Comme l’a mis en évidence la situation pandémique, disposer d’une structure qui puisse documenter la situation des institutions, des actrices et acteurs culturels et mener des études sur des sujets variés en lien avec la culture, son écosystème ou les politiques de soutien apparait plus que jamais nécessaire. L’Observatoire romand de la culture (ORC) permettra de développer un pool de compétences scientifiques à disposition à la fois des entreprises, structures et associations culturelles, des hautes écoles et des collectivités publiques. Il aura pour tâches de collecter, valoriser et compléter les données existantes en lien avec le secteur culturel, mènera des recherches sur diverses thématiques (par ex. financement de la culture, évolution de la formation dans la culture, emploi dans la culture, accès à la culture, etc.) et organisera des rencontres entre les partenaires des milieux culturels.
Un projet fédérateur pour le secteur culturel
L’ORC s’inspire de modèles d’observatoires culturels existants à Grenoble et en Fédération Wallonie-Bruxelles. Une étude de faisabilité a démontré la validité du concept au niveau de la Suisse romande. Soutenu par la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP), le projet associe les cantons romands, par l’intermédiaire de la Conférence des chefs de service et délégués aux affaires culturelles de la Conférence intercantonale de l’instruction publique (CDAC), quatorze villes romandes, les milieux professionnels de la culture ainsi que l’UNIL - Université de Lausanne - et la HES-SO.
Les parties prenantes ont convenu de soutenir le projet pour une phase pilote de trois ans. La direction de l’ORC a été confiée à Olivier Glassey, professeur à l’Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP), pour cette phase pilote. Une journée inaugurale sera organisée par l’ORC le lundi 7 novembre 2022 sur le campus de l’UNIL à Lausanne.
Ce qu’ils en attendent:
CDAC: «Un Espace romand de la culture se développe progressivement et il est important qu’il puisse s’appuyer sur des données vérifiables et des études comparatives. L’Observatoire permettra d’étudier des thèmes clefs pour le secteur culturel et pour l’encouragement public de la culture et, sur la base d’analyses communes, d’ajuster les pratiques et politiques culturelles aux enjeux actuels et futurs.»
Marie-Thérèse Bonadonna, présidente de la Conférence des délégués cantonaux aux affaires culturelles (CDAC) et cheffe de Service de la culture de l’État de Neuchâtel
Ville de Lausanne: «Les récentes études menées par la Ville de Lausanne dans les domaines des arts de la scène, des arts visuels, de la musique ou des publics de la culture ont rappelé l’intérêt pour les collectivités publiques de pouvoir s’appuyer sur des analyses approfondies et objectives des problématiques rencontrées par le terrain dans l’ajustement et la conduite de leurs politiques publiques. Pouvoir partager et comparer ces données avec les autres acteurs ou les élaborer au niveau romand permettra d’affiner encore plus ces analyses et de développer des politiques mieux concertées.»
Grégoire Junod, syndic de Lausanne
UNIL: «L’Université de Lausanne partage ses expertises scientifiques et méthodologiques en contribuant à la création d’un Observatoire romand de la culture. Faire des pratiques et politiques culturelles des objets de recherche permettra de fournir des données et des analyses qualitatives aux professionnelles et professionnels du domaine. Nous nous réjouissons beaucoup de collaborer avec des chercheurs et chercheuses d’autres universités et hautes écoles romandes grâce à ce projet fédérateur.»
Frédéric Herman, recteur
HES-SO: «Avec plus de 2500 étudiantes et étudiants en arts (arts visuels, design, musique et arts de la scène) et près de 900 personnes diplômées en 2021, les hautes écoles de la HES-SO forment les artistes et les professionnelles ou professionnels de la culture de demain. Dans ce contexte, participer à la création de l’Observatoire romand de la culture (ORC) est apparu comme une évidence. Renforcer nos connaissances sur l’espace professionnel et culturel dans lequel nos diplômé·e·s vont s’insérer, comprendre mieux leurs besoins, est une préoccupation constante. Gageons que cette initiative contribue également au dynamisme et à la richesse de l’écosystème artistique et culturel romand.» Luciana Vaccaro, rectrice
Les parties prenantes de l’ORC:
• 7 cantons romands: Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais, Vaud
• 14 villes romandes: Bienne, Delémont, Fribourg, Genève, La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Meyrin, Morges, Neuchâtel, Nyon, Renens, Sion, Vevey, Yverdon-les-Bains
• 2 hautes écoles: UNIL et HES-SO
• acteurs et actrices culturels: via les faîtières de différents domaines artistiques
Création d’un Observatoire romand de la culture
A l’issue d’une étude de faisabilité qu’ils avaient commandée en 2021, l’UNIL, la HES-SO Haute école spécialisée de Suisse occidentale, la Conférence des chefs de service et délégués aux affaires culturelles (CDAC) et la Ville de Lausanne, rejointes depuis par 13 autres villes romandes, s’associent aux milieux professionnels de la culture pour créer l’Observatoire romand de la culture (ORC). L’ORC aura pour objectif principal d’élaborer des études, ainsi que de produire et récolter des données fiables et comparatives permettant de mieux comprendre les enjeux et de mettre à disposition des acteurs romands des politiques culturelles des outils d’aide à la décision. L’ORC, rattaché administrativement à l’UNIL, débutera ses activités en septembre 2022.