Pavillon II
Les mésaventures du Triton et du Labyrinthe
Depuis leur découverte en 1845, à quelques dizaines de centimètres sous la surface des champs, les mosaïques dites du Labyrinthe et du Triton ont connu un destin plutôt mouvementé.
Mosaïque dite du Triton
Quelques mois après sa découverte, le pavement est pratiquement entièrement détruit à coups de pioche. Plusieurs fragments épargnés sont restaurés et dispersés chez des particuliers ou des institutions. Ainsi, plus de 150 ans après leur découverte, certains médaillons se trouvent toujours au Musée historique de Berne.
Lors des restaurations de 2003-2006, quelques médaillons rescapés sont disposés contre le mur du pavillon de 1936, selon la lithographie réalisée en 1845 par Ch. Betrix. Des photographies des trois médaillons en possession du Musée historique de Berne complètent la présentation.
Mosaïque dite du Labyrinthe
Après sa découverte, le pavement est provisoirement recouvert pour l’hiver. Il est à nouveau dégagé en 1930 mais on constate rapidement d’importantes dégradations. Après plusieurs tentatives infructueuses de prélèvement en vue d’une présentation murale, on traite finalement la mosaïque in situ (radicelles traitées à l’acide et consolidation au ciment), avant de l'abriter sous un pavillon en 1936. Suite à l’application d’encaustique en 1953 et de vernis vinylique en 1979, l’état de détérioration est dramatique en 1985.
La mosaïque est sauvée lors de la restauration de 2003-2006 grâce une dépose en plusieurs panneaux, facilitée par le décor géométrique et l’absence de déformation de son soubassement (nucleus). La mosaïque est ensuite mise sur un nouveau support, constitué de panneaux alvéolés en aluminium, semblables à ceux de la mosaïque du Triclinium ouest. Le tout est finalement déposé sur une structure surélevée d’une quinzaine de centimètres qui repose sur le nucleus d’origine, en excellent état de conservation. Une image du panneau central aujourd’hui disparu, montrant Thésée et le Minotaure, complète le tout.