23_HQU_102 - Question orale Mathilde Marendaz - L'UNIL censure-t-elle les actions humanitaires des étudiant-e-s ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 14 novembre 2023, point 3.1 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le 29 octobre dernier, un tournoi de football caritatif en faveur d'ONG pour prodiguer des soins médicaux aux populations palestiniennes - dont le système médical est au bord de l'effondrement - devait se tenir sur des terrains de football à l'UNIL. La direction de l'UNIL n’a pas donné son autorisation pour ce tournoi de foot, le jugeant trop politique. L'UNIL n'a pourtant pas estimé que des actions de solidarité envers le peuple ukrainien étaient trop politiques. Quelles mesures le Conseil d'État entend-il prendre afin d'empêcher que ne se reproduise un tel positionnement de censure de la part de l'Université de Lausanne envers l'engagement étudiant qui vise à venir en aide humanitaire à une population civile victime d'un massacre ?

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

Département de l’enseignement et de la formation professionnelle

Mme Mathilde Marendaz (EP) —

Question orale Mathilde Marendaz – L’UNIL censure-t-elle les actions humanitaires des étudiant-e-s ? (23_HQU_102)

Le 29 octobre dernier, un tournoi de football caritatif en faveur d’une ONG pour prodiguer des soins médicaux aux populations palestiniennes – dont le système médical est au bord de l’effondrement – devait se tenir sur des terrains de football à l’UNIL. La direction de l’UNIL n’a pas donné son autorisation pour ce tournoi de foot, le jugeant trop politique. L’UNIL n’a pourtant pas estimé que des actions de solidarité envers le peuple ukrainien étaient trop politiques. Quelles mesures le Conseil d’Etat entend-il prendre afin d’empêcher que ne se reproduise un tel positionnement de censure de la part de l’Université de Lausanne envers l’engagement étudiant qui vise à venir en aide humanitaire à une population civile victime d’un massacre ?

M. Frédéric Borloz (C-DEF) — Conseiller-ère d’Etat

Non, la direction de l’Unil ne s’oppose pas à l’engagement humanitaire de ses étudiantes et étudiants. Quant au cas concret auquel se réfère la question, j’aimerais apporter deux précisions. Premièrement, si la direction de l’Unil reconnaît une certaine hésitation dans les informations transmises par ses services à l’organisateur de la manifestation, il est faux de prétendre que l’Unil a interdit la manifestation mentionnée ou que des raisons politiques auraient empêché son autorisation. La requête ne répondait pas aux conditions permettant d’autoriser la manifestation, à commencer par la soumission d’un formulaire de demande d’autorisation sur le portail cantonal des manifestations. De plus, cette requête a été déposée dans des délais trop courts pour la traiter, à savoir le 17 octobre pour un événement prévu le 29 octobre. Selon les conditions générales qui encadrent l’organisation de manifestations dans le cadre du Centre sportif universitaire de Dorigny, toute demande de location doit parvenir au service des sports au moins un mois à l’avance.

Deuxièmement, il n’a pas été établi que l’organisateur de la manifestation émane de la communauté estudiantine de l’Unil. Le club de football qui a déposé la requête n’est pas une association universitaire reconnue et il était jusqu’alors inconnu de l’Unil. On ne peut donc pas accuser l’Université d’avoir voulu interdire une action humanitaire de ses étudiantes et étudiants. Finalement, pour répondre à la question des modalités de mise à disposition des locaux sur le campus de l’Université, elle relève de l’autonomie de gestion de la direction de l’Unil, comme prévu par la loi.

Mme Mathilde Marendaz (EP) —

Je remercie le conseiller d’Etat pour ses explications. Je prends acte des dimensions institutionnelles dont vous avez fait part. Par ailleurs, je pense que, pour le délai, comme cela se fait dans les communes où il y a des délais d’organisation d’événements, il y a toujours la possibilité de prévoir des dérogations pour des situations d’urgence, telles que des conflits qui occupent l’actualité. Cela devrait imposer de pouvoir quand même se rassembler, de quand même pouvoir organiser des choses dans des délais un peu plus courts que les délais normaux. J’espère que les prochains événements humanitaires en faveur de toute population civile opprimée qui proviendront des étudiants de l’Unil seront bien accueillis et que le Conseil d’Etat veillera à maintenir cette possibilité de la part des étudiants de l’Unil.

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