21_HQU_13 - Question orale Yann Glayre - Quelle procédure en cas de détection d'un cas positif COVID-19 dans un gymnase Vaudois ?.
Séance du Grand Conseil du mardi 19 janvier 2021, point 3.5 de l'ordre du jour
Texte déposé
Il est fréquent que des parents d'élèves s'interrogent sur la sécurité de leurs enfants en milieu scolaire, alors que des élèves sont chaque semaine détectés positifs COVID-19.
Indirectement, et comme dans toute autre situation de détection de cas positif, c'est la sécurité de toutes et tous qui est en jeu.
Le maintien des écoles ouvertes nécessite que les responsabilités de chacun soient clairement définies et respectées.
J'adresse donc la question suivante au Conseil d'Etat :
Quelle est la procédure exacte lorsqu'un cas COVID-19 est détecté au sein d'une classe de gymnase Vaudois ?
Transcriptions
Quelle procédure en cas de détection d’un cas positif COVID-19 dans un gymnase vaudois ?
Il est fréquent que des parents d’élèves s’interrogent sur la sécurité de leurs enfants en milieu scolaire. Indirectement, c’est la sécurité de toutes et tous qui est en jeu. Conserver les gymnases ouverts est une décision compréhensible. Pour minimiser les risques, il est impératif que chacun connaisse et assume ses responsabilités.
J’adresse donc la question suivante au Conseil d’Etat : quelle est la procédure exacte lorsqu’un cas COVID-19 est détecté au sein d’une classe de gymnase vaudois ?
La question posée par M. le député Glayre figure bien évidemment au cœur des préoccupations du Conseil d’Etat et de mon département, depuis le retour en classe des élèves de tous les ordres d’enseignement, après la période de semi-confinement du printemps dernier.
Concernant les élèves du Secondaire II, une attention toute particulière a été apportée lors de l’élaboration des plans de protection adoptés au gré de l’évolution de la situation. Ceux-ci ont été établis en concertation avec l’Office du médecin cantonal et validés par celui-ci. Une vigilance quotidienne a également été de mise dans la surveillance de l’évolution des cas positifs au sein non seulement des gymnases, mais également des écoles professionnelles que l’on ne saurait oublier. Pour mémoire, au post-obligatoire, la population concernée est composée de jeunes majeurs ou proches de leur majorité, soit une cohorte présentant des risques similaires aux adultes face à la maladie. Raison pour laquelle, des dispositions accrues y ont été prises par rapport à l’école obligatoire, en particulier l’obligation du port du masque pour tous dès la rentrée d’août dernier.
Je souhaiterai rappeler encore une fois que l’école n’est pas un lieu propice de propagation du virus, tant au niveau des élèves, que des membres du corps enseignant. Nous pouvons affirmer cela grâce à un suivi très précis de la situation sanitaire dans les lieux de formation. Cependant, nous suivons très attentivement l’évolution possible de la situation liée au nouveau variant. Dans ce contexte très volatile, mon département suit quotidiennement l’évolution de la maladie dans les classes du Secondaire II avec l’Office du médecin cantonal. Nous veillions à intervenir dès qu’un seuil « critique » est atteint et selon la procédure que je décrirai par la suite.
Le maintien de cette situation stable est très vraisemblablement la démonstration que les plans de protection mis en œuvre de façon soutenue par toute la communauté scolaire ont porté leurs fruits. Je pense ici à l’introduction du port du masque obligatoire au sein et dans tout le périmètre des bâtiments du Secondaire II, couplé au strict respect des gestes barrières.
Après ce survol de la situation générale, je passe maintenant aux questions de procédure et je rappelle que celles-ci sont accessibles, dans leur intégralité, sur la foire aux questions du site Coronavirus de l’Etat de Vaud.
Tout commence à l’Office du Médecin cantonal qui opère un traçage rapide sitôt que trois cas de positivité sont décelés dans une classe, dans un délai de 5 jours ou, lorsqu’une situation potentiellement « à risque » — une fête privée, par exemple — est évoquée dans une situation particulière.
Si l’Office du Médecin cantonal estime qu’il y a lieu de craindre une diffusion rapide du virus dans une classe, un test rapide de tous les élèves de la classe est organisé. Cette situation ne s’est produite qu’une seule fois depuis le début de la deuxième vague.
Lorsqu’un élève ou un professionnel présente des symptômes de COVID-19 dans l’établissement — fièvre ou toux aigüe sévère sans fièvre ou une perte complète du goût ou de l’odorat sans autre cause — les mesures suivantes sont prises :
- Il est isolé de sa classe ou de ses collègues. Tout en gardant son masque, il regagne son domicile par ses propres moyens aussi rapidement que possible et en évitant autant que possible d’employer les transports publics.
- Cette personne effectue, dans les plus brefs délais, un www.coronacheck.ch et, selon le résultat, elle se rend dans un lieu de test ou contacte son médecin traitant.
- Dans l’attente du résultat d’un test, cette personne reste à son domicile et ne revient en aucun cas dans l’enceinte de l’établissement.
- Le résultat du test est adressé à la personne testée et à l’Office du Médecin cantonal par le lieu du test. Par respect du secret médical, le résultat n’est pas transmis à l’établissement scolaire. Celui-ci prend alors les mesures déjà décrites.
- Si le test est positif, la personne est placée en isolement et suit les indications de l’Office du Médecin cantonal.
- Une décision de mise en quarantaine ou de placement en isolement relève du seul Médecin cantonal ou de son Office, qu’il s’agisse d’une situation individuelle, de la mise en quarantaine d’une classe entière, voire d’un établissement dans son ensemble. En conséquence, un document émanant de l’Office du Médecin cantonal atteste toujours du placement en isolement ou en quarantaine d’une personne. Si le Médecin cantonal estime que la situation doit conduire à des mesures de mise en quarantaine dans un établissement, il prend directement contact avec la direction de l’établissement concerné et avec le département.
- La fin de l’isolement est décrétée par l’Office du Médecin cantonal. L’élève ou le professionnel peut alors revenir dans l’établissement.
M. le Député Glayre peut donc être rassuré : dans ce contexte si singulier et difficile que constitue la gestion de la pandémie de COVID-19 dans les écoles vaudoises, les responsabilités de chacune et chacun sont clairement définies et respectées.
Retour à l'ordre du jourJe remercie Mme la conseillère d’Etat pour sa réponse. Je n’ai pas de question complémentaire.