REP_670530 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Monique Ryf et consorts - Théâtre du Jorat : garantir l'exploitation à long terme ou baisser de rideau programmé ? (18_INT_270).
Séance du Grand Conseil du mardi 3 novembre 2020, point 14 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse à mon interpellation concernant le Théâtre du Jorat. L’interpellation a été déposée en décembre 2018, la réponse donnée en août 2019 et elle a été portée à l’ordre du jour en novembre 2020. Depuis la crise qui a secoué le conseil de fondation de ce théâtre, deux ans se sont écoulés. Hasard du calendrier, le nouveau conseil de fondation a présenté le nouveau projet de rénovation il y a peu, projet qui n’est pas si nouveau, puisqu’il s’agit quasiment du même que celui qui avait gagné le concours d’architecture en 2012. Ce projet ne propose pas de réelles solutions pour adapter l’espace scénique aux conditions actuelles et futures que l’on pourrait espérer avoir pour les productions théâtrales d’envergure, notamment dans un théâtre de 1000 places. Le projet de rénovation propose néanmoins un espace pour boire et manger, des loges pour recevoir les artistes, ainsi qu’une adaptation des commodités.
Dans la réponse donnée, on comprend que les intérêts ont été pesés entre substance historique et fonctionnalités du théâtre. Il semble que ce soit la substance historique qui l’ait emporté, soit la protection du patrimoine. Permettez-moi de m’en étonner dans la mesure où le conservateur cantonal des monuments et sites, M. Laurent Chenu, a accompagné le projet et que celui-ci a été constamment adapté en fonction de ses remarques et réflexions. Mais il est vrai que M. Chenu a quitté son poste début 2018. En mai de la même année, un architecte de la place est mandaté par l’Etat de Vaud, section Patrimoine et sites, pour accompagner la rénovation du théâtre. A cette occasion, le conservateur d’alors écrivait : « Nous sommes d’avis que l’avant-projet (celui qui n’a pas été poursuivi) dans sa version actuelle s’inscrit à satisfaction à l’intérieur des limites et contraintes patrimoniales, tout en répondant aux exigences théâtrales contemporaines ». Quelques mois plus tard, cet avis n’était manifestement plus pertinent.
On ne refait pas l’histoire, mais j’ose toutefois espérer que la rénovation proposée dernièrement ne constituera pas simplement un emplâtre sur une jambe de bois, valable quelques années avant qu’il ne faille se repencher de manière approfondie sur ce bâtiment qui, comme l’indique le Conseil d’Etat dans sa réponse, constitue un symbole et un lieu phare de la culture vaudoise.
La discussion est ouverte.
Je déclare mes intérêts : je suis un nouveau membre du conseil de fondation du Théâtre du Jorat. Ce dernier a revu sa copie afin d’adapter les rénovations à l’esprit des lieux et à sa mission de base, soit s’inscrire dans la politique culturelle cantonale en programmant principalement des artistes romands. Il ne s’agit donc pas de petits travaux au rabais, mais bien d’une rénovation fidèle à l’esprit des lieux et qui permet d’agrandir la scène, tout en tenant compte du fait que les ressources financières ne sont pas illimitées. Ce projet permettra de faire vivre et de développer le joyau patrimonial qu’est la « Grange sublime » en accueillant des spectacles de qualité et populaires, dans une vision de développement durable. Je remercie également le Conseil d’Etat pour sa réponse, son suivi et son accompagnement durant la réalisation de ce projet.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Le Grand Conseil passe à l’ordre du jour.