24_INT_7 - Interpellation Nicola Di Giulio et consorts au nom UDC - Prisons vaudoises sous haute tension ? (Développement).
Séance du Grand Conseil du mardi 23 janvier 2024, point 11 de l'ordre du jour
Texte déposé
Dans le but d'endiguer les problèmes récurrents et délétères liés à la surpopulation carcérale. En effet, nos agents en sous-effectifs constants depuis des années font face à des situations qui les mettent en danger et par là même l'ensemble de la population carcérale.
Créer des places supplémentaires en plus des 120 déjà prévues pour 2027 donnera des conditions de travail acceptable et gérable aux surveillants et agents pénitenciers. Garantir la sécurité de tous y compris de nos concitoyens et une question qui ne doit pas être éludée.
Ce personnel supplémentaire permettra de créer des postes dans le canton de Vaud de manière pérenne. Encadrer les détenus dès leur arrivée pour en évaluer la dangerosité et les considérer en conséquence pour plus de sécurité.
N'oublions pas l'encadrement social efficace, car nous souhaitons qu'ils sortent et se remettent au travail le plus vite possible.
En tant qu’élu au Grand Conseil, je me dois de mettre en œuvre tout ce qui est politiquement possible pour que les pouvoirs publics de notre canton mettent le cap vers la sécurité des Vaudois.
C’est pourquoi je remercie par avance le Conseil d’État de répondre aux questions suivantes :
1. Le Conseil d'État entend-il augmenter les effectifs et créer des postes de travail à long terme afin d'assurer et d'augmenter la réinsertion des détenus ?
2. Le Conseil d’État entend-il augmenter le taux d'insertion des prisonniers pour qu'ils retravaillent au plus vite et paient leur dû à la société ?
3. Le Conseil d’État entend-il améliorer l'encadrement des prisonniers pour diminuer les risques liés à la sécurité dans les prisons du canton de Vaud ?
4. Le Conseil d’État entend-il améliorer les conditions de travail des agents pénitenciers ?
5. Le Conseil d'État compte-t-il explorer de manière approfondie la possibilité de réexaminer les procédures concernant l'utilisation du bracelet électronique, afin d'optimiser davantage cette solution, en assurant une conformité optimale aux principes fondamentaux du droit, intégrant ainsi les avancées technologiques récentes, et garantissant le respect des droits individuels des personnes soumises à cette mesure de contrôle ?
Nicola Di Giulio
Député UDC Lausanne, le 16 janvier 2024
Conclusion
Souhaite développer
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Denis Dumartheray | UDC |
Nicolas Bolay | UDC |
Romain Belotti | UDC |
Maurice Treboux | UDC |
Olivier Agassis | UDC |
Céline Misiego | EP |
Elodie Lopez | EP |
Aliette Rey-Marion | UDC |
Mathilde Marendaz | EP |
Michael Demont | UDC |
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourAprès des visites dans onze lieux de détention et l’audition de plus de cent prisonniers, la Commission des visiteurs souligne dans son rapport l’urgence de redoubler d’efforts pour mettre fin à la surpopulation carcérale, tout en soulignant l’importance de prioriser la stratégie de réinsertion. Des constats alarmants sont faits, notamment une occupation à 166 % à la prison du Bois-Mermet et de 138 % à la prison de La Croisée. Les prisons vaudoises sont-elles sous haute tension ? Dans certaines situations, il est temps de remplacer les barreaux par des ponts vers la réhabilitation, de faire de la justice une électricité qui éclaire plutôt qu’elle n’électrocute.
Les agents, en sous-effectif constant depuis des années, font face à des situations dangereuses qui mettent en péril la sécurité de l’ensemble de la population carcérale. La création de postes supplémentaires garantira des conditions de travail acceptables et gérables pour les surveillants et agents pénitentiaires, assurant ainsi la sécurité de tous. Il est essentiel d’encadrer les détenus dès leur arrivée pour évaluer leur dangerosité et assurer une approche adaptée à chaque cas, car un encadrement social efficace favorisera la réinsertion de certains détenus dans la société. En tant qu’élus au Grand Conseil, nous avons la responsabilité d’œuvrer politiquement pour que les pouvoirs publics du canton mettent en place des mesures garantissant la sécurité des Vaudoises et des Vaudois. Enfin, il y a la perspective de recourir davantage, dans un cadre spécifique, à des solutions alternatives telles que – peut-être – l’intégration des bracelets électroniques au sein des procédures adaptées. Mesdames et Messieurs, il est peut-être temps, dans certaines situations, de remplacer les barreaux par des ponts vers la réhabilitation.
Retour à l'ordre du jourL’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.