Au délai imparti pour la remise de candidatures, le Service des affaires culturelles (SERAC) a reçu un total de 17 dossiers. Le jury, constitué des membres de la sous-commission « Littérature » de la Commission cantonale des activités culturelles était accompagné d’une experte externe en la personne de Salomé Kiner, autrice reconnue et journaliste spécialisée en littérature. Au terme de l’examen des dossiers et des délibérations, ce sont les projets de Fanny Desarzens et de Mathias Howald – se déroulant tous deux dans le canton de Vaud – qui se sont clairement imposés de par leur singularité et leur fort potentiel.
Fanny Desarzens, née en1993 et basée à Lausanne, a obtenu un Bachelor à la HEAD de Genève puis un Master à la HEP Vaud. Elle consacre une grande partie de son temps à l'écriture parallèlement à son activité d’enseignante en arts visuels. Lauréate de nombreux prix littéraires comme le Prix suisse de littérature, de l’Académie romande et Terra Nova en 2023 ou encore PEG en 2021, Fanny Desarzens est une autrice prolifique et ses précédents ouvrages Chesa Seraina et Galel sont parus aux éditions Slatkine. Son actuel projet se situe dans les villages vaudois où l’autrice a passé son enfance et raconte le parcours de trois personnages se développant et évoluant dans un environnement religieux. Le propos central du récit est la quête, qu’elle soit de sens, de croyance, ou d’amour.
Mathias Howald, né en 1979 et basé également à Lausanne, a obtenu un Master ès Lettres à l’UNIL puis un diplôme d’enseignant à la HEP Vaud. Il se consacre aujourd’hui majoritairement à l’écriture ou à des projets en lien avec la littérature, notamment avec son collectif d'auteurs Caractères mobiles. Son dernier ouvrage Cousu pour toi est paru cette année dans la collection Scribes des Éditions Gallimard. Les deux précédents titres, Hériter du silence (2018) - Prix du Public RTS en 2019 – et Au village (2019) sont parus aux Éditions d’autre part. Son nouveau projet investiguera un fait-divers ayant suscité l’effroi dans le quartier Sous-gare de Lausanne pendant les années 90. Un crime haineux et homophobe perpétré en pleine paranoïa liée à l’épidémie de VIH/sida.