20_INT_49 - Interpellation Céline Misiego - Que se passe-t-il au Home-chez-Nous ? (Développement).
Séance du Grand Conseil du mardi 24 novembre 2020, point 39 de l'ordre du jour
Texte déposé
Depuis plus d'une année une situation conflictuelle est en cours dans une structure de l’agglomération lausannoise, l’association du Home-chez-nous. Une de ces structures, le foyer Transition ados a fait l’objet de plusieurs articles dans les journaux. Licenciements, départs, arrêts maladie, rupture de confiance entre la direction et les employés, intervention des syndicats et contrôle du Service de l’emploi, cet établissement est en crise. Le foyer Transition Ado, où jusqu’à six éducateurs sur huit était en arrêt maladie, a actuellement fermé ses portes. Dans le reste de l’institution, les taux de maladie – hors covid – sont tout aussi inquiétant. Via leur syndicat, ils dénoncent une direction «autoritaire et non participative», qui «attaque de manière systématique les membres du personnel qui tentent de s’exprimer» et exprime depuis plusieurs mois leur souffrance en interpellant leur comité autant que l’état (DFJC et la DGEJ).
Quand a la situation des adolecsent.e.s pris en charge, elle est décrite comme inefficace et tendue, ces derniè.r.es étant les premier.es à pâtir de ces problèmes qui prétéritent grandement leur prise en charge. Preuve en est, ce printemps, plusieurs jeunes en rupture ont été mis à la porte de Transition ados, avant que l’ensemble de la structure ne ferme. Dans le reste de l’institution, la situation est tout aussi alarmante, mais aucune mesure concrète n’a été prise pour protéger le personnel et les jeunes, contrairement aux promesses faites un temps par le Comité de l’association aux représentants syndicaux. Des négociations ont été menées sous l’égide du Service de protection de la jeunesse (SPJ), mais elles ne semblent ne pas avoir été menées à leur terme ni porter ses fruits, puisque la violation des engagements pris par le comité de l’association est aujourd’hui dénoncé avec virulence par le syndicat comme par les employé.e.s de cette structure.
Le foyer TA a depuis fermé ses portes, heureusement une solution d’hébergement a été trouvée pour les quelques jeunes qui restaient encore dans l’établissement. Parallèlement à la fermeture du foyer, la DGEJ a lancé un appel d’offres pour la reprise du contrat par un nouveau prestataire au 31 décembre, avec la promesse que le contrat de prestation sera repris avec l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices, ainsi que la convention de travail en vigueur. Mais la situation dans le reste de l’institution du Home chez Nous, dans la structure TA ne représente qu’une petite partie, reste très préoccupante.
L’AVOP, association patronale qui représente l’employeur, a jeté l’éponge, de même que la Commission du personnel. Le syndicat s’alarme de ce comité totalement hors de contrôle et hors du cadre conventionnel qui régule en temps normal le secteur social parapublic, laissé au volant d’une institution en charge de missions aussi fondamental que la protection des mineurs menacés dans leur développement, mission qui lui est donné par l’état.
Une audit a été réalisée suite à la requête formulée par le syndicat, mais le comité semble aujourd’hui être revenu sur sa promesse de transparence et le syndicat reste sans nouvelle de ces résultats. Le personnel a été menacé des pires maux en cas de communication !
Aujourd’hui, alors qu’il semblerait que les résultats de cet audit soient accablants pour la direction comme pour le comité, le Directeur vient de réintégrer son poste après des semaines d’absence, accentuant encore la confusion et les craintes au sein du personnel.
Aux vues des éléments ci-dessus, il semble clair que l’État, qui a confié au Home Chez Nous le mandat de protection des mineurs accueillis, aurait du intervenir plus tôt et doit maintenant intervenir en urgence et dans le respect du dialogue social avec les partenaires sociaux. Nous posons donc les questions suivantes :
Qu'a entreprit le Conseil d'Etat pour régler les problèmes dénoncés par les employé.e.s du Home-chez-Nous et de Transition Ado ?
Quel système de surveillance le Conseil d'Etat a-t-il mis en place pour s'assurer que les structures mandatées par l'Etat respecte les exigences de leur mandat?
Comment l'Etat explique-t-il de n'être pas intervenus suite aux dénonciations parues dans la presse ?
Pour vérifier le traitement des employé.e.s ?
Pour vérifier la prise en charge des adolescent.e.s ?
Le Conseil d'Etat peut-il assurer de rendre public l'audit mené sur cette institution et veiller à ce que des mesures soient prises ?
Le Conseil d'Etat confirme-t-il que le contrat de prestation sera repris avec l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices, ainsi que la convention de travail en vigueur ?
Conclusion
Souhaite développer
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourDepuis plus d’une année, une situation conflictuelle est en cours dans une structure de l’agglomération lausannoise : l’Association du « Home-chez-nous ». Une de ses structures, le Foyer Transition Ados, a fait l’objet de plusieurs articles dans les journaux. Licenciements, départs, arrêts maladie, rupture de confiance entre la direction et les employés, intervention des syndicats et contrôle du Service de l’emploi : cet établissement est en crise. Le Foyer Transition Ados, où jusqu’à six éducateurs et éducatrices sur huit étaient en arrêt maladie, a actuellement fermé ses portes. Dans le reste de l’institution, les taux de maladie hors-COVID sont tout aussi inquiétants. Le syndicat dénonce une direction autoritaire et non participative qui attaque de manière systématique les membres du personnel qui tentent de s’exprimer. Ces derniers expriment depuis plusieurs mois leur souffrance en interpellant leur comité syndical autant que l’Etat. La présente interpellation vise à questionner l’intervention de l’Etat dans la résolution des conflits précités et dans l’amélioration de la situation des adolescentes et adolescents pris en charge dans cette structure.
Retour à l'ordre du jourL’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.