83% des Vaudoises et des Vaudois ont actuellement une immunité contre le coronavirus
Communiqué de presse
Publié le 26 novembre 2021
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Les derniers résultats de l’étude SérocoViD menée par Unisanté, dans le cadre du programme national de recherche Corona Immunitas, révèlent que 83% (+/- 2%) de toute la population vaudoise a actuellement une immunité contre le coronavirus. 73% des Vaudoises et des Vaudois le doivent à la vaccination et 10% à une infection naturelle. Un peu plus d’un tiers des personnes non vaccinées ont donc une immunité naturelle suite à une infection. L’analyse a été réalisée par l’EPFL grâce à une nouvelle microtechnologie ne nécessitant qu’une seule goutte de sang, qui a pu être prélevée par les participants eux-mêmes à domicile.
Menée depuis mai 2020 par Unisanté auprès d’échantillons représentatifs de la population vaudoise (y compris les enfants), l’étude SérocoViD fait partie du programme national de recherche Corona Immunitas* et est soutenue financièrement par le Département de la santé et l’action sociale (DSAS) du canton de Vaud. En recherchant la présence d’anticorps dans le sang, cette étude permet d’estimer la proportion de la population qui a développé des défenses immunitaires contre le coronavirus, que les personnes aient été infectées ou vaccinées. Elle a pour objectif de comprendre la manière dont le coronavirus se transmet au sein de la population, afin d’aider les autorités politiques et de santé publique à prendre les mesures adéquates de lutte contre l’épidémie.
Plus de 80% de la population vaudoise a actuellement une immunité contre le coronavirus
L’étude SérocoViD a permis de déterminer qu’en juin 2020, environ 7% de la population vaudoise avait été infectée par le coronavirus. Un chiffre qui s’élevait à 17% pour les adultes en novembre, au pic de la deuxième vague, pour atteindre 25 % des adultes en février 2021. Le nouveau volet de l’étude indique qu’en octobre 2021, 83 % (+/- 2%) de toute la population vaudoise a actuellement une immunité contre le coronavirus : 73% grâce à la vaccination et 10% après une infection naturelle. Parmi les personnes non vaccinées, 36% ont donc une immunité naturelle suite à une infection. Ces résultats portent sur un échantillon de 1691 personnes de tout âge (y compris des enfants dès l’âge de 6 mois). Les participants ont été tirés au sort dans le registre de la population de l’Office fédéral de la statistique.
91% chez les 20 à 64 ans et 94% chez les 65 ans et plus
Concernant les enfants et adolescents, la proportion d’entre eux qui ont une immunité est actuellement de : 29% chez ceux qui sont âgés de 6 mois à 5 ans, 33% chez les 5 à 10 ans, 48% chez les 10 à 15 ans et 84% chez les 15 à 20 ans (voir graphique récapitulatif en page 3). A noter également que parmi les personnes vaccinées (à quelque moment que ce soit depuis le début de la campagne il y a presque une année), 99% sont porteuses d’anticorps contre le coronavirus, quel que soit le nombre de doses. Les personnes de plus de 65 ans immunisées présentent globalement des taux d’anticorps nettement plus bas que les adultes plus jeunes, alors que les personnes vaccinées présentent globalement des taux d’anticorps nettement plus haut que les personnes immunisées naturellement. Les envois des résultats individuels sont en cours.
Nouvelle microtechnologie appliquée sur une goutte de sang prélevée à la maison
Le prélèvement a été analysé via une méthode inédite en Suisse, basée sur une plateforme de microtechnologie développée par le laboratoire du professeur Sebastian Maerkl de l’EPFL, soutenu par le programme national de recherche du FNS. Cette méthode ne nécessitant qu’une goutte de sang, un kit d’autoprélèvement envoyé au domicile des participants a pu être utilisé avec succès. 90% des participants ont choisi cette méthode plutôt qu’un déplacement à Unisanté pour être piqués par le personnel soignant. Les résultats obtenus ont été calibrés pour pouvoir être comparés aux valeurs internationales de l’OMS.
Appel aux personnes de plus de 65 ans à s’inscrire pour une dose de rappel
Malgré cette immunité de 83%, le canton de Vaud connaît une nouvelle vague d’infections. Des personnes de plus de 65 ans notamment ont à nouveau besoin d’être hospitalisées. C’est pourquoi le Conseil d’État les invite à s’inscrire rapidement pour une dose de rappel et a annoncé hier de nouvelles mesures, comme le port du masque pour les élèves du secondaire 1 et un contrôle renforcé des mesures édictées par la Confédération. La situation sanitaire continue à être suivie de très près.
Unité d’intervention rapide: se préparer à l’imprévisible
Cette dernière étude transversale d’octobre 2021 marque la fin de l’étude SérocoViD. Toutefois, les cantons de Vaud, du Tessin et de Zurich ont été choisis par le programme national Corona Immunitas pour mettre en place une unité d’intervention rapide, c’est-à-dire une unité d’urgence capable de réactiver le projet si la situation pandémique l’exigeait à l’avenir, notamment en cas de nouvelles variantes du virus.
* L’étude SérocoViD d’Unisanté fait partie du programme national de recherche Corona Immunitas de l’École suisse de santé publique (SSPH+) visant à déterminer l’immunité au SRAS-CoV-2 au sein de la population suisse. Ce programme fournit des données épidémiologiques fiables permettant d’éclairer les décisions relatives aux mesures appropriées et efficaces à prendre pour protéger la population. En outre, il soutient la prévention de nouvelles vagues d’infection et par ce biais, également la surcharge du système de santé suisse. www.corona-immunitas.ch, www.ssphplus.ch
Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud
Renseignements pour la presse uniquement
- DSAS, Rebecca Ruiz, conseillère d'Etat
- Prof. Valérie D’Acremont, Infectiologue à Unisanté et Professeure à l’UNIL, valerie.dacremont(at)unisante.ch
- Prof. Sebastian Maerkl, Professeur associé, Institut de Bioingénierie de l’EPFL