24_HQU_60 - Question orale Laurence Cretegny - SDA devenues des voies cyclables mais combien ces 10 dernières années ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 11 juin 2024, point 3.14 de l'ordre du jour

Texte déposé

Plusieurs voies dédiées à la mobilité ont été élargies ces dernières années afin de créer diverses voies cyclables. 
Le Conseil d'Etat peut-il nous renseigner sur le nombre d'hectares de SDA qui ont déjà été pris afin de réaliser ces projets lors de ces 10 dernières années ? 

Transcriptions

Mme Laurence Cretegny (PLR) —

Question orale Laurence Cretegny - SDA devenues des voies cyclables mais combien ces dix dernières années ? (24_HQU_60)

Plusieurs voies dédiées à la mobilité ont été élargies ces dernières années afin de créer diverses voies cyclables. Le Conseil d’Etat peut-il nous renseigner sur le nombre d’hectares de surfaces d’assolement (SDA) qui ont été déjà pris et réalisés lors de ces dix dernières années ?

Mme Nuria Gorrite (C-DCIRH) — Conseiller-ère d’Etat

Le Conseil d’Etat ne tient pas de statistiques détaillées qui permettraient de distinguer les SDA qui sont nécessaires pour élargir la chaussée routière de celles qui sont consommées spécifiquement pour des pistes ou des bandes cyclables. En effet, de manière générale, les SDA nécessaires dans le cadre d’un projet routier sont calculées pour l’ensemble de l’infrastructure, car le canton considère la route comme un tout. Sachant qu’une route est partagée entre toutes les mobilités, aussi bien les voitures que les bus, les piétons ou encore les cycles, les SDA nécessaires à la réalisation d’un projet routier profitent à l’ensemble des usagères et des usagers qui peuvent se déplacer de manière plus fluide et en toute sécurité. Ainsi, la réalisation d’une voie cyclable contribue aussi à améliorer la fluidité du trafic automobile en particulier. 

Cela étant, entre 2013 et 2023, près de 320 tronçons ont été réaménagés ou entretenus dans le canton pour une consommation approximative de 14 hectares de SDA. Je relèverai encore que, dans deux cas, une piste cyclable a été aménagée à 100% sur le domaine public dans le cadre d’un projet d’entretien routier. C’était à proximité de la future jonction d’Ecublens, dans l’attente de sa réalisation. A cette occasion, il n’y a pas eu d’emprise sur les SDA ni chez des tiers. Enfin, de manière générale, la question de l’emprise des SDA, comme je l’avais expliqué ici même dans le cadre du débat sur la stratégie vélo, doit être relativisée à sa juste mesure. Le Conseil d’Etat rappelle que tous les projets conduits par le canton le sont avec l’objectif légal de devoir minimiser les atteintes aux terres agricoles. Tout projet routier est accompagné d’un rapport justificatif de consommation des SDA, justifiant la nécessité, démontrant l’absence d’alternatives, mais aussi la consommation minimale des SDA.

Mme Laurence Cretegny (PLR) —

Je remercie Mme la conseillère d’Etat et ses services pour cette réponse complète. La semaine dernière, dans les journaux, plusieurs articles ont été publiés sur la stratégie vélo qui va être mise en place. Elargie sur des routes, cette stratégie va aussi fluidifier divers trafics : les transports publics, la mobilité individuelle et le transport de marchandises. Avez-vous une idée du nombre de personnes qui seront touchées par ces divers projets ?

Mme Nuria Gorrite (C-DCIRH) — Conseiller-ère d’Etat

Je remercie Mme la députée pour sa question complémentaire. J’avais apporté ces explications ici même, dans le cadre du débat autour de la stratégie vélo et en réponse aux nombreuses questions du député Loïc Bardet, qui m’avait notamment interpellée sur cette question pour avoir l’assurance qu’une analyse était faite au cas par cas pour diminuer cette emprise. J’avais ainsi expliqué que, sur les 500 kilomètres de routes cantonales sur lesquels nous allons réaliser des pistes cyclables séparées du trafic automobile au cours des prochaines années, 12 hectares au maximum seront consommés. Je dis bien « au maximum », parce que nous devons maintenant réaliser ces projets et dans le cadre de leur réalisation, nous allons devoir apporter la preuve, au travers de rapports explicatifs, d’une absence d’alternative et faire la démonstration que l’emprise est minimale. Je précise aussi, à toutes fins utiles, que ces projets ont été jugés prioritaires par le Conseil d’Etat et qu’au fur et à mesure, ils entrent dans le quota de SDA réservé au projet stratégique cantonal, en collaboration avec ma collègue du Département des institutions, du territoire et du sport (DITS), Mme Luisier, qui s’occupe de ces questions de SDA dans son département.

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