Ambitions
Rien de tout cela. L’exposition 2005 a pour unique ambition de mettre en évidence l’importance - qualitative et quantitative - ainsi que la diversité des fonds des Archives cantonales vaudoises relatifs à la délinquance, à sa sanction et à sa prévention. La police et la justice étant des attributions fondamentales de l’Etat, gendarmes et voleurs sont évidemment innombrables dans nos archives; mais aussi juges, victimes, médecins légistes, assistants sociaux, procureurs, gardiens de prison et tant d’autres. Sur 3 kilomètres linéaires de documents des 19e et 20e siècles en provenance de l’Ordre judiciaire conservés aux ACV, un tiers est de nature pénale; s’y ajoutent plus de 500 mètres versés par les différents corps de police, les institutions pénitentiaires et les autres intervenants en matière de délinquance. Parmi tous ces documents à disposition des lecteurs, on trouve par exemple des:
- actes d’accusation
- analyses graphologiques
- cahiers photographiques, diapositives et plans de scènes de crimedossiers de juges d’instruction
- dossiers de police judiciaire
- dossiers des renseignements généraux
- expertises psychiatriques
- fiches anthropométriques
- jugements
- livrets de service de gendarmes
- photographies de criminels, de policiers et de gendarmes
- plans d’établissements pénitentiaires
- procès-verbaux d’interrogatoires
- rapports de police
- registres d’écrou civils et militaires
- registres d’enquêtes
- signalements de personnes recherchées
- tableaux de condamnation
Fonds privés
Quelques fonds privés complètent les fonds officiels de l’administration cantonale sur le même sujet. Ils proviennent d’institutions telles que l’Association pour la patronage des détenus libérés (P Patronage) ou de particuliers qui ont réuni des collections et documentations thématiques, par exemple le fonds Mutrux (PP 747) pour les empreintes digitales et palmaires ou le fonds P Freymond, consacré au dernier condamné à mort exécuté dans le canton de Vaud.
L’exposition s’articule de la manière suivante. Les quatre premières vitrines sont consacrées à quatre autorités intervenant en matière de délinquance: les juges d’instruction, la police et la gendarmerie, les (ex-)tribunaux de district et les établissements pénitentiaires. Elles permettent de suivre les étapes de la procédure pénale, de l’ouverture de l’enquête à la libération du condamné... ou à son évasion. La cinquième vitrine présente les institutions similaires créées pour les mineurs. Quant aux trois suivantes, elles évoquent quelques affaires qui ont défrayé la chronique de leur époque, voire marqué durablement les mémoires: la dernière exécution capitale dans le canton de Vaud en 1868, le naufrage du Rhône en 1883, l’assassinat de Vorowsky par Conradi lors de la Conférence de Lausanne en 1923, les crimes de Commugny en 1905, de Payerne en 1942, et de Maracon en 1949. Enfin, sur les murs, sont exposés quelques portraits des acteurs de ces intrigues (fiches dactyloscopiques de délinquants, photographies de gendarmes et de policiers), le témoignage d’une arrestation mouvementée sur le lac Léman et différents documents relatifs aux prisons.
Bonne visite!
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Exposition conçue par :
Christian Gilliéron et Jérôme Guisolan,
avec la collaboration d’Anne Bellanger, Stéphane Böhmer et Olivier Rubin
Sources sollicitées :
fonds d’archives officielles (Ordre judiciaire, Police et Gendarmerie, Service pénitentiaire) et fonds d’archives privées
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