23_LEG_16 - EMPD accordant au Conseil d'Etat un crédit additionnel de CHF 3'000'000.- au crédit d’ouvrage de CHF 14'040'000.- accordé par le Grand Conseil le 29 octobre 2019 pour financer l’agrandissement de la station de pompage et l’adaptation du réseau de distribution d’eau du lac alimentant le Campus de Dorigny, pour lutter contre la prolifération de la moule Quagga dans la station de pompage du campus de Dorigny (1er débat).
Séance du Grand Conseil du mardi 4 juin 2024, point 25 de l'ordre du jour
Documents
- RC - 23_LEG_16
- Texte adopté par CE - EMPD Régularisation - Moule Quagga - Station de pompage de l'UNIL
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLa commission ad hoc a examiné l’exposé des motifs et projet de décret accordant au Conseil d’Etat un crédit additionnel de 3 millions au crédit d’ouvrage de 14'040'000 francs accordé par le Grand Conseil le 29 octobre 2019, pour financer l’agrandissement de la station de pompage et l’adaptation du réseau de distribution d’eau du lac alimentant le campus de Dorigny, cela pour lutter contre la prolifération de la moule quagga dans ladite station de pompage. L’exposé des motifs et projet de décret vise à régulariser une dépense supplémentaire de 3 millions décidée par le Conseil d’Etat le 23 mars 2022 et approuvée par la Commission des finances du Grand Conseil le 7 avril 2022. Cette dépense est destinée à lutter contre la prolifération de la moule quagga dans la station de pompage de l’UNIL.
La moule quagga est une espèce invasive qui colonise le lac Léman à une vitesse exponentielle. L’UNIL a constaté la présence de cette moule dans ses infrastructures déjà en 2018. Le projet d’agrandissement de la station de pompage a pu être adapté à sa présence. L’UNIL et l’EPFL ont entamé une réflexion sur l’adaptation de la partie existante de la station de pompage à la présence de la moule quagga. En mai 2021, le rapport d’étude communiqué par l’entreprise de curage démontre l’impossibilité de curer tant la nouvelle conduite lacustre que l’ancienne, dans la configuration actuelle. En novembre 2021, les deux hautes écoles arrivent à la conclusion que le remplacement des crépines des deux conduites lacustres est impératif. Les travaux envisagés en avril 2022 sont alors estimés à 6 millions de francs, financés pour la moitié par l’EPFL, laissant un montant de 3 millions à la charge de l’Etat de Vaud. Ils comportent les actions suivantes :
- remplacement du dernier tronçon de l’ancienne conduite lacustre ;
- création d’une chambre d’introduction de l’outil de curage ;
- nettoyage de l’ancienne conduite lacustre avant mise en service ;
- prolongation de la nouvelle conduite lacustre et remplacement de la crépine ;
- modification de la chambre d’introduction de la nouvelle conduite.
L’invasion de la moule quagga dans le lac Léman entraîne des conséquences importantes sur les infrastructures de pompage, le réseau de distribution et les bâtiments du campus de Dorigny. La moule quagga ne touche pas uniquement les installations de pompage, mais également le réseau de distribution et les bâtiments du campus alimentés en eau du lac. Les travaux de séparation des réseaux d’eau du lac et d’eau de refroidissement devront être entrepris ; le réseau de distribution entre les bâtiments devra être curé, ou une alternative devra être trouvée. L’urgence des dépenses découle des risques financiers liés à une interruption des travaux de l’entreprise. De plus, plusieurs motifs techniques ont justifié des travaux urgents, tels que l’absence de redondance entre les deux stations de pompage et la nécessité de créer une chambre d’introduction de l’outil de curage dans l’ancienne station.
La discussion permet aux représentants de la Direction générale de l’enseignement supérieur (DGES) et au directeur du Service des bâtiments et travaux de l’UNIL (Unibat) de répondre aux différentes questions des commissaires. S’ensuit un vote à l’unanimité des membres présents sur l’entrée en matière, sur les articles 1, 2 et 3, ainsi que sur le vote final sur le projet de décret.
La discussion sur l’entrée en matière est ouverte.
Les mesures proposées sont pétries de bon sens et il faut aller de l’avant. Néanmoins, tout cela nous confronte à la réalité des espèces invasives, toujours plus nombreuses dans nos contrées, qui mettent en péril non seulement la biodiversité, mais aussi nos infrastructures et certains de nos modes de vie, et qui vont nous coûter très cher. Il est donc important de réagir à l’arrivée de cette espèce invasive et d’investir cet argent. Il serait préférable de faire en sorte que ces espèces invasives n’arrivent pas chez nous et de nous battre autant que possible pour maintenir une biodiversité forte dans nos contrées et éviter l’expansion des espèces invasives. Prévenir vaut mieux que guérir !
J’ai une vraie question, dans le prolongement des propos de M. Mocchi. Je comprends bien qu’il faut éviter de faire venir cette moule qui est aujourd’hui invasive et destructrice. Mais quelle est la solution pour qu’elles n’arrivent pas ? Je comprends bien que vous nous dites qu’il ne faut absolument pas qu’elles viennent, mais j’aimerais avoir une solution plutôt qu’un problème sur mon bureau.
La discussion est close.
L’entrée en matière est admise à l’unanimité.
Le projet de décret est adopté en premier débat à l’unanimité.
Au vu de cette belle unanimité, je demande le deuxième débat immédiat.
Retour à l'ordre du jourLe deuxième débat est admis à la majorité des trois quarts (86 voix contre 3 et 2 abstentions).
Deuxième débat
Le projet de décret est adopté en deuxième débat et définitivement à l’unanimité.