23_HQU_17 - Question orale Yolanda Müller Chabloz - Est-ce que ça bouge pour le plan de mobilité de l’administration cantonale vaudoise ?.
Séance du Grand Conseil du mardi 14 mars 2023, point 4.13 de l'ordre du jour
Texte déposé
En juillet 2022, le Conseil d’Etat a adopté une stratégie globale de mobilité pour l’ensemble de l’administration cantonale vaudoise (ACV), point qui a été repris dans le programme de législature. Plusieurs sites de l’ACV, tels que le CHUV ou la DGMR, mettent déjà en place de tels plans. Néanmoins, ce n’est pas encore le cas pour de nombreux autres sites, dont certains qui bénéficient d’une excellente desserte en transports publics. On constate ainsi des pratiques de mise à disposition de macarons de stationnement à tarif très préférentiel (par exemple 25 CHF/mois dans un établissement de l’enseignement postobligatoire lausannois), qui semblent difficilement compatibles avec la volonté affichée par le Conseil d’Etat de favoriser le report modal. Cette discrépance entre les discours d’exemplarité de l’Etat et les pratiques persistant au sein de l’ACV est de plus en plus visible et mal comprise par une part grandissante de la population.
Au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de poser la question suivante:
- Le Conseil d’Etat peut-il faire un point de situation sur l’avancée et sur le calendrier prévu de la mise en place de plans de mobilité au sein de l’ensemble de l’ACV ?
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourDépartement de la culture, des infrastructures et des ressources humaines
Question orale Yolanda Müller Chabloz – Est-ce que ça bouge pour le plan de mobilité de l’Administration cantonale vaudoise ? (23_HQU_17)
En juillet 2022, le Conseil d’Etat a adopté une stratégie globale de mobilité pour l’ensemble de l’Administration cantonale vaudoise (ACV), point qui a été repris dans le programme de législature. Plusieurs sites de l’ACV, tels que le CHUV ou la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR), mettent déjà en place de tels plans. Néanmoins, ce n’est pas encore le cas pour de nombreux autres sites, dont certains qui bénéficient d’une excellente desserte en transports publics. On constate ainsi des pratiques de mise à disposition de macarons de stationnement à tarif très préférentiel – par exemple 25 francs par mois dans un établissement de l’enseignement postobligatoire lausannois – qui semblent difficilement compatibles avec la volonté affichée par le Conseil d’Etat de favoriser le report modal. Cette discrépance entre les discours d’exemplarité de l’Etat et les pratiques persistant au sein de l’ACV est de plus en plus visible et mal comprise par une part grandissante de la population.
Au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de poser la question suivante :
Le Conseil d’Etat peut-il faire un point de situation sur l’avancée et sur le calendrier prévu de la mise en place de plans de mobilité au sein de l’ensemble de l’ACV ?
Les plans de mobilité pour l’Administration cantonale vaudoise (ACV) sont une des mesures prévues dans le Plan climat deuxième génération et également dans le Programme de législature du Conseil d’Etat vaudois 2022-2027.
Le projet, lancé par le Conseil d’Etat en juillet 2022 et conduit par la Direction générale des ressources humaines, prévoit différentes étapes. La première a débuté l’année passée et consiste à effectuer un état des lieux des pratiques de mobilité au sein de l’ACV. L’objectif est d’obtenir une comparaison des pratiques et des besoins des différentes entités en termes de mobilité afin de mettre en évidence les marges d’amélioration possible pour l’ensemble des services et sites analysés.
Au regard des premiers travaux effectués, force est de constater que l’organisation de l’ACV est complexe, avec plus de 700 adresses répertoriées sur tout le territoire et une dispersion élevée des différents sites, notamment d’enseignement. De ce fait, les contextes et besoins en termes de mobilité varient considérablement, que l’on se trouve par exemple sur un site administratif en plein centre de Lausanne ou sur un site scolaire à la Vallée de Joux. Il est à noter également la complexité de l’organisation des infrastructures scolaires, qui pour la majorité dépendent des communes.
L’analyse encore en cours a déjà permis d’identifier des pistes pour de futures mesures. En effet, un tiers des collaboratrices et collaborateurs de l’ACV résident à des distances de leur lieu de travail facilement compatibles avec des modes actifs de déplacements, et un peu moins de la moitié ont une bonne desserte en transports publics entre leur domicile et leur lieu de travail. D’autre part, plus de 4 millions de km professionnels sont effectués chaque année en véhicules privés ; une partie pourrait certainement être reportée vers des modes impactant moins pour l’environnement.
L’analyse de l’état des lieux servira à dégager des pistes permettant d’orienter et de prioriser le déploiement d’une politique de mobilité pendulaire et professionnelle, et notamment une gestion du stationnement à l’ACV harmonisée, qui soutienne les objectifs du Plan climat vaudois, qui sera présenté au printemps de cette année. Ces mesures feront l’objet d’un exposé des motifs et projet de décret en 2024.
L’objectif de la politique de mobilité en cours de développement est de donner un cadre commun à l’ensemble des services, tout en permettant une certaine souplesse au travers de l’élaboration de plans de mobilité pour chaque entité. De premières orientations seront prises ce printemps afin de pouvoir orienter et financer les mesures que les services pourront mettre en œuvre pour contribuer à l’exemplarité de l’Etat en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Retour à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse et je me réjouis de voir l’avancée de cette politique.