22_INT_57 - Interpellation Jean-Claude Glardon et consorts - Le revers des bancs de la Cathédrale de Lausanne. (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 10 mai 2022, point 8 de l'ordre du jour

Texte déposé

Interpellation : Les revers des bancs de la Cathédrale de Lausanne

 

La Cathédrale de Lausanne est l’un des plus beaux monuments d’art gothique d’Europe. C’est un Haut lieu spirituel de la suisse romande qui bénéficie d’un intérêt et d’un rayonnement international.

Pourtant, ce n’est pas ce rayonnement qui lui a permis d’être à la une de l’actualité au début du mois d’avril, mais les réactions légitimes suscitées par le changement de ses bancs qui ont été largement répercutées par les médias.

En effet, à la faveur d’une modification de mobilier, la jauge – ou capacité d’accueil d’auditoire - a été considérablement diminuée en raison notamment des normes de sécurité. Deux variantes seront proposées 484 places et 556 places avec estrades reculées au lieu des 760 habituelles.  Relevons que la diminution significative de la jauge va poser des problèmes financiers aux organisateurs de concerts. En effet, l’apport de la billetterie est primordial pour l’équilibre financier de leurs manifestations musicales.  De plus le type de mobilier choisi (bancs) s’avère particulièrement inconfortable. Il faut évoquer également les conditions dans lesquelles l’information a été donnée notamment au milieu choral vaudois. Lors de l’assemblée de la conférence des sociétés chorales vaudoises de concert (CSCVC), l’intendant de la Cathédrale est venu présenter les nouvelles règles d’utilisation définies par le Canton lors des concerts avec chœur et orchestre, en lien avec l’installation des fameux bancs réversibles. Soulignons qu’Il n’y pas eu de consultation des chorales dans ce dossier ce qui est déploré par les milieux intéressés, quand bien même ils s’estiment ravis que le Canton investisse dans de nouveaux bancs.

A la suite de cette opération de changement de bancs et des réactions exprimées, j’ai l’honneur de poser au Conseil d’État les questions suivantes :

 

  • Pourquoi les milieux intéressés n’ont pas été consultés en amont des décisions ?
  • Les conséquences d’une diminution de jauge importante, notamment financières, ont-elles été prises en considération ?
  • Pourquoi les responsables de l’utilisation de la Cathédrale affirment que ce monument n’est pas une salle de concert. Qu’en penserait Mozart ?!
  • A-t-on pensé au confort du public dans le choix du type de mobilier ?
  • Comment expliquer que 3 adultes de gabarit moyen, assis sur un banc de 3 places se trouvent serrés, épaule contre épaule, en position totalement inconfortable ?
  • Il semble qu’il restera possible d’organiser des évènements au-delà de la jauge de base, à titre exceptionnel. Comment définir ce que sera un événement exceptionnel ?

Je remercie, d’ores et déjà, le Conseil d’État de ses réponses

 

 

Jean-Claude Glardon

 

Jean-Marc Nicolet, co-signataire

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Cédric EchenardSOC
Nicolas SuterPLR
Muriel ThalmannSOC
Eliane DesarzensSOC
Anne-Sophie BetschartSOC
Pierre ZwahlenVER
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Yannick MauryVER
Cendrine CachemailleSOC
Stéphane BaletSOC
Sébastien CalaSOC
Yves PaccaudSOC
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Delphine ProbstSOC
Vincent JaquesSOC
Blaise VionnetV'L
Jean-Marc Nicolet
François CardinauxPLR
Alberto CherubiniSOC
Pierre FonjallazVER
Yvan PahudUDC
Olivier GfellerSOC
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Dylan KarlenUDC
Carine CarvalhoSOC
Maurice Mischler
Léonard Studer
Denis CorbozSOC
Jean-Luc BezençonPLR
Salvatore GuarnaSOC
Maurice NeyroudPLR
Valérie InduniSOC
Jean-Daniel CarrardPLR
Daniel MeienbergerPLR
Jean TschoppSOC

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Jean-Claude Glardon (SOC) —

La Cathédrale de Lausanne est l’un des plus beaux bâtiments d’art gothique d’Europe. C’est un haut lieu spirituel de Suisse romande, qui bénéficie d’un intérêt et d’un rayonnement international. Pourtant, ce n’est pas ce rayonnement qui l’a mis à la Une de l’actualité au mois d’avril, mais les réactions légitimes suscitées par le changement du mobilier de la Cathédrale, réactions largement répercutées par les médias – du moins au début. En effet, comme vous le savez certainement, les nouvelles règles d’utilisation ont été définies par le canton lors des concerts avec chœur et orchestre, en lien avec l’installation des fameux bancs réversibles, en remplacement des anciennes chaises.

J’ai pu prendre connaissance des nouvelles directives lors de l’assemblée générale de la Conférence des sociétés chorales du canton de Vaud à laquelle j’ai participé en tant que président du chœur de la Cathédrale. Le moins que l’on puisse dire est que le règlement, entré en vigueur le 1er avril, va passablement changer la donne ! Les concerts seront en principe limités à 200 musiciens et à 484 ou à 556 sièges, au lieu des 760 places habituelles, ce qui fait craindre pour leur rentabilité. En effet, l’apport de la billetterie est primordial pour l’équilibre financier des manifestations musicales organisées par les chœurs amateurs. Soulignons qu’il n’y a pas eu de consultation des milieux intéressés – les chorales notamment n’ont pas été consultées dans ce dossier, ce qui est à déplorer – quand bien même ils s’estiment ravis que le canton ait investi dans du nouveau mobilier. De plus, le type de mobilier – des bancs – s’avère particulièrement inconfortable. Deux collègues députés et moi-même avons pu le constater un mardi en sortant de notre répétition de chant. Je tiens à votre disposition une photo plus parlante que celle publiée dans le journal 24heures.

Fort de ces constats, dans le cadre de mon interpellation, je pose quelques questions concernant entre autres le processus de décision, le confort des bancs, la diminution de la jauge des spectateurs et les conséquences financières sur le traitement des exceptions mentionnées. Je remercie d’ores et déjà le Conseil d’Etat pour ses prochaines réponses.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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