Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 23 avril 2024, point 3.7 de l'ordre du jour

Texte déposé

En cette période de semis des tournesols, montée à l'alpage et futur semis de maïs; sans parler pour une fois des mesures qui pourraient hypothétiquement être mises en place, quelles sont les budgets disponibles pour défrayer les agriculteurs qui seront touchés par les dégâts de la faune?

(loup, corneille, pigeon, sanglier...)

Transcriptions

M. Nicolas Bolay (UDC) —

Question orale Nicolas Bolay – Prédateur (24_HQU_39)

J'annonce mes intérêts : je suis producteur de tournesol, de maïs et j’ai du bétail qui va monter à l'alpage. En cette période de semis de tournesol, montée du bétail à l'alpage et futurs semis de maïs, sans parler pour une fois des mesures qui pourraient hypothétiquement être mises en place – si je me réfère encore au communiqué de Prométerre de ce matin – quels sont les budgets disponibles pour défrayer les agriculteurs qui seront touchés par les dégâts de la faune ? Je cite le loup, la corneille, le pigeon, les sangliers et on m'a soufflé encore aujourd'hui les castors.

M. Vassilis Venizelos (CE22-27) — Conseiller-ère d’Etat

Les subventions pour la prévention et l'indemnisation des dommages occasionnés par la faune sauvage sont gérées par la Direction générale de l'environnement (DGE). Cette dernière bénéficie d'une allocation annuelle au Fonds de prévention et d'indemnisation des dégâts causés par la faune de 1,825,500 francs au total pour l'année 2024. Le montant précité intègre les augmentations obtenues ces deux dernières années, à savoir une augmentation de 120’000 francs en 2022 pour les dommages causés par les corvidés, ainsi que 75’000 francs supplémentaires en 2023 pour les dommages causés aux animaux de rente par les grands prédateurs. Ce montant total doit permettre de subventionner non seulement l'ensemble des mesures de prévention et d'indemnisation des dommages pour les cultures agricoles, les forêts et les animaux de rente, mais aussi de rémunérer le travail des taxateurs de dégâts agricoles, l'achat de matériel spécifique pour la régulation de la faune ou encore de soutenir la recherche de nouvelles mesures en matière de prévention des dommages. Un rapport annuel avec statistiques des dommages causés par la faune est publié sur le site du canton de Vaud. Je vous invite à le consulter. Ainsi, le montant effectif annuel à disposition pour subventionner et indemniser les agriculteurs du canton est compris entre 1,2 et 1,35 million de francs. La répartition de l'enveloppe globale en fonction des espèces varie selon les années et dépend naturellement de l'intensité des dommages causés par la faune sauvage, lesquels étant par essence difficiles à évaluer à l'avance, mais la grande majorité de ces montants sont destinés aux dégâts commis par les sangliers.

M. Nicolas Bolay (UDC) —

Etant donné le développement du nombre de nuisibles que la DGE n'arrive plus à maintenir à un chiffre gérable, ce montant ne suffira pas. Pensez-vous dès lors pouvoir couvrir toutes les demandes ?

 

M. Vassilis Venizelos (CE22-27) — Conseiller-ère d’Etat

Pour le moment, la DGE peut répondre à l'ensemble des demandes auxquelles nous sommes confrontés. Nous apportons des mesures complémentaires qui ne sont pas financées par ce fonds. Les collaborateurs de la DGE viennent également en appui aux agriculteurs pour trouver des solutions alternatives. Nous allons continuer à les soutenir dans ces différentes démarches, car il faut reconnaître que, dans certains secteurs, la pression est de plus en plus forte.

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