RAP_646531 - Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur le Postulat Claire Attinger Doepper et consorts - Un label Vaudois : une valeur ajoutée à la production agricole de notre Canton (16_POS_209).
Séance du Grand Conseil du mardi 26 novembre 2024, point 36 de l'ordre du jour
Documents
- Texte adopté par CE - Rap-CE POS Claire Attinger Doeper 16_POS_209 - publié
- RC - RAP_646531 - Laurence Cretegny
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourIl est à prendre en considération que ce point et le suivant de notre ordre du jour vont traiter de deux objets parlementaires qui ont été étudiés et travaillés lors de la même séance de commission, le lundi 27 novembre 2023, soit il y a déjà une année. Le secrétariat a été tenu par Mme Marie Poncet Schmid que nous remercions pour l’excellence de son travail.
En effet, à la suite de changements au sein du Conseil d’Etat, celui-ci a décidé de répondre de manière groupée à ces deux postulats, soit : le Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Pierre-Alain Urfer et consorts « Une identité commune forte pour les produits du terroir vaudois » et le rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Claire Attinger Doepper et consorts « Un label vaudois : une valeur ajoutée à la production agricole de notre canton ». Les sujets étant très proches, la discussion d’entrée en matière s’est tenue pour les deux objets en même temps, c’est pourquoi vous avez trouvé des redondances dans les deux rapports, tant sur la position du Conseil d’Etat que sur des points mentionnés dans les deux rapports.
Toutefois, comme ceux-ci doivent se voter séparément et, conformément à notre ordre du jour, je commence par vous faire un résumé concernant le rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Claire Attinger Doepper et consorts « Un label vaudois : une valeur ajoutée à la production agricole de notre canton ».
La postulante, Mme la députée Claire Attinger Doepper, comprend la réponse donnée à son postulat de 2016 comme une longue réflexion. La postulante émet plusieurs remarques et pose des questions complémentaires :
- Elle souhaite davantage de détails sur le cahier des charges de la marque, des informations sur la diffusion, la promotion de « VAUD+ » et « VAUD+ CERTIFIE D’ICI », ainsi que sur l’éventuelle évaluation de cette promotion ;
- De plus, le Conseil d’Etat indique qu’un effort particulier pourrait être porté sur l’ensemble de la production agricole vaudoise par l’obtention du label « VAUD+ CERTIFIE D’ICI ». Dès lors, elle désire des informations sur l’effort et le soutien concrets apportés aux agriculteurs et aux agricultrices.
- Les critères appliqués pour l’obtention du label « VAUD+ CERTIFIE D’ICI » correspondant aux exigences de provenance, de saisonnalité et de durabilité répondent-ils aux exigences de qualité ?
- Y a-t-il un recensement des demandes qui sont faites de la part des agriculteurs et agricultrices vaudoises pour l’obtention de ce label ?
- De quelle manière les avantages du label sont-ils promus pour encourager la démarche ? Comment les consommateurs sont-ils associés au label ?
- Y a-t-il eu des engagements promotionnels, de l’information, des contacts avec des distributeurs ?
Les réponses sont apportées par la cheffe du département et ses accompagnants à la postulante. Il est à prendre en considération que sous le label « VAUD+ CERTIFIE D’ICI », sont inscrits 1719 produits et 164 producteurs. Il faut néanmoins remettre ces chiffres dans leur contexte de l’année dernière. Toutefois, l’agriculture et la promotion des produits doivent être mieux représentées au sein de Vaud Promotion
Comme vous avez pu le lire dans le rapport, plusieurs questions sont encore posées qui ont pu trouver réponse auprès de la cheffe de département comme de ses services avant de passer le rapport en revue.
1. Préambule
Le Conseil d’Etat fournit des efforts en matière de promotion pour expliquer les valeurs et les critères de « VAUD+ CERTIFIE D’ICI »
2. Création de la marque cantonale VAUD+
La stratégie globale de Vaud Promotion, avec un aspect sur les produits agricoles, est affinée et détaillée. On cherche à investir le franc cantonal au mieux pour plus d’effets sur le chiffre d’affaires et la valeur ajoutée de la matière première agricole. Il y a un double enjeu : en matière de chiffre d’affaires pour l’ensemble de ces filières et de partage de la valeur ajoutée de la matière première. La volonté d’une alimentation durable et saine est forte au sein de l’Etat.
Finalement, c’est à l’unanimité que la commission recommande au Grand Conseil d’accepter le rapport du Conseil d’Etat.
La discussion est ouverte.
Comme le point précédent, ce postulat est ancien, déposé en 2016. Au moment des travaux de la commission, il y a une année, je me suis surprise à espérer que cette réponse tardive du Conseil d’Etat était le fruit d’une longue et ambitieuse réflexion. A sa lecture, j’y lis plutôt une attention hésitante à concrétiser cette valeur ajoutée à la production agricole de notre canton et surtout de sa promotion. Pour mémoire, je suis partie de l’idée qu’un label vaudois permettrait à la fois de répondre à la demande grandissante des consommateurs et des consommatrices, de leur faciliter la tâche dans le choix des produits, de valoriser la politique agricole vaudoise et les producteurs locaux, tout en soutenant et promouvant la création de filiales locales de transformation et d’approvisionnement. Créer une marque de garantie, c’est aussi identifier les produits de qualité issus de notre agriculture. Elle peut concerner tous les produits agricoles à chaque étape de leur transformation, du champ à l’assiette, depuis l’entreprise de production, de transformation et de distribution.
Pour le Conseil d’Etat, la création d’une marque cantonale VAUD+ et d’un label « VAUD+ CERTIFIE D’ICI » s’appliquant aux produits du terroir existe depuis 2011. Cependant, il est évident qu’un effort plus substantiel doit être développé pour que le public les identifie et choisisse ses produits en connaissance de cause. Parlez-en autour de vous, encore aujourd’hui, vous ne trouverez que peu de gens qui connaissent ces labels. Par conséquent, je me permets d’insister sur le soutien nécessaire du canton en termes de promotion et d’encouragement pour obtenir ce label.
A ce stade et au lendemain de la récente et forte mobilisation des agriculteurs pour défendre leurs conditions, je dirais que la réponse du Conseil d’Etat à ce postulat est relativement éloignée des déclarations de soutien tenues par Mme la cheffe du département concerné. Je dirais aussi que la réponse est frileuse. Je ne nie pas un fort engagement de la part du Conseil d’Etat pour créditer d’une plus-value la production vaudoise alimentaire de qualité auprès des consommateurs et des consommatrices. En outre, en commission, Mme Dittli a mentionné la refonte des dicastères concernés. Cela a été précisé : dans Vaud Promotion, l’agriculture devrait être mieux représentée, y compris les produits du terroir. Une amélioration de la collaboration entre les dicastères concernés – ceux de Mme Moret et ceux dépendant de Mme Dittli – devait être mise en place. Enfin, la stratégie pour la promotion de ce label était en attente pour janvier 2024 et la gouvernance devait être développée. Qu’en est-il aujourd’hui, à fin novembre 2024 ? Je me permets d’interpeller directement Mme Dittli en plénum à ce sujet, au cas où elle aurait de nouveaux éléments à nous apporter.
Si la discussion n’est plus demandée, je vous propose de voter sur les conclusions du rapport de la commission
Avant de donner la position du parti socialiste sur le suivi de la réponse qui a été donnée à mon postulat, j’aurais souhaité que Mme Dittli réponde à la question que je lui ai posée.
Madame la députée, je vous remercie pour votre question. Je dois y répondre en deux temps : oralement, cet après-midi, mais je vous apporterai aussi des réponses ultérieurement, parce que je dois vérifier deux ou trois choses. Au niveau de Vaud Promotion, nous avons une équipe qui est responsable pour la promotion des produits « certifiés d’ici ». Cette équipe a été renforcée durant cette année et elle compte désormais physiquement quatre personnes – je ne sais pas exactement ce que cela représente en ETP – qui sont uniquement responsable de la promotion des produits « certifiés d’ici ». Nous allons donc dans la bonne direction. En commission, j’avais évoqué ce renfort de la promotion des produits « certifiés d’ici ». Tous les produits n’ont pas ce label, il faudrait parler plus globalement d’un renfort dans la promotion des produits du canton de Vaud. De manière générale, il faudrait vraiment mieux promouvoir tous les produits issus de notre canton.
Actuellement, les retours que j’ai obtenus de Vaud Promotion indiquent que ces quatre personnes travaillent très bien ensemble. Elles sont en train de développer des stratégies pour la mise en œuvre des axes principaux définis pour améliorer cette promotion. Sans spoiler, il y a aussi une collaboration avec ce que nous sommes en train de mettre en place pour la restauration collective. Nous allons pouvoir vous présenter cela en début d’année prochaine. Je ne veux pas non plus faire de la publicité, mais ils ont mis en place un calendrier de l’Avent avec 24 produits « certifiés d’ici ». J’en ai moi-même acheté un pour mon secrétariat général, parce que je pense que c’est une bonne méthode pour valoriser ces produits. Tout cela fait partie d’une stratégie encore plus large. Je vais me renseigner sur des éléments plus concrets et je compléterai ma réponse par écrit.
Je voudrais remercier Mme Dittli pour ses réponses. Elle n’avait pas eu mes questions à l’avance, je comprends dès lors que ses réponses soient un peu hésitantes. Ce calendrier de l’Avent est une très bonne idée. Nous espérons tous en recevoir un. Merci aussi de continuer à communiquer autour de ces labels. Nous resterons attentifs à ces questions de labellisation.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé avec quelques abstentions.