21_RES_5 - Résolution Philippe Jobin et consorts au nom du Groupe UDC - Pour préserver les emplois et garantir la liberté des Vaudoises et des Vaudois (Développement et mise en discussion avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mardi 16 février 2021, point 22 de l'ordre du jour

Texte déposé

Pour préserver les emplois et garantir la liberté des Vaudoises et des Vaudois

 

La présente résolution demande que le Conseil d’Etat présente la planification de la réouverture des cafés-restaurants, des commerces non-essentiels et des lieux culturels immédiatement après la levée des restrictions fédérales en la matière.

 

Les différents indicateurs liés à la situation sanitaire (taux d’infection, taux de reproduction, taux d’hospitalisation notamment) permettent d’envisager l’allégement des contraintes fédérales, notamment l’interdiction d’exploiter les cafés-restaurants, les commerces non-essentiels et les lieux culturels. Le Grand Conseil demande que le Conseil d’Etat présente une planification publique permettant aux acteurs concernés d’anticiper leur réouverture de la meilleure manière possible.

 

Pour préserver les emplois

 

De très nombreux emplois sont en sursis dans notre canton en raison des contraintes fédérales. Aux yeux des députées et des députés, la préservation de l’emploi est une préoccupation prioritaire du pouvoir politique et estime qu’une planification claire, transparente et publique permet de préserver au mieux les emplois.

 

Pour la liberté des Vaudoises et des Vaudois

 

La fermeture des lieux culturels affecte la liberté des Vaudoises et des Vaudois, la vie familiale et amicale ainsi que l’occupation du temps libre et l’enrichissement culturel des femmes et des hommes qui vivent dans notre canton. Aux yeux des députées et des députés, la liberté des Vaudoises et des Vaudois, moyennant des plans de protection, de visiter des lieux culturels est une préoccupation prioritaire du pouvoir politique et estime qu’une planification claire, transparente et publique permet de rétablir la liberté pour chacune et chacun d’occuper son temps libre comme il l’entend.

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Julien CuérelUDC
Nicolas GlauserUDC
Florence Bettschart-NarbelPLR
Yvan PahudUDC
Nicolas BolayUDC
Pierre-André RomanensPLR
Céline BauxUDC
Aliette Rey-MarionUDC
Carole DuboisPLR
Aurélien ClercPLR
Jean-Marc GentonPLR
Dylan KarlenUDC
Pierrette Roulet-GrinPLR
Marion WahlenPLR
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Alain BovayPLR
Sacha SoldiniUDC
Bernard NicodPLR
Yann GlayreUDC
José DurusselUDC

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La résolution étant accompagnée de 20 signatures, la présidente ne demande pas l’appui de 20 députés.

M. Philippe Jobin (UDC) —

J’ai eu l’honneur de déposer cette résolution au nom de mon groupe politique pour préserver les emplois et garantir la liberté des Vaudoises et des Vaudois. Comme vous pouvez le voir au second paragraphe : « Le Grand Conseil demande que le Conseil d’Etat présente une planification publique permettant aux acteurs concernés d’anticiper leur réouverture de la meilleure manière possible. » In fine, cette résolution a pour but la sortie de la Covid 19 au niveau cantonal, après la levée des restrictions fédérales en la matière. En effet, les différents indicateurs liés à la situation sanitaire permettent d’envisager l’allégement des contraintes fédérales, notamment l’interdiction d’exploiter les cafés-restaurants, les commerces non essentiels et les lieux culturels.

Demain, le Conseil fédéral discutera de la suite des mesures contre la pandémie de Covid 19. Malgré le nombre de cas relativement faible, il ne semble pas qu’une détente rapide et large soit à l’ordre du jour. Il reste la crainte de l’impact des nouveaux variants, beaucoup plus infectieux que la normale. Les spécialistes de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) mettent à nouveau en garde contre les ouvertures précipitées avec un risque d’explosion potentiel — ce qui pour l’instant n’est pas observable sur les graphiques, et ce même à Genève ou le variant est largement dominant. Ainsi, il nous paraît essentiel que le Conseil d'Etat présente au Grand Conseil une planification publique permettant aux acteurs concernés d’anticiper leur réouverture de la meilleure manière possible, car nous avons la responsabilité de préserver les emplois, de donner, dans le meilleur des cas, une plus grande liberté de mouvement aux Vaudoises et aux Vaudois, selon la situation dominante et du moment. Je vous remercie de soutenir cette résolution pour le bien des Vaudoises et des Vaudois.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Jérôme Christen (LIBRE) —

Comme cela a déjà assez largement été dit dans les médias, en matière d’accessibilité à l’acquisition de produits et de la notion de première nécessité, on nage en pleine « Absurdie », puisque l’on peut acheter un tournevis mais pas un pantalon. Or, pour ne citer qu’un exemple, sortir de chez soi sans tournevis n’est pas un gros problème, mais sans pantalon… c’est plus ennuyeux ! La presse a d’ailleurs identifié un certain nombre de ces absurdités, et le quotidien 24heures a même lancé un appel à ses lecteurs pour les recenser, le résultat est édifiant ; je vais vous en exposer une. Hier, je me suis rendu compte que je n’étais plus en possession de mes chargeurs d’ordinateur et de téléphone, outils devenus totalement indispensables à mon activité professionnelle, y compris de député. En effet, sans ordinateur, je suis considérablement handicapé, même si je résiste autant que faire se peut à la numérisation excessive en conservant, notamment, un agenda papier. Je suis donc parti du principe que ces chargeurs étaient des biens de première nécessité…mais que nenni non point ! Les magasins qui les fournissent ont dû fermer et ne fonctionnent que par commande… on continue donc de marcher sur la tête. Par chance, j’ai pu récupérer un chargeur grâce à une collègue députée ; notez que si ce n’avait pas été le cas, j’avais une stratégie de rechange. (Il déballe une machine à écrire). Ironie du sort, elle s’appelle Corona ! (Rires) Seul souci, le ruban est un peu sec, mais je ne doute pas que le Secrétariat général soit capable de me trouver un ruban neuf pour la rendre enfin opérationnelle… !

Mardi dernier, nous avons dit beaucoup de choses au sujet de ces mesures absurdes, nous avons entendu la droite dire des députés de gauche qu’ils n’étaient pas « dans la vraie vie », et la gauche culpabiliser la droite en disant qu’elle faisait peu de cas de la vie des plus fragiles d’entre nous… le débat est vaste, mais il paraît nécessaire de modérer notre langage, même si nos points de vue sont divergents.

Nous devons admettre que notre relation à la mort a évolué, de telle sorte que nous ne l’acceptons plus. Tout doit être entrepris pour prolonger la vie… y compris, paradoxe, nous empêcher tout simplement de vivre… Nous avons oublié que la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible. Les LIBRES pensent que nous devrions avoir des ébats… euh… des débats sans se mépriser ; tout étant une question d’équilibre, ce que les LIBRES ne considèrent pas être le cas, aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui sont au bord du gouffre financier, la sinistrose a gagné plusieurs pans de notre société, nous sommes en train de sacrifier une génération. L’effet cocotte-minute ; l’eau commence gentiment à frétiller, la pression s’accentue, les peines privatives qui nous sont imposées commencent à devenir progressivement insupportables, la punition collective de moins en moins comprise et compréhensible. Il est par conséquent nécessaire de privilégier l’encadrement plutôt que les interdictions.

Enfin, comme l’a dit l’écrivain et philosophe français André Comte-Sponville : « Soyez prudents, respectez les gestes barrières mais ne nous laissons pas collectivement emporter par la peur, ne faisons pas en sorte que la peur de la mort l’emporte sur l’amour de la vie. » Les LIBRES soutiendront la résolution Jobin pour que nous trouvions le bon équilibre et évitions de poursuivre des mesures qui finiront par être explosives et néfastes au but visé.

M. Philippe Leuba — Conseiller-ère d'État

Je n’ai pas grand-chose à retirer de la déclaration du député Christen. Il est vrai, et je m’en suis ouvert lorsque j’ai été saisi de cette question, la liste des biens essentiels et secondaires dépend en réalité de chacune et de chacun. Il n’y a à cet égard pas de vérité absolue. Il est également vrai que la lecture de l’ensemble du dispositif mis sur pied par le Conseil fédéral peut susciter très aisément la critique. En effet, pour ne prendre qu’un exemple, pourquoi accepter la pratique du ski et pas celle du golf ? Le Conseil d'Etat n’est pas sourd aux soucis de nos concitoyennes et concitoyens, à leur aspiration à retrouver, dès que cela est possible, une vie la plus normale possible, tout en préservant la santé publique. L’opinion publique est versatile. Chacun, ici, aujourd’hui, en a assez — et le premier de ceux-là est peut-être votre serviteur — de vivre dans les conditions qui sont les nôtres. Est-ce le refus de la vie, de la mort ou des deux qui nous a conduits à cela ?

Monsieur Jobin, le Conseil d'Etat n’a pas attendu et n’attendra pas cette résolution — même si je comprends que vous la déposiez et que le Parlement s’en saisisse — pour travailler sur les différents scénarios… ou scénarii ? Cela a été dit tant par M. Jobin que par M. Christen, pour l’instant, seul le Conseil fédéral a la main. C’est lui et lui seul qui dicte les conditions de vie qui nous régissent les uns et les autres. Par voie de conséquence, il est parfaitement vain de demander au Conseil d'Etat de lâcher la bride aux restaurants, aux magasins non essentiels, aux réunions de famille, à la pratique du sport, à l’ouverture des lieux de culture, etc. De telles demandes, même si elles sont légitimes et perçues comme telles par beaucoup de gens, ne sont pas compatibles avec notre ordre juridique. Dans une gestion de crise, chacun peut en avoir son opinion — et je pense qu’elles existent toutes parmi la population. Mais, il demeure certain que, si nous incitons les gens à violer la loi, à recourir au désordre, nous rendrons la gestion de cette crise beaucoup plus difficile pour tout le monde. Il est devenu difficile — et je tiens à l’exprimer clairement devant cette tribune — pour chacune et chacun d’entre nous de vivre dans les conditions qui sont les nôtres aujourd’hui, personne ne le conteste.

Je vous prie de croire qu’il n’y a pas un seul responsable politique, ni à l’échelon fédéral ni à l’échelon cantonal, qui prenne ou qui contribue à prendre les mesures qui nous régissent aujourd’hui de gaieté de cœur. Je vous prie de croire que les gouvernements cantonaux ou fédéraux sont confrontés à des intérêts et des valeurs parfaitement contradictoires, ont comme responsabilité d’essayer de faire en sorte que notre population suive les recommandations qui, aux yeux des gouvernants, s’imposent.

Vous le percevez sans doute, il est aujourd’hui très difficile de conduire les sociétés, suisse ou vaudoise, car encore une fois, la pression des normes étatiques sur la vie intime et personnelle des gens, économique et sociale, est naturellement très forte ; peut-être comme elle ne l’a jamais été. Nous n’avons jamais, au moins depuis la dernière guerre mondiale, pris des décisions aussi intrusives sur la vie des gens. Interdire à l’un ou l’autre de pratiquer une profession, de se réunir dans un cadre familial au-delà de 5, d’aller au théâtre ou au cinéma, voir un match de football ou de pratiquer un sport. L’ensemble de ces décisions n’ont pas été prises à la légère. Pour les gouvernants, elles sont plus lourdes que légères.

Nous avons entamé une discussion au Conseil d'Etat avant toute décision du Conseil fédéral qui pourrait être rendue publique demain, pour planifier les étapes d’un déconfinement, de manière aussi cohérente que possible en fonction des intérêts légitimes de l’ensemble de notre population, intérêts sociaux, économiques, culturels, naturellement. Nous travaillons sur différents scénarios qui sont — et vous le comprenez aisément — difficiles de rendre public. Si le Conseil fédéral ne donne pas la compétence aux cantons, cette planification s’effondre. Si le virus, malheureusement, redouble d’activité — je ne suis pas un prophète, personne ne peut prétendre l’être en la matière — cela est de nature à très rapidement remettre les décisions planifiées et rendues publiques en cause. Sachez que le Conseil d'Etat planifie différents scénarios qui seront arrêtés et traduits dans les faits, rendus publics, au moment où les conditions juridiques, notamment quand le Conseil fédéral aura rendu publique sa position. Aujourd’hui plus que jamais, nous avons besoin d’une cohésion des forces politiques cantonales. Il est facile, surtout en période électorale, de tirer à vue sur celui-ci ou celui-là, mais notre responsabilité consiste à conduire cette société à sortir de cette crise avec le moins de dégâts possible.

Enfin, je comprends cette résolution ; une partie des considérations émises par ses auteurs ou ses signataires sont partagées par le Conseil d'Etat. Il ne fait pas l’ombre d’un doute que nous aspirons à sortir le plus vite de cette étape, et je ne connais pas un seul de mes collègues, pas un seul conseiller d’Etat ni un seul conseiller fédéral qui, par plaisir ou par masochisme, souhaiterait maintenir le régime actuel au-delà du nécessaire. Sachez-le, nous travaillons à cette planification. Le Conseil d'Etat est dépendant des décisions du Conseil fédéral. Dès que nous pourrons, en regard du cadre juridique, d’une part, de la situation sanitaire, d’autre part, alléger le dispositif à l’échelon cantonal, croyez-le, nous le ferons le plus vite possible.

M. Aurélien Clerc (PLR) —

Je pensais m’exprimer avant le conseiller d’Etat que je remercie pour ses propos. Afin que cette résolution soit complète, je dépose l’amendement suivant :

« (…) notamment l’interdiction d’exploiter les cafés-restaurants, les commerces non-essentiels, les infrastructures sportives  et les lieux culturels. »

En effet, depuis plus d’un mois, toutes les infrastructures sportives intérieures et extérieures sont fermées pour les plus de 16 ans. Ces jeunes se trouvent sans perspectives quant au moment où ils pourront reprendre leur entraînement. Il est reconnu que la santé physique et mentale passe aussi par des activités sportives régulières. Les infrastructures sportives intérieures ou extérieures fermées par les autorités ont des surfaces ou des volumes importants, ce qui permet de garder facilement les distances entre les utilisateurs.

Depuis bientôt une année, la liberté des Vaudoises et des Vaudois s’est vue réduite, les contacts sociaux fortement diminués par le télétravail ou les restrictions de regroupement. Les difficultés économiques peuvent miner le moral des patrons ou des employés. L’activité physique constitue donc une bouffée d’oxygène pour chacun ; nous devons donc offrir au plus vite à la population une possibilité de se défouler, de recharger les batteries, sans quoi nous nous retrouverons avec des problèmes de santé publique provoqués par un sédentarisme imposé par l’Etat.

En outre, on sait déjà que le surpoids ne cesse d’augmenter en Suisse et qu’il s’agit d’un facteur aggravant pour les malades du Covid. En avril 2020, le docteur Mauro Oddo indiquait d’ailleurs que deux tiers des patients aux soins intensifs et intubés étaient en surpoids. Pour toutes ces raisons, il est donc impératif que la population puisse rapidement se dépenser et se ressourcer en exerçant leur sport favori.

Je vous remercie, et comme le dit l’un de nos collègues : « vive le sport ! »

M. Marc Vuilleumier (EP) —

Le groupe Ensemble à Gauche et POP ne soutiendra pas cette résolution, car il y voit une certaine hypocrisie. Bien sûr, tout le monde souhaite retourner au bistro, au théâtre, au musée. Pourquoi alors, les deux grands partis cantonaux, aussi très bien représentés — majoritaires — au Conseil fédéral, ne mettent-ils pas en place la politique demandée dans le canton de Vaud ? Cela me paraît un peu facile, alors que le Conseil fédéral ne prend pas ces décisions, sans doute pour de bonnes raisons, d’ailleurs. A fortiori, nous n’avons pas la liberté de prendre ces décisions, d’agiter un spectre d’ouverture rapide. J’y vois là une hypocrisie… si nous pouvons penser aux restaurateurs, il faut aussi penser au personnel soignant. Il faut trouver un équilibre et surtout attendre mercredi pour voir comment l’ouverture probable de certaines activités pourra se faire dans un ordre établi.

M. Marc-Olivier Buffat (PLR) —

Monsieur le conseiller d’Etat, vous avez raison d’hésiter sur le pluriel de scénario, identique à celui de lavabo et cannelloni, le pluriel de scénario étant scénarios ! Cette parenthèse fermée, monsieur le conseiller d’Etat, je vous remercie de parler de déconfinement, car c’est un terme que nous n’entendions plus dans la bouche d’un membre de l’exécutif cantonal ou fédéral. C’est important ! J’aimerais rappeler, car vous dites — et à juste titre — que les mesures sont très intrusives, qu’elles ne sont pas seulement intrusives, mais aussi contraires à certaines garanties constitutionnelles fondamentales. Cela m’étonne que personne ne relève le caractère « extra-ordinaire » et « extra-constitutionnel » de cette situation, puisque la liberté du commerce et de l’industrie se trouve garantie par la Constitution tant cantonale que fédérale, tout comme la liberté d’aller et venir et celle de réunion, d’ailleurs. Il s’agit tout de même de libertés fondamentales auxquelles on porte atteinte.

J’entends bien ceux qui indiquent que demain l’oracle s’exprimera ! Je ne veux pas être de ceux qui brocardent parfois un peu facilement le conseiller fédéral en charge du dossier, mais il est vrai que cela commence un peu à ressembler à la Pythie… des choses sont dites qu’il faut ensuite interpréter… « est-il en train de dire quelque chose qui signifie que la prochaine fois il dira quelque chose qui dira que bientôt il va prendre une décision…(sic) » ? J’attends de voir. Toutefois, on ne peut nier le fait que nos concitoyens et concitoyennes, électrices et électeurs, membres de la population civile, attendent aussi d’être entendus, que soit pris en considération pas seulement leur ras le bol, leur impatience, mais aussi le fait que tout doit être entrepris le plus rapidement possible pour sortir d’une situation qui est contraire, à de nombreux égards, à leurs libertés fondamentales.

Ainsi, souffrez, monsieur le conseiller d’Etat ou ceux qui ne vont pas voter cette résolution, que ce Grand Conseil se fasse, aussi, finalement, le porte-voix, l’écho de nos concitoyennes et concitoyens, pour insister sur le fait qu’un retour à la normale est désormais impératif. Le PLR suisse, et j’y adhère, a lancé un programme de cent jours, ce qui me paraît être un horizon à peu près raisonnable, pour une sortie de pandémie, sous réserve bien entendu de revirement pandémique imprévu… tant il est vrai que dans cette crise l’imprévu devient presque prévisible ! Je voterai par conséquent en faveur de ces résolutions, même si demain, elles s’avèrent déjà obsolètes, car il n’en demeure pas moins que nous devions manifester une volonté politique claire et si possible unanime.

M. Philippe Jobin (UDC) —

Cette résolution demande une planification publique permettant aux acteurs concernés d’anticiper leur réouverture de la meilleure manière possible, et ceci en tenant compte de l’allégement des contraintes fédérales, pour autant qu’il y en ait. C’est tout ce que je demande par le biais de cette résolution. Loin de moi la pensée d’avoir attaqué le Conseil d'Etat — je l’avais d’ailleurs félicité en fin d’année pour tout le travail accompli. Cette résolution vise à apaiser la colère populaire croissante par une planification générale avec en point de mire les directives fédérales — si tant est que ces dernières aillent vers un allégement. Vous obtiendrez non seulement le soutien de ma personne, mais aussi celui de mon parti, pour autant que vous vous engagiez à pouvoir le faire, toujours en fonction de ce que le Conseil fédéral dira. Quant à la position du POP, je ne la comprends pas très bien… Ce week-end il y avait plutôt dans les rues des gens qui ont le cœur à dire que le POP défend les acteurs et les actrices du monde du spectacle… Mais est-ce à dire que nous sommes les seuls à les avoir entendus ? Soutenir cette résolution — y compris l’amendement de mon collègue Clerc — serait tout de même avantageux.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

L’amendement Aurélien Clerc est accepté par 92 voix contre 3 et 23 abstentions.

La discussion est close.

La résolution, amendée, est acceptée avec 6 oppositions et une vingtaine d’abstentions.

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