Point séance

Séance du Grand Conseil le mercredi 15 juin 2022, point 24 de l'ordre du jour

Texte déposé

En novembre 2018, le Conseil d'Etat répondait à une interpellation "Spécialistes en gériatrie: où en est-on pour faire face aux besoins (18_INT_171)". Dans sa réponse, le gouvernement disait qu'il était conscient des besoins croissants de la population âgée en matière de soins et de personnel formée à cet effet. Il déclinait les mesures prévues tant en matière de formation que de structures dédiées à pouvoir fournir la prise en charge médicale adéquate pour ces personnes. Il disait aussi, dans sa conclusion, que malgré le déploiement de mesures incitatives pour former des spécialistes en gériatrie, le nombre de ces derniers restait insuffisant.

 

La pandémie de COVID19 a démontré la vulnérabilité de la population âgée et la nécessité accrue de trouver des spécialistes en gériatrie et en psycho-gériatrie tant dans le domaine du personnel médical que dans celui des soins.

 

Trois ans après cette réponse et à l'aune des constats faits pendant la pandémie, il n'est pas superflu de savoir ce qui a été organisé depuis lors pour combler les lacunes mises en évidence et d'avoir un premier bilan des mesures, sachant que la population âgée augmente chaque année.

 

La difficulté de recrutement de personnel qualifié dans les EMS met aussi en lumière que sans formation et encadrements adéquats, il devient plus complexe de trouver ce personnel et qui plus est, d'encourager la relève à entrer dans ces formations spécifiques.

 

Ce postulat demande notamment:

 

- un état des lieux des mesures prises depuis 2018

- une analyse des premiers résultats

- une étude prospective des besoins pour les 5 prochaines années

- des pistes d'encouragement à la formation et à la formation continue dans les domaines de la gériatrie et de la psycho-gériatrie pour le corps médical et les soignants.

 

 

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Pierre-André RomanensPLR
Georges ZündPLR
Cédric EchenardSOC
Cloé PointetV'L
Carole DuboisPLR
Claude MatterPLR
Marion WahlenPLR
Florence Bettschart-NarbelPLR
Daniel DeveleyPLR
Anne-Lise RimePLR
Olivier PetermannPLR
Patrick SimoninPLR
Circé Barbezat-FuchsV'L
Stéphane MassonPLR
Gérard MojonPLR
Nicolas SuterPLR
Florence GrossPLR
Marc-Olivier BuffatPLR
Jean-Luc BezençonPLR
Philippe GermainPLR
Daniel MeienbergerPLR
Maurice NeyroudPLR
Isabelle FreymondSOC
Pierre-François MottierPLR
Sergei AschwandenPLR
Jean-Marc GentonPLR
Guy GaudardPLR

Documents

Rapport de la commission - RC 21_POS_57 - Olivier Petermann

21_POS_57-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Olivier Petermann (PLR) — Rapporteur-trice

La commission s’est réunie le vendredi 11 février 2022 en présence des représentantes et représentants du Département de la santé et de l’action sociale : Mme la conseillère d’Etat Rebecca Ruiz, Mme Marjorie Audard, responsable du Centre qualité et systèmes et M. Karim Boubaker, médecin cantonal. Ce postulat fait suite à une série d’interventions déposées depuis plusieurs années à propos du bien-être de la personne âgée. Après avoir entendu la position de la postulante et la position du Conseil d’Etat, il s’en est suivi une discussion bien nourrie entre les commissaires et les représentants du Département de la santé et de l’action sociale. Au vu de l’unanimité de la commission, je vous lirai tout le rapport… Pas d’inquiétude, j’en resterai à la forme de réponse à donner au postulat.

La cheffe du Département de la santé et de l’action sociale observe sur le fond une convergence des vues parmi les députées et députés, loin de tout positionnement idéologique. Elle constate de forts liens entre la présente discussion et la motion de M. Philippe Vuillemin et consorts « Revoir la LPFES à la lumière de l’évolution médico-sociale en EMS ». En conséquence, Mme la conseillère d’Etat propose que la réponse au présent postulat soit intégrée à la réponse à la motion Philippe Vuillemin. Cette réponse nécessite un travail important – consultation des instituions actives dans le domaine des EMS – et donc, forcément, du temps. La postulante se dit d’accord avec le principe d’une réponse conjointe, l’ensemble des questions finissant par être traitées au bout du compte.

Au vote, la commission recommande au Grand Conseil de prendre en considération ce postulat à l’unanimité des membres présents et de le renvoyer au Conseil d’Etat.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

La discussion est ouverte.

Mme Catherine Labouchère (PLR) —

Le rapport relève l’importance que le Conseil d’Etat porte à cette thématique. Il met en place différentes mesures, que ce soit le projet « Vieillir 2030 » ou celui appelé REorganisation de la FORmation post-graduée en MEdecine en Suisse Romande (REFORMER). Le Conseil d’Etat est aussi conscient que les nouvelles mesures fédérales sur la clause du besoin et les réformes de la Loi sur l’assurance-maladie (LAMal) sont en cours et qu’une réponse complète est difficile à ce jour, mais qu’il est ouvert à un rapport détaillé une fois ces réformes connues.

Toute la chaîne de soin en gériatrie mérite une attention particulière vu l’augmentation significative de l’âge de la population et du nombre de cette population. Le rapport relève à juste titre les questions de formation médicale en gériatrie et psychogériatrie, celles de la formation en EMS, des soins à domicile, du besoin de renforcer l’attractivité pour les métiers liés à la prise en charge de la vieillesse et de l’occupation indue des lits de soins aigus.

Du fait que la motion de notre collègue Philippe Vuillemin traite d’une modification légale de la Loi sur la planification et le financement des établissements sanitaires (LPFES) à la lumière de l’évolution médico-sociale en EMS, la proposition de faire une réponse conjointe à sa motion et à mon postulat est logique. J’y souscris, les points soulevés dans le postulat pouvant utilement servir d’argument pour la modification législative.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

La discussion est close.

Le Grand Conseil prend le postulat en considération à l'unanimité.

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