies ordinaires. Le quatrième concerne la comparaison des pratiques sur les plans intercantonal et international.
Lors de la discussion sur le premier point, la postulante a précisé ses intentions, à savoir qu’elle souhaitait une vue globale des ressources et du niveau de préparation. Le département lui a expliqué qu’il avait déjà fait un premier bilan sous forme de rapport sur la gestion de crise, la communication, la gouvernance, etc., et travaillait pour cela, tant avec la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV) qu’avec les cliniques privées. Il a dû faire face, au début de la crise, à plusieurs problèmes, notamment celui du matériel, de la suppression des opérations électives, du niveau médiocre de préparation des établissements pour l’HPCI (Hygiène, Prévention et Contrôle de l’infection), de la coordination et de la communication. Des leçons ont été tirées de la première vague et plusieurs problèmes ont été résolus, comme celui du matériel, mais la question du personnel reste un des points très sensibles.
Concernant le deuxième point, la gestion des flux, chaque établissement s’est très rapidement doté d’une filière COVID et non-COVID, et d’une autre filière non-COVID, et cela perdure.
Concernant le troisième point, la prise en charge des pathologies ordinaires, la décision du Conseil fédéral de fermer l’électif et la crainte de la contamination ont fortement réduit les opérations non urgentes, dans un premier temps pour ne garder que celles urgentes. Il y a eu une baisse très significative de l’ambulatoire.
Quant au quatrième point, la comparaison intercantonale et internationale, le département a répondu qu’il était bien trop tôt pour faire un bilan qui relèverait davantage d’une étude universitaire que d’une réponse à un postulat. D’ailleurs, déjà mobilisé au moment de la séance de commission en octobre 2020, le département n’avait pas les ressources nécessaires pour cela, les cas commençant à augmenter.
Tant le Conseil d’Etat que la Commission de gestion traitent déjà et continuent de traiter les différents points qui feront partie de leur rapport respectif. La postulante a donné son accord pour que les réponses arrivent par le biais des deux rapports du Conseil d’Etat et/ou de la Commission de gestion. A ce stade, elle accepte que son postulat ne soit pris que partiellement en considération, en excluant le point 4, celui des comparaisons. Compte tenu de la discussion et de l’avis de la postulante, la commission recommande, à l’unanimité des membres présents, la prise en considération partielle du postulat, sans le point 4, et de le renvoyer au Conseil d’Etat.
La discussion est ouverte.
Je ne vais rien ajouter à l’excellent rapport de Mme Labouchère qui résume parfaitement les débats de la commission. Je remercie les membres de la Commission de gestion, Mme la conseillère d’Etat et Mme Monod pour les échanges constructifs qui ont eu lieu en commission. Je confirme que j’accepte volontiers que ce postulat soit pris en considération partiellement sur les trois premiers points et qu’il soit intégré au rapport global de la Commission de gestion sur toute la crise pandémique.
Concernant le dernier point, je pense qu’il est effectivement prématuré, au vu des ressources nécessaires pour pouvoir le traiter, mais c’est un point qui pourra être repris dans quelque temps, car il sera très intéressant d’avoir, avec un peu de recul, la comparaison des pratiques qui ont été mises en œuvre sur le plan intercantonal, et éventuellement international. Je vous remercie de suivre le rapport de la commission et d’accepter la prise en considération partielle de ce postulat.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Le Grand Conseil prend le postulat partiellement en considération à l'unanimité.