22_HQU_63 - Question orale Werner Riesen - La chiropratique.
Séance du Grand Conseil du mardi 14 juin 2022, point 3.4 de l'ordre du jour
Texte déposé
La chiropratique s’occupe des troubles fonctionnels et des syndromes douloureux de l’appareil locomoteur ou musculo-squelettiques ainsi que leurs conséquences biomécaniques et neurophysiologues.
Les maladies de l’appareil locomoteur peuvent fortement altérer la qualité de vie des personnes concernées. Elles engendrent des coûts socio-économiques élevés et constituent le motif d’hospitalisation le plus fréquent.
Les couts directs des troubles musculo-squelettiques s’élèvent au total à 8.7 milliards pour la Suisse.
Actuellement seuls 300 chiropraticiens spécialisés soignent la population en Suisse, avec une couverture d’un spécialiste pour 30'000 habitant.
La formation de chiropraticien (ne) spécialisé (e) se déroule pour l’instant presque exclusivement à Zürich.
Il faut une augmentation massive des places de formation à Zürich ainsi que la création d’un deuxième site de formation en Suisse Romande.
Ma question au Conseil d’Etat :
Est-il favorable d’inclure dans le projet Campus santé d’un deuxième site pour la Suisse Romande pour la formation des chiropraticien (ne) ?
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourQuestion orale Werner Riesen – La chiropratique (22_HQU_63)
La chiropratique s’occupe des troubles fonctionnels et des syndromes douloureux de l’appareil locomoteur et musculo-squelettique ainsi que leurs conséquences biomécaniques et neurophysiologues.
Les maladies de l’appareil locomoteur peuvent fortement altérer la qualité de vie des personnes concernées. Elles engendrent des coûts socio-économiques élevés et constituent le motif d’hospitalisation le plus fréquent.
Les coûts directs des troubles musculo-squelettiques s’élèvent au total à 8,7 milliards pour la Suisse et par année.
Actuellement, seuls 300 chiropraticiens spécialisés soignent la population en Suisse, avec une couverture d’un spécialiste pour 30'000 habitants.
La formation de chiropraticien spécialisé se déroule, pour l’instant, presque exclusivement à Zurich.
Il faut une augmentation massive des places de formation à Zurich ainsi que la création d’un deuxième site de formation en Suisse romande.
Ma question au Conseil d’Etat est la suivante :
Est-il favorable d’inclure dans le projet Campus santé un deuxième site pour la Suisse romande pour la formation des chiropraticiens ?
La chiropratique constitue une spécialisation acquise dans le cadre d’un cursus de formation en médecine. Comme indiqué par le député Riesen, c’est à Zurich qu’il est possible de suivre une formation universitaire en médecine chiropratique. Elle consiste en trois années de bachelor et trois années de master, en partie partagée par les études en médecine humaine et complétée par deux ans de formation spécialisée en chiropratique. Le Conseil d’Etat tient à relever que le Campus santé, auquel vous avez apporté votre soutien il y a quelques heures, est issu d’une réflexion interdisciplinaire et interinstitutionnelle initiée en 2008 par le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture ainsi que ses partenaires : la Haute école de santé Vaud (HESAV), l’Institut et Haute école de la santé La Source, la Faculté de Biologie et de Médecine de l’Université de Lausanne ainsi que le CHUV.
Cette large réflexion garantit la cohérence de ce projet majeur. Le développement du Campus santé et de ses infrastructures a nécessité de prioriser l’action stratégique du Canton pour répondre aux multiples défis dans le domaine de la santé. L’ambition de ce projet est de permettre à l’HESAV de se développer en regroupant ces quatre filières de formation sur un site unique et en intégrant une filière supplémentaire, celle de l’ergothérapie. Le Centre coordonné de compétences cliniques (C4) développera l’indispensable collaboration entre les différentes professions de santé et offrira un programme de simulation structuré qui garantit un meilleur niveau de formation pour les étudiants qui arrivent en milieu clinique. Or, une filière de chiropratique relèverait de la filière de médecine et non de l’HESAV. Elle n’aurait donc pas sa place dans le projet C4. En conclusion, la conception du Campus santé, la cohérence de son organisation ainsi que l’affectation prévue des locaux déjà tous voués à une utilisation particulièrement dense ne permettent pas au Conseil d’Etat d’y envisager l’inclusion d’un site de formation des chiropraticiens. Alors que les travaux de construction de ce projet stratégique devraient débuter dans moins d’un an, un tel revirement n’apparaît pas judicieux, car il serait de nature à mettre en danger l’équilibre du projet structuré autour des formations de l’HESAV et non de la Faculté de biologie et de médecine.
Retour à l'ordre du jourLa sixième année clinique de formation de médecin-chiropraticien, sous l’accréditation de l’Université de Zurich et de la clinique universitaire Balgrist, est en place depuis 2019 au Département de l’appareil locomoteur (DAL) du CHUV. Cette démarche a été nécessaire pour permettre aux étudiants de langue française de l’Université de Zurich d’étudier dans leur langue maternelle pour leur examen fédéral et de s’incorporer dans le monde de la santé romand. Cette démarche a été recommandée …. (le député est interrompu par la présidente qui lui rappelle qu’il doit se contenter de poser une question complémentaire, n.d.l.r.) J’invite donc la conseillère d’Etat à réévaluer sa réponse.