Je subis de la violence

En cas d'urgence
Si vous vous sentez en danger, appelez la police ! Elle est formée pour intervenir dans les situations de crise, rétablir le calme, maîtriser une personne dangereuse si nécessaire et elle peut prononcer l’expulsion immédiate du domicile commun de la personne auteure des violences.
Police : 117
Urgences vitales : 144
Si vous êtes une femme, que vous subissez des violences et que vous avez quitté votre domicile pour vous protéger de votre partenaire ou que vous envisagez de le faire, le Centre MalleyPrairie vous offre, à vous et à vos enfants, un hébergement d’urgence 24h/24 et 7j/7
Contact 24h/24 et 7j/7 : 021 620 76 76 ou lien vers leur site web
Comment savoir si ce que je vis est de la violence ?
Il n’existe pas de portrait type de la personne violente ou de la personne qui subit de la violence. La violence domestique touche tous les milieux socio-économiques, quel que soit le statut social, l’orientation sexuelle, l’âge, le niveau de scolarité, la profession ou la religion des personnes concernées. Si vous vous demandez si le comportement de votre partenaire peut être qualifié de violent, vous pouvez notamment vous poser les questions suivantes :
- Est-ce que je sens que mon ou ma partenaire ne me respecte pas ?
- Est-ce que mon ou ma partenaire me contrôle (jalousie extrême, contrôle de mon téléphone, de ma manière de m’habiller, de mes interactions sociales, de mon accès aux finances, etc.) ?
- Est-ce que je crains les réactions de mon ou ma partenaire ? Est-ce que je me sens parfois en danger avec lui ou elle ?
- Est-ce que je me fais agresser par mon ou ma partenaire (violence physique mais aussi insultes, dénigrement, humiliations, menaces, etc.) ?
- Est-ce que je souffre physiquement ou moralement dans ma relation ?
Si vous répondez par la positive à l’une ou plusieurs de ces questions, il est possible que vous subissiez effectivement de la violence. Ce constat peut faire peur et provoquer un sentiment d’impuissance ou de honte, mais sachez que la violence n’est pas une fatalité et que vous pouvez demander de l'aide. Les services suivants peuvent vous aider à en sortir.
Comment se protéger de la violence ?
La brochure « Violence dans le couple, que faire ? » vous donne des conseils concrets pour vous protéger de la violence de votre partenaire.
À qui m’adresser ?
Informations, aide sociale, psychologique, matérielle et juridique
Centres de consultation pour victimes d’infractions LAVI
- Contact : Aigle : 021 631 03 04 / Lausanne : 021 631 03 00 / Nyon : 021 631 03 02 / Yverdon : 021 631 03 08 /
- Site web
Centre social protestant Vaud (CSP Vaud)
- Contact : 021 560 60 60
- Site web
Groupes de parole pour femmes victimes de violence et entretiens ambulatoires individuels pour femmes et hommes
Centre d’accueil MalleyPrairie
- Contact : 021 620 76 76
- Site web
Questions sur les permis de séjour / migration
Si votre permis de séjour en Suisse dépend de votre partenaire violent et qu’une séparation mettrait votre permis de séjour à risque, vous pouvez obtenir un permis de séjour autonome sur décision du Secrétariat d’État aux migrations (SEM). Le Service social pour les immigré·e·s – La Fraternité du Centre social protestant Vaud peut vous renseigner gratuitement sur votre situation.
- Contact : 021 560 60 98
- Site web
Conseils anonymes et gratuits en ligne
Possibilité de poser des questions sur la violence domestique à des spécialistes gratuitement et anonymement et possibilité de consulter toutes les questions posées jusqu'à ce jour :
- Site web violencequefaire.ch
Écoute et chats anonymes
La Main tendue
- Téléphone : 143
- Site : www.143.ch
147 - pour les jeunes
- Téléphone : 147
- Site : www.147.ch
Questions-réponses et forums jeunes
- 11-20 ans : www.ciao.ch
- 18-25 ans : www.ontecoute.ch
Qu’est-ce que je peux faire pour me protéger juridiquement ?
Établissement d'un constat médico-légal
L’Unité de médecine des violences du CHUV peut vous fournir un constat médico-légal détaillé ("constat de coups et blessures"). Ce constat constitue une preuve légale de poids qui peut être utilisée dans une éventuelle procédure en justice ou lors d’une demande d’octroi ou de prolongation de permis de séjour.
La consultation est confidentielle et gratuite et ne doit pas nécessairement mener au dépôt d'une plainte pénale.
- Contact : Lausanne : 021 314 00 60 / Nyon : 021 314 08 51 / Rennaz : 058 773 64 77 / Yverdon-les-Bains : 024 424 42 20
- Site web
Dépôt de plainte
- Les autorités pénales peuvent poursuivre la plupart des actes de violence domestique même s’il n’y a pas de plainte pénale déposée. D’autres actes sont poursuivis uniquement sur plainte et le délai pour déposer plainte est alors de trois mois après les faits. En cas de dépôt de plainte, il est vivement recommandé de faire appel à un avocat ou une avocate et/ou de vous adresser à une association qui fournit de l’accompagnement social et/ou juridique (par exemple, les centres LAVI et le CSP Vaud, cf. contacts plus haut). L’aide aux victimes peut intervenir, selon certains critères, pour toute personne ayant subi une infraction en Suisse, indépendamment du dépôt de plainte.
- Plus d’informations sur les actes poursuivis d’office ou sur plainte sont disponibles sur cette page.
Mesures de protection civiles
En cas de violence, de menaces ou de harcèlement, la victime peut demander des mesures de protection civiles. Le juge peut ainsi interdire à la ou au partenaire de s’approcher de la victime, et/ou de son domicile, d’autres lieux comme de son lieu de travail, ainsi que de prendre contact avec elle de quelque manière que ce soit (art. 28b du Code civil suisse).
En cas de domicile commun, l’auteur·e peut être expulsé·e du domicile commun, soit sur demande de la victime, soit par un service désigné par les cantons en cas de crise (art. 28b al. 4 CC), soit la police judiciaire dans le canton de Vaud.
Les personnes mariées ou en partenariat enregistré peuvent demander des mesures protectrices de l’union conjugale ou le divorce, respectivement la dissolution du partenariat. Dans ce cadre, le juge peut notamment attribuer le logement commun, fixer des contributions d’entretien et organiser le droit de garde des enfants.
Prise en charge spécifique aux violences sexuelles
Afin d'être en mesure de prouver l'identité de la personne auteure des violences, il convient d'aller aux urgences le plus rapidement possible (idéalement en moins de 24 heures), sans se laver ni se changer, afin de ne pas effacer les éventuelles traces.
Les services d'urgences des hôpitaux du canton peuvent vous fournir les soins médicaux nécessaires et un constat médico-légal qui servira de preuve en cas de procédure pénale. Cette prise en charge s’adresse à toute victime d’agression sexuelle : femmes, hommes, adolescentes et adolescents, enfants.
Le contenu de l’entretien et les informations médicales sont soumis au secret médical : rien ne sera transmis sans le consentement de la victime (exception si la personne est mineure).
- Contact urgences non-vitales (24h/24 et 7j/7) : Lausanne : 021 314 11 11 / Morges : 021 804 22 11 / Nyon : 022 994 61 61 / Payerne : 026 662 80 11 / Rennaz : 058 773 21 12 / Yverdon-les-Bains : 024 424 44 44 (et 024 424 41 15 pour les femmes victimes, en journée)
- Plus d'informations pour les personnes ayant subi une agression sexuelle