23_REP_14 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation David Raedler et consorts au nom Les vert.e.s vaudois.e.s - Un Taxibus remodelé poussant à privilégier la voiture individuelle ? (23_INT_3).

Séance du Grand Conseil du mardi 23 janvier 2024, point 18 de l'ordre du jour

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M. David Raedler (VER) —

En préambule, dans la mesure où trois interpellations que j'avais envoyées au Conseil d'Etat sont traitées aujourd’hui, je voulais remercier Mme la conseillère d'Etat pour l'efficacité des réponses apportées ; cela fait plaisir de voir des réponses qui sont données dans le délai de 3 mois, comme c'est d'usage auprès notamment de la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR), mais comme ce n'est pas forcément d'usage auprès d'autres départements.

Cette interpellation faisait suite à la suppression du service Taxibus qui était offert par les TL jusqu'à la fin de l'année dernière, notamment pour desservir des zones qui le sont peu par les transports publics et pour proposer des transports en dehors des horaires habituels des bus, soit tôt le matin ou tard le soir. Le Conseil d'administration des TL a supprimé ce service en indiquant que cela coûtait cher et que la balance des intérêts menait à le supprimer ; cette suppression est intervenue à très brève échéance. Sur ce point, trois remarques doivent être faites par rapport à la réponse du Conseil d'Etat.

Premièrement, la temporalité était très rapide. Le Conseil d'administration des TL a décidé cette suppression et la suppression est intervenue très peu de temps après, ce qui pose un problème pour les usagers et les usagères dans la mesure où ils n'ont pas eu le temps de s'adapter. Sur ce point, je remercie le Conseil d'Etat pour son constat. C'est un problème et il faut inviter les TL et toute autre entité de transport public à assurer un « délai » d'entrée en force de leur décision pour permettre à chacune et chacun de s'adapter.

Le deuxième constat concerne le nombre d'utilisateurs et d'utilisatrices. La réponse du Conseil d'Etat est utile, parce qu'elle indique qu'il y a en moyenne entre 40’000 et 50’000 voyages qui ont été faits par année. Ce n'est pas énorme en proportion du nombre de voyages qui sont faits par les TL, mais c'est tout de même un chiffre conséquent. Un certain nombre de personnes sont ici concernées et souffrent malheureusement de cette décision, dans la mesure où ils n'ont plus de possibilité de privilégier les transports publics aux heures qui ne sont pas desservies. Sur ce point, je ne rejoins pas totalement l'aspect qui indique qu'il y avait très peu d'usagers et d'usagères. Il n’y en a effectivement pas énormément, mais il s’agit tout de même de 40'000 à 50'000 voyages.

Ma troisième remarque concerne les alternatives existantes. On doit malheureusement constater qu'il n'y a pas d'alternative réelle qui est offerte. On apprend que les TL sont actuellement en train d'examiner la question du « flexibus », soit la possibilité d'avoir des bus avec des horaires variables et flexibles selon la demande. C'est quelque chose de positif, mais il ne faut pas oublier les personnes qui doivent prendre les transports publics à des heures qui ne sont pas celles ordinaires des transports publics. On comprend que les TL ne peuvent pas financer à perte des programmes qui sont chers. Le Taxibus était cher, donc sa suppression peut faire sens d'un point de vue commercial. Il faut maintenant réfléchir à l’alternative et à l’offre qu’on peut proposer aux personnes qui se reposent sur les transports publics. En conclusion, je remercie le Conseil d'Etat de ses réponses, et on suivra cette question liée aux alternatives.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion n’est pas utilisée.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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