22_INT_153 - Interpellation David Raedler et consorts au nom Les vert.e.s vaudois.e.s - Comment assurer la sécurité des usagers et usagères de la mobilité active en cas de travaux ? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 8 novembre 2022, point 10 de l'ordre du jour

Texte déposé

La stratégie vélo ayant été acceptée par le Grand conseil au mois d’octobre dernier, le nombre d’usagers et d’usagères du vélo devrait continuer à fortement augmenter ces prochaines années, permettant un report modal bénéficiaires à toutes et tous. A ce titre, la sécurité des itinéraires constitue un enjeu essentiel permettant non seulement d’assurer le succès de cette transition, mais également et surtout de réduire le nombre d’accidents. Des principes et impératifs qui s’étendent plus largement à toutes les personnes privilégiant la mobilité active, y compris piétons et trottinettes, ainsi que les personnes à mobilité réduite.

 

Ces règles, depuis récemment respectées et prises en compte lors de la planification de routes, trouvent malheureusement souvent leurs limites lors de l’exécution de travaux. Compte tenu de leur aspect transitoire et temporaire, la continuité des aménagements cyclables ou piétons, ainsi que leur sécurisation, passe parfois au second plan. Certains des aménagements temporaires créés présentent par ailleurs des risques accrus pour la mobilité active, soit en raison d’une réduction de la taille de la chaussée, soit car des ronds-points temporaires sont parfois privilégiés malgré une accidentologie très marquée pour les cyclistes[1]. En outre, plusieurs des aménagements temporaires entraînent une disparition ou le rallongement d’itinéraires piétons, ce qui crée des difficultés de mobilité notamment pour les personnes à mobilité réduite. Celles-ci peuvent en outre voir leurs places réservées supprimées dans ce cadre, sans être remplacées.

 

Compte tenu de ce qui précède, les signataires interpellent respectueusement le Conseil d’Etat et lui posent les questions suivantes :

 

  1. Combien d’accidents impliquant des utilisateurs et utilisatrices d’un moyen de mobilité relevant de la mobilité active ont-ils eu lieu dans des zones de travaux en 2020, 2021 et 2022 ?
  2. Le Conseil d’Etat constate-t-il une augmentation de la proportion des accidents impliquant des utilisateurs et utilisatrices d’un moyen de mobilité relevant de la mobilité active dans une zone de travaux en comparaison avec la même zone sans travaux ?
  3. Quelles règles et principes régissent l’aménagement des zones travaux en termes de mobilité active, notamment sous l’angle de la sécurité des usagers et usagères, en particulier pour les aménagements routiers dépendant du Canton ?
  4. Quels processus sont suivis pour identifier les aménagements temporaires devant être privilégiés et quels critères sont appliqués dans ce cadre par le Canton pour les routes dépendant de sa compétence ?

 

Comment la situation des personnes à mobilité réduite est-elle prise en compte dans ce contexte, notamment sous l’angle de l’allongement des cheminements piétons ?

 

[1] BPA, Rapport SINUS 2021, p. 41.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Felix StürnerVER
Théophile SchenkerVER
Yannick MauryVER
Sébastien HumbertV'L
Jerome De BenedictisV'L
Nathalie JaccardVER
Nicola Di GiulioUDC
Muriel ThalmannSOC
Valérie ZoncaVER
Romain PilloudSOC
Carine CarvalhoSOC
Nathalie VezVER
Elodie LopezEP
Claire Attinger DoepperSOC
Sandra PasquierSOC
Yves PaccaudSOC
Géraldine DubuisVER

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. David Raedler (VER) —

L’interpellation en question vise à comprendre quelle stratégie est appliquée par le Département de la culture, des infrastructures et des ressources humaines et plus précisément par la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR), aux aménagements, notamment cyclables et piétons, assurés dans le cadre des zones de travaux. On le sait : les zones de travaux viennent perturber l’ordre « ordinaire » de la route et des mobilités. Il est particulièrement important, dans ce cadre, de ne pas péjorer la mobilité active, notamment, qui comprend les cyclistes, mais aussi les personnes à mobilité réduite qui doivent parfois faire des détours très importants pour poursuivre leur chemin malgré les travaux. En outre, on sait que les zones de travaux sont plus accidentogènes, ce qui entraîne naturellement des risques et des problèmes pour les personnes concernées. A ce titre, l’interpellation demande à la DGMR de connaître le plan appliqué pour assurer la continuité des mobilités en cas de zones travaux, et le cas échéant, quelles mesures sont prises afin d’assurer la sécurité de toutes et tous. Je remercie le Conseil d’Etat de ses réponses.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :