23_LEG_235 - EMPD accordant au Conseil d'Etat un crédit cadre de CHF 17'733'000 pour financer la deuxième phase de travaux permettant la mise en œuvre des dispositions légales fédérales et cantonales sur l’énergie relatives aux grands consommateurs, sur les sites de Dorigny et du Bugnon exploités par l’Université de Lausanne. (1er débat).
Séance du Grand Conseil du mardi 1er octobre 2024, point 27 de l'ordre du jour
Documents
- Texte adopté par CE - PD crédit cadre grands consommateurs UNIL - 2ème phase - publié
- Rapport de la commission - RC 23_LEG_235 - Nicolas.Suter
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourLe domaine bâti, propriété de l'Etat de Vaud et exploité par l'Université de Lausanne (UNIL) comprend plus de 30 bâtiments couvrant une surface de plancher totale de plus de 278’000 m². La consommation thermique de ce parc immobilier dépasse les 25 GWh par an, tandis que la consommation électrique atteint 30 GWh, soit l'équivalent de la consommation annuelle d'environ 7500 ménages vaudois de trois à quatre personnes. Sans surprise, le site est classé parmi les grands consommateurs d’énergie. Composé en majorité de bâtiments construits à partir des années 70, avec quelques édifices datant du 18e siècle, le parc immobilier de l’UNIL repose sur des installations techniques qui, pour la plupart, datent de leur construction. Ces infrastructures vieillissantes sont de plus en plus sollicitées par une population universitaire grandissante. Certains équipements sont aujourd'hui obsolètes et très énergivores. Ainsi, leur remplacement s’avère primordial pour améliorer l'efficacité énergétique du parc immobilier et favoriser la diminution de son impact environnemental ainsi que l'exemplarité de l'Etat.
Les quatre plans d'action prévus concernent la gestion de la chaleur, du refroidissement, de la ventilation et de l'éclairage. Après avoir déduit la part de l'EPFL du devis initial, qui s'élevait à plus de 21 millions de francs, 17 millions restent à la charge de l'Etat de Vaud. Les objectifs sont : économiser l'énergie ainsi qu’en produire davantage, et atteindre une balance financière positive, de 1 million de francs dans un premier temps, puis d’environ 2,84 millions par an à partir de 2028, selon les estimations, une fois toutes les mesures mises en œuvre. Il est important de noter que ce projet de décret se concentre sur des mesures ponctuelles visant une rentabilité rapide. Les travaux de rénovation des façades et des toitures, prévus sur les dix prochaines années, ne sont pas inclus dans ce projet de décret ; ils seront financés par le plan d'investissement et feront l'objet d'un ou plusieurs projets de décret dont les montants seront plus conséquents.
La commission s’est penchée sur le suivi énergétique des bâtiments ainsi que sur l'efficacité des mesures proposées. L'entrée en matière et le projet de décret ont été adoptés à l'unanimité des membres présents.
La discussion sur l’entrée en matière est ouverte.
Le parti socialiste soutient pleinement le projet de décret. Nous tenons également à féliciter l'UNIL pour son exemplarité dans les rénovations énergétiques qu'elle entreprend. Il s’agit ici de la deuxième phase, après la première phase qui a déjà permis de réaliser d'importantes économies d'énergie, tant sur le plan électrique, comme l’a souligné le rapporteur, que le plan thermique. Une étude systématique des besoins de rénovation des différents bâtiments sur trois cadrans a été présentée, et nous ne pouvons que nous en réjouir. Nous saluons également l'UNIL pour son engagement à réaliser ces travaux dans un délai très court, avec un échéancier fixé à 2028.
Il est évident que ces rénovations, bien que ponctuelles, n'apporteront qu'un bénéfice mineur comparé au bénéfice important attendu de l'isolation énergétique des bâtiments, qui seront abordés dans de futurs projets de décret avec des montants similaires ou plus élevés. Toutefois, nous avons noté un petit bémol lors de la présentation : nous avons regretté le manque de précision concernant les quantités d'énergie, tant électriques que thermiques, susceptibles d'être améliorées ou réduites pour chacun des bâtiments. Nous faisons néanmoins confiance à l'institution qui avait effectué ce travail en amont, mais n’a pu le présenter à la commission de manière détaillée par manque de temps.
La discussion est close.
L’entrée en matière est admise à l’unanimité.
Le projet de décret est adopté en premier débat.
Je demande de traiter cet objet en deuxième débat immédiatement.
Le deuxième débat immédiat est admis à la majorité des trois quarts (90 voix contre 4 et 3 abstentions).
Deuxième débat
Le projet de décret est adopté en deuxième débat.
La discussion générale est ouverte.
En décembre 2022, j'avais déposé un texte lié au potentiel de l'UNIL et de l'ensemble de son parc immobilier. Je tiens à saluer le Conseil d'Etat pour proposition qu'il a mis en œuvre, mais il reste encore de nombreuses possibilités pour installer des panneaux solaires sur le site de l'UNIL. A l'époque, M. Borloz si je ne m'abuse, avait communiqué au sujet du nombre de possibilités disponibles. Ma question est la suivante : existe-t-il un agenda concernant l'évaluation du potentiel solaire sur les autres sites de l'université, et qu'en est-il de la suite du développement de l'énergie solaire sur ces bâtiments ?
Je vais répondre brièvement à cette question, qui reste d'ordre général même si elle est quelque peu en marge du projet. Pour préciser, une planification est effectivement faite et il existe encore de nombreuses possibilités d'installer des panneaux solaires, mais il est souvent nécessaire de renforcer les toitures, ce qui implique des travaux de préparation et de financement. Une prochaine publication détaillera le potentiel global de production d'énergie de l'Etat, ainsi que la planification envisagée pour tous ces travaux.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Le projet de décret est adopté définitivement à l’unanimité.