Mobilité numérique
Actualités
La première conférence de l'Etat de Vaud consacrée aux défis posés par la numérisation au secteur de la mobilité et des transports s’est tenue le 21 mars 2019 à l’Université de Lausanne. Réunissant plus de 500 participants représentant l'ensemble des acteurs du secteur en Suisse romande, elle a dressé un panorama global des changements en cours et permis la tenue de riches échanges sur les grands enjeux qui se posent à court et moyen termes. Lire la suite...
Présentations des conférenciers
Presse
- Communiqué de presse
- Cahier spécial, Le Temps - 12 mars 2019 (pdf, 2.79 Mo)
- "La mobilité de demain agite le Canton de Vaud", Le Temps - 21 mars 2019
- "Les robots taxis en ville, c'est dans un horizon de 5 à 10 ans", RTS - 22 mars 2019
- "Première conférence vaudoise sur la numérisation de la mobilité", Mobilservice, Newsletter - 3 avril 2019
- "Mais qui conduit la voiture autonome ?", 24 heures - 29 avril 2019
- "La mobilité numérique" - Tribu, RTS - 30 avril 2019
1ère conférence cantonale - 21 mars 2019
Mobilité de demain : prochaine station, le numérique
La numérisation de la mobilité est parfois résumée à l’usage du Big Data. A la création d'applications mobiles. Au développement de véhicules autonomes ou de drones. Ce qui est en jeu, pourtant, dépasse largement l’accumulation d’innovations technologiques. Le fonctionnement et les structures mêmes du système de mobilité sont appelés à connaître des changements profonds.
Nouveaux services, nouveaux usages, nouveaux acteurs, et nouvelles possibilités techniques : nombreux sont les changements qui marquent actuellement le secteur des transports sous l’effet d’une transition numérique qui affecte toutes les composantes de la chaîne de déplacement et tous les utilisateurs. Le foisonnement actuel recèle d’immenses potentiels pour améliorer la qualité des prestations, optimiser l’utilisation des capacités disponibles, ou encore favoriser la durabilité de nos déplacements. Cependant, il arrive que la mise en œuvre de nouvelles solutions techniques paraisse devenir une fin en soi. La crainte de rater le coche peut conduire à adopter rapidement et sans le recul nécessaire des approches dont tous les effets ne sont pas connus.
Pour pouvoir continuer à piloter les politiques publiques de mobilité, les autorités devront faire évoluer leurs structures, mais surtout clarifier et afficher leurs priorités. Les processus de planification, l’organisation des réseaux, la conception des modes, des services et de l’infrastructure, ainsi que la place respective des différents acteurs sont autant d’axes que la numérisation redessine et reformule.
Comment organiser cette transformation pour qu’elle soit au service de l’intérêt public et s’inscrive dans une vision cohérente et durable d’avenir ?
L’Etat de Vaud a ouvert la discussion dans le cadre de sa première conférence sur la mobilité numérique, qui s'est déroulée le 21 mars 2019 à l'Université de Lausanne.
Sous l'égide de Nuria Gorrite, Cheffe du Département des infrastructures et des ressources humaines, la conférence fut organisée par la Direction générale de la mobilité et des routes.
Partenaire média : LE TEMPS
Intervenants
Fondatrice du bureau d'architectes actif sur le plan international AKKA Architects, Stephanie Akkaoui Hughes s’affranchit des délimitations usuelles entre disciplines, estimant que l’innovation la plus durable se produira à l’intersection de différentes approches. Dans sa pratique toujours centrée sur les usagers, leurs nécessités et leurs dynamiques, elle cherche à créer des espaces et des infrastructures qui favorisent les interactions humaines.
Après une carrière d'entrepreneuse, Anne Berner est, depuis 2015, ministre des transports et des communications au sein du gouvernement finlandais. Sous son impulsion, la Finlande a profondément restructuré son secteur des transports pour mettre à profit la numérisation. En pionnier, le pays a ainsi ouvert la voie à la convergence physique / numérique pour concevoir les infrastructures, les services et les données, pour donner naissance, au cœur de cette convergence, à la «mobilité comme service» («Mobility as a service»).
Docteure en sciences de l’environnement, Claudia Binder dirige depuis 2016 le laboratoire des relations entre l'homme et l'environnement (HERUS) de l'EPFL. Elle développe des approches puisant dans différents champs scientifiques pour mesurer et optimiser les relations humain – environnement, en particulier dans les zones urbaines. Ses travaux fournissent d’importantes clés de compréhension quant à la manière d’initier concrètement et localement des transitions vers des modes de vie plus durables.
Ingénieur diplômé de l'Ecole polytechnique en France, Grégoire Bonnat a co-fondé la start-up Padam en 2014. L’entreprise met à disposition des opérateurs de transport (en B2B) une technologie de pointe pour opérer des services innovants de transport à la demande dans lesquels les itinéraires des véhicules sont optimisés en fonction des réservations des utilisateurs. Padam est d’ores et déjà active dans plusieurs pays, sur des territoires présentant des caractéristiques très diverses.
Docteure de l’Ecole des Ponts, Laetitia Dablanc est directrice de recherche à l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux (Ifsttar). Ses travaux portent principalement sur l’urbanisme logistique, la logistique urbaine, et les politiques de transport. A travers MetroFreight, projet international de recherche sur le fret urbain, elle est également affiliée au centre METRANS de la University of Southern California où ses recherches portent sur l’étalement urbain des activités logistiques et les politiques publiques qui leur sont associées.
Ingénieure en télécommunications puis en transports, Sara El Kabiri a commencé sa carrière dans le secteur privé où elle a conduit des études de planification de la mobilité et du territoire en Suisse et à l'international. Ayant rejoint l'Etat de Vaud début 2017, elle est responsable de la Stratégie mobilité numérique au sein de la Direction générale de la mobilité et des routes.
Docteur en science politique et en sciences de l’éducation, Matthias Finger est professeur ordinaire de management des industries de réseau à l’EPFL. Il a enseigné à la Syracuse University, à la Columbia University of New York et à l’Université technique d’Istanbul. Il dirige également les programmes portant sur la mobilité de la Florence School of Regulation. Ses recherches portent entre autres sur l’évolution et la régulation publique des industries de réseau tels que les télécommunications, l’approvisionnement en électricité et les transports.
Spécialiste en data science et en intelligence artificielle appliquées à la ville et aux services urbains, Umberto Fugiglando consacre ses recherches aux potentialités offertes par les nouvelles technologies pour la gestion de la vie urbaine, notamment dans le domaine de la mobilité. Portant la philosophie de son laboratoire préférant la « senseable city » (ville sensible aux attentes de ses habitants) à la « smart city », il œuvre notamment en tant qu'expert externe pour la Commission européenne pour concevoir la mobilité de demain.
Note: Umberto Fugiglando intervient en remplacement de Carlo Ratti, ce dernier ayant eu un empêchement de dernière minute.
Co-fondateur et CEO de Bestmile, start-up qui a vu le jour à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Raphaël Gindrat est un pionnier des véhicules autonomes. Actif dans les futures plateformes de gestion de la mobilité connectée, il a dirigé, avec sa co-fondatrice Anne Mellano, l’un des premiers projets de navettes autonomes en Europe, en collaboration avec l’EPFL. Leurs conclusions ont été utiles à de nombreux essais conduits dans le monde. En tant que membre de plusieurs organisations mondiales telles que les Tech Pioneers du World Economic Forum ou le Forbes Technology Council, Raphaël Gindrat s’engage pour un écosystème technologique ouvert permettant le déploiement de nouvelles offres de transport.
Municipale de la ville de Morges depuis 2000, puis syndique depuis 2008, Nuria Gorrite est depuis 2012 membre du Conseil d’Etat vaudois, où elle est en charge du Département des infrastructures et des ressources humaines (DIRH). L’Etat de Vaud investit massivement dans les infrastructures en tant que facteur de compétitivité et de qualité de vie, et poursuit une politique ambitieuse de développement de l’offre des transports publics.
Après six ans en tant que directeur de l’exploitation aux Transports publics genevois, Pierre-Yves Gruaz est depuis 2015 le directeur général de la mobilité et des routes du Canton de Vaud (DGMR). La Direction a été créée en 2014 suite à la fusion des anciens Service de la mobilité et Service des routes. Il pilote ainsi une entité transversale de plus de 500 collaborateurs, qui assume la planification et la gestion des projets pour l’ensemble des infrastructures de mobilité.
Economiste et urbaniste, Jean Haëntjens conseille les collectivités face aux défis d'avenir, notamment ceux lancés par la transition numérique. Auteur de « Comment les géants du numérique veulent gouverner nos villes », il rappelle l’importance des délibérations démocratiques et des décisions politiques dans le développement et la gestion des territoires urbains. Auparavant, il a exercé des responsabilités opérationnelles dans les domaines de l’urbanisme, de l'aménagement et du développement territorial.
Christophe Jemelin est membre de la direction des Transports publics lausannois (tl) et responsable de l'Unité développement de l’offre. Avant son arrivée aux tl en 2008, il a été collaborateur scientifique à l’EPFL au Laboratoire de sociologie urbaine, et co-fondateur de la société MicroGIS (géomatique) et du bureau de recherche 6t à Paris (conseil en mobilité). Il est en charge de la conduite des projets d’innovation des tl dans les services de mobilité.
Juriste de formation et avocat, Pierre-André Meyrat est directeur suppléant de l’Office fédéral des transports depuis 2011. En charge de la division financement, il gère les quelque 5 milliards de francs que la Confédération consacre annuellement aux transports publics. Précédemment, il avait été impliqué dans des dossiers majeurs tels que la réforme des chemins de fer ou l’autonomisation des CFF. Sur le plan stratégique, l’Office fédéral œuvre sur mandat du Conseil fédéral en faveur d’une adoption rapide des innovations technologiques en Suisse et pour une réduction continue de l’impact environnemental des transports publics.
Patrick Rérat est professeur de géographie des mobilités à l’Université de Lausanne. Il a été chercheur invité au King’s College London, à la HafenCity Universität Hamburg et à la Loughborough University. Ses travaux portent sur le développement territorial, l’urbanisme durable qu’il appréhende sous l’angle des dynamiques résidentielles et des mobilités quotidiennes.
Ingénieur civil, Jürg Röthlisberger dirige l’Office fédéral des routes depuis 2015, après y avoir assumé différentes responsabilités depuis 1997. Pour faire face à la saturation du réseau routier et autoroutier, l’Office conduit des études et finance des programmes de recherche pour tirer parti des potentiels offerts par la numérisation. L’intégration des effets des nouvelles technologies dans la planification des investissements infrastructurels est l’une de ses tâches stratégiques.
Bernhard Rytz a travaillé pendant 12 ans pour une société de services comme développeur, architecte et chef de projet dans des domaines aussi variés que la finance, l’industrie aérospatiale et les télécoms. En 2005, il a rejoint les CFF où il a notamment, dès 2010, occupé le poste de Chief IT architect et conduit le programme de transformation numérique de l’entreprise. Depuis 2017, il est en charge de la recherche et des projets de collaboration au sein du programme smartrail 4.0, qui vise à tirer profit des nouvelles technologies pour réduire les coûts d’entretien de l’infrastructure ferroviaire et augmenter sa capacité, sa sécurité et sa fiabilité.
Actif au sein des CFF depuis quatre ans, Fabian Wengeler dispose de dix ans d’expérience dans les domaines de la planification urbaine et de la mobilité, en Suisse et en Allemagne. Actuellement, il est membre de l’unité Nouveaux services de mobilité du groupe CFF, créée en janvier 2019, pour préparer le développement des « smart cities », de la mobilité connectée ou encore des véhicules autonomes.
Contact
- par mail : mobilite-numerique(at)vd.ch
- par téléphone : Sara El Kabiri, DGMR, 021 316 71 35