21_REP_160 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Florence Bettschart-Narbel et consorts - Subventions d'ouvrages à caractère politique: quelle est la procédure ? (21_INT_100).
Séance du Grand Conseil du mardi 5 avril 2022, point 16 de l'ordre du jour
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses exhaustives à mes questions qui font bien le tour de la question de la subvention des maisons d’édition et des ouvrages ; je n’ai pas de détermination particulière à communiquer aujourd’hui au Conseil d’Etat.
La discussion est ouverte.
Je tiens à relever quelques éléments importants de cette réponse. Premièrement, les maisons d’édition qui ne seraient pas politiquement et religieusement indépendantes ne peuvent pas prétendre à une subvention. Mais cela n’exclut bien entendu pas la possibilité pour les maisons d’édition vaudoises de traiter des champs religieux ou politiques dans le cadre de leur liberté éditoriale. Une telle interdiction conduirait à un appauvrissement du débat démocratique et à une entrave sérieuse de leur liberté éditoriale. Deuxièmement, subventionner un artiste qui s’intéresse à un phénomène de société n’équivaut pas à cautionner ce fait de société. Il est même plutôt sain que les artistes puissent poser leur regard sur les différents aspects de notre société. Lors de la décision de soutien, la qualité artistique du projet doit primer. Troisièmement, pour en juger, la Commission cantonale des activités culturelles (CCAC) qui attribue les soutiens est constituée d’experts du domaine qui peuvent apporter un regard objectif et fondé sur la qualité des projets soutenus. En conclusion, j’insiste sur l’article 1 de la Loi sur la vie culturelle et la création artistique (LVCA) qui fonde l’action du subventionnement de l’Etat dont nous parlons aujourd’hui :
« La présente loi a pour but d'encourager et de soutenir la vie culturelle et la création artistique dans leur diversité, en tant qu'activités essentielles, signifiantes et prospectives, d'une société démocratiquement organisée et socialement développée, et en tant qu'expressions d'un héritage collectif de la communauté. »
Le Service des affaires culturelles (SERAC) s’y emploie avec professionnalisme pour permettre l’expression d’une culture vaudoise vivante qui peut légitiment faire notre fierté, madame la députée. Je dois dire que je regarde avec inquiétude les velléités de limiter cette expression artistique, si importante pour notre collectivité ; en revanche, je regarde avec gratitude les artistes de notre canton qui contribuent à son rayonnement et à l’élévation de son esprit.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.