Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 21 mai 2024, point 2.10 de l'ordre du jour

Texte déposé

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs,

 

Depuis la transition des technologies analogiques vers les technologies numériques amorcées dans les années cinquante, la révolution numérique a pris place dans nos vies. Si cette transition a commencé avec l'arrivée des ordinateurs et des premières puissances de calcul qui ont permis l'envoi d'un être vivant dans l'Espace et l'atterrissage d'un être vivant sur la Lune, cette transition numérique se traduit depuis une vingtaine d'années par des moteurs de recherche puissants et des applications numériques qui permettent aussi bien de modéliser des évolutions financières complexes que de payer ses factures, voir si son chauffage fonctionne ou perdre du poids.

 

Reste que cette transition numérique s'est transformée. De simple à ses débuts, elle a donné naissance petit à petit à l'intelligence artificielle numérique, une intelligence qui dépasse celle d'une partie de notre Population. Aujourd'hui, on parle même du fait que l'intelligence artificielle dépasserait, ou aurait dépassé, l'intelligence humaine, un point nommé "singularité" comme imaginé par le physicien et mathématicien hongrois et américain János Lajos Neumann (1903-1957) dans les années cinquante. Au-delà de ce point, selon les interprétations, une immense majorité des êtres humains ne maîtriserait plus entièrement son destin, comme l'imaginait notamment déjà le film précurseur "Terminator" à sa sortie en 1984.

 

Cette intelligence artificielle dont beaucoup de gens ont entendu parler pour la première fois avec l'introduction de "ChatGpt" en novembre 2022 entre gentiment dans nos vies. Aujourd'hui, comme quand on utilise le moteur de recherche Google pour trouver une information, ChatGpt ou d'autres outils d'intelligence artificielle permettent de remplacer tout ou partie de la réflexion humaine. On trouve ainsi de plus en plus de personnes et d'entreprises qui ont recours à ChatGpt ou à ces autres outils d'intelligence artificielle pour effectuer leur travaux, ou les aider dans ceux-ci, voire se substituer partiellement ou totalement à leur manque de compétences et/ou de créativité. Rédiger un texte assez logique et qualitatif semble ainsi plus facile à ChatGpt qu'à certaines personnes, l'aspect qualitatif étant bien évidemment très relatif. Objectivement, cette application d'intelligence artificielle semble toutefois manifestement meilleure que bon nombre de personnes dans certains domaines. A chacun-e-x de juger si c'est bon ou mauvais, la réponse étant clairement de nature philosophique.

 

Si le soussigné ne maîtrise pas quel est l'avenir du développement de l'intelligence artificielle, et quelles seront les conséquences exactes de celle-ci sur notre vie de tous les jours, le soussigné émet l'hypothèse que ces conséquences seront massives et pose ainsi la question suivante au Conseil d'Etat.

 

Quelles sont les mesures et/ou directives que le Conseil d'Etat prend ou prendra pour accompagner l'arrivée de l'intelligence artificielle dans nos vies de tous les jours, notamment s'agissant de l'utilisation de celle-ci dans les processus de l'Etat ?

 

Merci pour votre attention.

 

Chavannes-près-Renens, 21.05.2024

Alexandre Rydlo, Député socialiste

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