27.04.2009
La Police cantonale est préoccupée par l'augmentation des cambriolages et le niveau élevé des infractions commises par des jeunes
Lundi 27 avril, la Police cantonale a présenté le bilan de la criminalité dans le canton de Vaud en 2008. Le nombre total des infractions est en augmentation de 8,4% par rapport à l'année 2007, due en particulier la forte augmentation des cambriolages dans les habitations (+ 26%) et dans les commerces (+ 19%). Face à ce phénomène, les citoyens peuvent prendre des mesures pour protéger leurs biens en installant les dispositifs de sécurité recommandés et en signalant les comportements suspects via le numéro d'urgence 117. Par ailleurs, le nombre élevé des infractions liées à la violence et le fait que le 58% des auteurs ont moins de 25 ans restent préoccupants.
Lundi 27 avril 2009, à l'occasion d'une conférence de presse tenue au centre de police de la Blécherette au Mont-sur-Lausanne, la Cheffe du Département de la sécurité et de l'environnement, Mme la Conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro, le Commandant de la Police cantonale vaudoise a.i., M. Francis Vuilleumier, le Chef de la police de sûreté, M. Jacques-François Pradervand et le Commandant de la gendarmerie a.i., le major jacques Marchand, ont présenté le bilan 2008 en matière de criminalité. En 2008, les policiers vaudois ont identifié 4'340 auteurs sans les infractions à la loi fédérale sur les stupéfiants. Mme Jacqueline de Quattro a rappelé, non sans une certaine inquiétude, que "les auteurs de ces infractions sont âgés, pour 58%, de moins de 25 ans et pour 29% de moins de 18 ans".
Après une légère baisse en 2007 (-3,6%), l'année 2008 est à nouveau marquée par une hausse des infractions (8,4 %). Les autorités cantonales sont préoccupées par le niveau élevé de la criminalité dans le canton de Vaud, avec 38'638 infractions (sans les infractions LStup) durant l’année 2008 contre 35’631 infractions en 2007. En dix ans, le nombre d'infractions a augmenté de 34% alors que la population du canton n'a crû que de 12%. L'année 2008 est à nouveau marquée par une augmentation importante des cambriolages (+ 22%) et par le niveau toujours élevé de la violence.
Cambriolages en forte augmentation
Globalement, les cambriolages ont augmenté de 22% (9'281 cas en 2008 contre 7'632 cas en 2007). Les vols par effraction dans les appartements continuent leur ascension (+ 27%) et les cas dans les villas augmentent de 11%. Après une diminution en 2007, les cambriolages dans les commerces ont également augmenté de 19% en 2008. La police rappelle aux propriétaires, locataires et gérances d'immeubles qu'ils doivent pendre des mesures de sécurité passive pour protéger leurs biens, par exemple en installant une gâche automatique à l'entrée de l'immeuble et en munissant les cylindres des portes palières d'une rosace de sécurité ou d'un système de fermeture renforcé. M. Francis Vuilleumier, Commandant de la Police cantonale a.i. rappelle que "la police seule ne peut lutter efficacement contre les cambrioleurs. Les citoyens doivent prendre des mesures de sécurité pour protéger leurs biens et collaborer étroitement avec la police, notamment dans le cadre du concept de surveillance mutuelle des habitations (SMHab)", toutes les informations utiles sont disponibles sur ce site internet.
L'analyse des phénomènes criminels effectuée en permanence met en évidence des typologies différentes de délits sériels commis dans le canton permettant de mieux cibler les auteurs en vue de leur interpellation. En 2008, la police relève que le nombre élevé de cambriolages d'appartements dans les villes commis par arrachage du cylindre durant la journée est attribué à des délinquants souvent requérants d'asile et toxicomanes provenant principalement de Géorgie. Les autres cambriolages d'habitation (villas et appartement) commis la journée par de jeunes tziganes ont également été plus nombreux. Durant le premier semestre, les cambrioleurs d'entreprises et commerces, d'origine moldave, ont été très actifs. En deuxième partie d'année, la police a constaté une très importante augmentation des cambriolages de commerces avec effraction de coffres-forts au moyen d'une meule commis par des délinquants d'origine balkanique. L'augmentation de la pression policière sous forme d'analyse permanente des séries de cambriolages permettant des surveillances dans le terrain et des contrôles ciblés a abouti à nombreuses arrestations.
Lutte contre la délinquance juvénile
Mme Jacqueline de Quattro a rappelé que "la Police cantonale collabore étroitement avec les Préfets, les Autorités communales, les directions d'écoles et les parents, afin de réagir au mieux contre la délinquance juvénile". La population et en particulier les parents doivent être impliqués dans la résolution des problèmes sécuritaires concernant les jeunes mineurs. Les Autorités communales pratiquant les conciliations extrajudiciaires (contrat civil entre le Syndic, les parents et le jeune ayant commis un délit de peu de gravité, réparant son acte par un travail au service de la population) ont trouvé une solution permettant de réduire le délai entre le délit et la sanction.
La brigade des mineurs procède à de nombreuses actions préventives, dissuasives et répressives auprès des jeunes fréquentant la rue, consommant des drogues et de grandes quantités d'alcool. Des mesures rapides sont prises lors de violences entre bandes de jeunes afin d'éviter toute escalade et la situation des jeunes fugueurs d'habitude fait également l'objet d'une attention particulière de manière préventive. La Division prévention de la criminalité de la Police cantonale poursuit la mise en place des réseaux (PUERO) avec les directions des établissements scolaires et les communes, en collaboration avec les polices municipales concernées, afin de coordonner les actions à entreprendre. La division prévention de la criminalité va poursuivre les rencontres avec les parents des élèves de 6ème année scolaire et s'approcher des parents migrants afin de les sensibiliser aux risques liés au manque de contrôle parental.
Trafic de produits stupéfiants
Pour M. Jacques-François Pradervand, "la lutte contre le trafic et la consommation de cocaïne implique un engagement permanent et coordonné des forces de police intracantonales, intercantonales et fédérales, tout comme un engagement permanent et coordonné avec les secteurs publics et privés concernés par la problématique des effets de la consommation de produits stupéfiants".
Contrôle des réseaux de prostitution
Dans le domaine de la prostitution, la mise en place de la cellule d'investigations prostitution (CIPRO) a permis d'assurer l'uniformisation des procédures de contrôles avec les partenaires, notamment la police du commerce et les polices municipales chargées d'effectuer les contrôles de prostituées dans les salons de massages. Une vision globale du phénomène au niveau cantonal permet d'une part le maintien des mesures coercitives à l'égard des prostituées (mesures de renvoi) et d'autre part d'intensifier la détection des cas liés à l'exploitation sexuelle, subsidiairement à la traite des êtres humains.
Voir aussi :
- Synthèse de la criminalité
- Cripol 2008 (pdf, 648 Ko) [pdf 648 ko]
- Présentation de la conférence de presse (pdf, 657 Ko) [pdf 657 ko]
Agression dans un kiosque à Prilly - Appel à témoins
Une agression s'est déroulée dans un kiosque, à Prilly, le lundi 27 avril 2009. Armé d'un petit pistolet, un inconnu a menacé la vendeuse et emporté une somme d'argent avant de prendre la fuite en direction de Lausanne. La Police cantonale vaudoise le recherche actuellement et lance un appel à témoin.
Un important dispositif a été mis en place par la Police cantonale vaudoise. Plusieurs patrouilles de la gendarmerie et des Polices municipales de Lausanne et de l'Ouest-Lausannois ont participé activement aux recherches. Pour l'instant, elles n'ont pas permis d'interpeller l'individu.
Il correspond au signalement suivant :
inconnu, 35 ans, type nord-africain, teint mat, 160-165 cm, corpulence mince, joues creuses, yeux foncés, mal rasé. Il portait un béret à visière brun avec motifs à carreaux, une chemise dans les tons brun/vert et une veste en jeans avec des manches trop longues. S'exprimait en français avec un fort accent maghrébin.
Le Juge d'instruction de l'Office d'information pénale de l'arrondissement de Lausanne a ouvert une enquête pénale qui est effectuée par les inspecteurs de la division criminelle, de la région judiciaire Lausanne et de l'identité judiciaire de la police de sûreté.
Les personnes susceptibles de fournir des renseignements au sujet de cette agression sont priées de prendre contact avec la Centrale d'engagement de la Police cantonale au numéro de téléphone 021 644 44 44 ou avec le poste de police le plus proche.
Lundi 27 avril 2009, vers 13h50, la Centrale d'engagement de la Police cantonale a été avisée qu'un individu venait d'agresser la vendeuse du kiosque situé à la route de Cossonay à Prilly. L'individu a pénétré dans le magasin et menacé la kiosquière avec un petit pistolet tout en lui demandant la caisse, puis a pris la fuite à pied en direction de Lausanne en emportant une somme d'argent.
Des fioles contenant un virus porcin se brisent dans le train entre Berne et Fribourg
Lundi 27 avril à 18h39 la Centrale d'engagement et de transmission de la Police cantonale vaudoise est avisé de la déflagration d'un conteneur renfermant un virus porcin dans le train Intercity St Gall - Genève. Contacté très rapidement, les spécialistes en virologie ont pu confirmer l'absence de risque pour les passagers et la population. Le dispositif mis en place par la police a permis d'informer et identifier les 61 occupants du wagon incriminé.
Lundi 27 avril 2009, un technicien du Centre national de référence pour la grippe à Genève s'est déplacé à Zurich pour récupérer 8 fioles contenant pour cinq d'entre elles un virus porcin et pour les trois autres de l'acide nucléique. Ces fioles étaient enfermées dans un triple emballage hermétique contenant également de la glace carbonique sèche. Cette dernière a dégagé, en fondant, du gaz carbonique provoquant une surpression à l'intérieur de l'emballage puis sa déflagration. Cet incident est survenu peu avant la gare de Fribourg blessant légèrement une passagère qui a quitté le train dans cette localité où elle a subi un examen médical. Le convoyeur a immédiatement pris les premières mesures pour récupérer les fragments du colis et aviser le personnel d'accompagnement du train. L'alerte a ensuite été donnée via la Police ferroviaire et les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) à la Police cantonale vaudoise. Par précaution et sur le conseil d'un expert en virologie, le train a été stoppé momentanément peu avant son entrée en gare de Lausanne.
Un dispositif a immédiatement été mis en place par la Police cantonale vaudoise pour prendre en charge les 61 occupants du wagon incriminé. Un médecin infectiologue du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) est venu sur place pour rassurer les passagers et les informer que ce virus animal ne présente aucun danger pour l'être humain. Le professeur, spécialiste en virologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) a qui étaient destinées ces fioles, accompagné d'un biologiste, est immédiatement venu sur place. Il a également rappelé que ce virus porcin ne présente aucun risque de contamination pour l'être humain. Ces échantillons étaient destinés au Centre national de référence pour la grippe, mandaté par l'Office fédéral de la santé publique, pour développer un test diagnostic de la grippe humaine. Peu avant 20h30, au terme des opérations d'identification, les voyageurs ont pu regagner leur domicile.
L'Intercity 730 voyageant entre Saint-Gall et Genève Aéroport a été arrêté en gare de Lausanne et n'a pas poursuivi sa course. Les perturbations sur le réseau ferroviaire ont été peu importantes durant ce laps de temps. Les occupants du train concerné ont pu poursuivre leur voyage en prenant d'autres correspondances. Le dispositif mis en place a nécessité l'engagement d'un médecin infectiologue du CHUV, du Chef du Service de l'Environnement du canton de Vaud, d'un professeur spécialiste en virologie, d'un biologiste, d'un représentant de l'Office fédéral de la santé publique, du personnel des CFF et de 28 policiers, dont 15 gendarmes de la Police cantonale vaudoise, 7 agents de la Police municipale de Lausanne et 6 agents de la police ferroviaire.