Des relais indispensables pour la mise en œuvre de la future politique Vieillir2030

Le groupe d’accompagnement : un lien précieux avec le terrain

Le groupe d’accompagnement a aussi eu l’occasion de réfléchir à la façon dont il voyait son rôle dans la mise en œuvre de la politique Vieillir2030 et ce qu’il allait apporter en tant que personne et/ou organisation à son bon déploiement.

Les représentant-e-s des organisations socio-sanitaires proposent par exemple de relayer l’ensemble du plan de mesures dans leurs organisations en commençant par les organes stratégiques jusqu’aux collaboratrices et collaborateurs. Ces derniers sont invités à mettre en œuvre, dans leur travail quotidien, les principes fondamentaux de la nouvelle politique, à savoir la participation, la dignité et l’autonomie des seniors, à œuvrer en faveur de la solidarité intergénérationnelle, promouvoir l’équité et l’inclusion au même titre que la sécurité et la bienveillance.

Les expert-e-s souhaitent faire le lien entre Vieillir2030 et les futurs professionnel-le-s du social et de la santé. Quant aux seniors, ils désirent s’exprimer sur les grandes orientations de la politique de la vieillesse en y étant associé-e-s de manière pérenne.

Quelques membres témoignent de leur rôle

Sandrine Pache, coordinatrice du pôle bénévolat et associatif à Bénévolat Vaud, dit vouloir jouer un rôle de relais vers les petites organisations concernant les seniors. « En tant qu’acteur transversal, Bénévolat Vaud occupe aujourd’hui une position privilégiée à ce sujet. Nous sommes convaincu.e.s que cela vaut également pour d’autres organisations impliquées aujourd’hui dans Vieillir2030 et que des actions analogues pourraient donc être développées ailleurs. »

Virginie Guisan, membre de la Chambre consultative de la jeunesse, affirme que « le débat intergénérationnel est fondamental pour l’implantation de la future politique, raison pour laquelle nous voyons notre rôle comme servant notamment à créer des ponts entre les différents groupes d’âge de la société vaudoise. »

Dario Spini, professeur ordinaire à l’institut de psychologie et au Centre LIVES (Centre de recherche sur les parcours de vie et les inégalités) de l’Université de Lausanne, souligne pour sa part « la volonté de renforcer l’information et la coordination entre le domaine académique, le Canton et les communes, et développer des recherches et des interventions. Celles-ci permettent de dégager des outils de monitoring de la qualité sociale et de la santé dans les quartiers dans une perspective intergénérationnelle et participative. »

Enfin, le professeur Armin von Gunten, chef du Service universitaire de psychiatrie de l’âge avancé (SUPAA) au CHUV, a partagé ses compétences de la psychiatrie gériatrique en rendant attentif à une évolution constatée dans sa clinique quotidienne. « Une question brûlante à venir,  selon ce spécialiste, réside dans la double, voire triple, stigmatisation qui touche aujourd’hui beaucoup de seniors cumulant les difficultés liées au grand âge et à une vulnérabilité sur le plan de la santé mentale, difficultés accentuées pour certains par un risque accru de pauvreté », explique-t-il.

Les séances du groupe d’accompagnement sont également de belles opportunités de rencontres et d’échanges entre professionnel-le-s des domaines social et sanitaire, expert-e-s académiques et seniors.

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