RAP_690505 - Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur le postulat Séverine Evéquoz et consorts – Des arbres pour le climat ! Au moins 20 % de surface en plus pour les arbres dans les villes et villages du canton d'ici à 2030 ! (18_POS_083), le postulat Pierre Dessemontet et consorts - Après les Assises Vaudoises du Climat - pour que le Canton fournisse une "boîte à outils" aux acteurs institutionnels de l'adaptation au réchauffement climatique (18_POS_100), le postulat Claire Richard et consorts - Compensation de carbone dans le canton de Vaud (19_POS_111), le postulat Léonore Porchet et consorts - Le climat en mauvaise santé (19_POS_112), le postulat Axel Marion - Instaurons une journée cantonale pour le climat ! (19_POS_137), le postulat Didier Lohri - Politique volontariste pour des véhicules de transports publics propres (20_POS_198), et Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Nicolas Rochat Fernandez et consort - Réhabiliter/développer l'offre du trafic ferroviaire international nocturne : un moyen alternatif à d'autres types de transports générant moins d'émissions de CO2 ? (19_INT_304), l'interpellation Stéphane Montangero et consorts au nom du groupe socialiste - Agir pour le climat en mettant les voyages d'études sur les bons rails ? (19_INT_322), l'interpellation Pierre Zwahlen et consorts – Le préfinancement existe : quelles ressources pour le climat et le patrimoine naturel ? (19_INT_353) (240).
Séance du Grand Conseil du mardi 15 juin 2021, point 10 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourRapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Séverine Evéquoz et consorts – Des arbres pour le climat ! Au moins 20 % de surface en plus pour les arbres dans les villes et villages du canton d’ici à 2030 ! (18_POS_083)
Décision du Grand Conseil après rapport de la commission
Le délégué cantonal au Plan climat, M. Yvan Rytz, ne m’en voudra pas, mais durant l’automne écoulé, on m’a quelquefois donné du « Monsieur Climat ». Je n’ai pourtant pas présidé une commission « Plan climat », mais une commission destinée à étudier les rapports concernant six postulats et trois interpellations traitant du climat sous divers éclairages. Il n’y a jamais eu de commission sur le Plan Climat, puisque ce dossier ne sera pas présenté au Grand Conseil d’une manière globale, mais par tranches d’exposé des motifs. Tout de même, on ne pouvait pas ne pas profiter de la simultanéité de la sortie desdites réponses et de la stratégie du Conseil d’Etat pour la protection du climat pour ne pas parler dudit Plan climat. C’est pourquoi mon rapport commence par 4 pages – sur 13 au total – consacrées à un sujet non prévu dans la mission de la commission. Cela nous a permis de poser toutes nos questions à la présidente du Conseil d’Etat et aux deux conseillères d’Etat en charge du Département des institutions et du territoire et du Département de l’environnement et de la sécurité, et ainsi de donner un appui symbolique au programme du Conseil d’Etat.
Pour les autres postulats, je n’ai rien de spécial à ajouter. Je rappelle que celui-ci a été accepté à l’unanimité moins une voix.
La discussion est ouverte.
Il fait chaud, trop chaud ! Ces dernières années, l’atmosphère des villes est devenue étouffante. Végétalisons nos villes, rendons-les plus organiques, trouvons en ville de l’espace pour la nature, pour les arbres : leur ombrage est bénéfique pour notre santé et pour notre qualité de vie. Mon postulat demande d’améliorer les conditions de plantation des arbres dans l’espace bâti et de choisir des espèces adaptées. Il demande aussi de trouver avec la population des solutions d’aménagement, dans une vision collaborative. Je demande en particulier qu’une étude des potentiels soit menée pour identifier où il est nécessaire et possible de planter des arbres, pour nous adapter au changement climatique. L’évolution des outils de géomatique et de cartographie numérique a ouvert des possibilités multiples pour planifier la ville avec la nature et mettre en relation les parties les plus chaudes de la ville et des mesures de végétalisation.
Je suis satisfaite de la réponse du Conseil d’Etat, qui envisage de conduire l’analyse de la canopée actuelle, autrement dit de la couverture des arbres, et la mise en évidence des quartiers ou portions de territoire urbanisé qui afficheraient un déficit en couverture végétale ou des îlots de chaleur déjà marqués. Un inventaire du patrimoine naturel est également prévu, afin de mettre en évidence, dans l’espace urbanisé en main des communes ou de privés, les milieux qui pourraient jouer un rôle dans l’atténuation des effets du changement climatique et dont l’entretien ou la revitalisation mériteraient d’être soutenus. Ces travaux de cartographie constitueront des bases d’aide à la décision et à la priorisation des mesures à engager à court terme. Il s’agit d’une première étape du plan d’action « biodiversité », lui-même en lien avec le Plan climat à partir de 2022. Il sera possible de traduire certaines conclusions de ces études en mesures. Le catalogue des mesures sera précisé et adapté — et c’est très important — par l’intégration des attentes des communes et de la population.
Je suis pleinement satisfaite de la réponse du Conseil d’Etat pour laquelle je le remercie. J’attire toutefois votre attention sur quelques points que j’estime très importants :
- le budget doit être adapté à l’enjeu que représente la nature en ville ;
- les programmes d’agglomération : des opportunités s’offrent dans ce cadre d’intégrer la nature en ville et les arbres aux mesures de transport et d’urbanisation ;
- les adaptations réglementaires : il faut anticiper ces aspects dans la révision du cadre légal et intégrer, d’une façon ou d’une autre, les arbres, la biodiversité, la qualité paysagère des villes et des villages, dans les bases légales.
Pour conclure, je salue l’élaboration d’une conception cantonale du paysage, en cours. Elle sera un outil très important pour les aspects que je viens de développer.
Je suis également heureux du rapport sur le postulat Evéquoz en vue d’augmenter fortement les surfaces arborisées en ville et dans les villages. C’est la bonne manière de réduire les îlots de chaleur et de consacrer la nature en ville. Au-delà, j’aimerais souligner la qualité du résultat collectif que représente le Plan climat vaudois. Les mesures sont diversifiées et ciblées, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 à 60 % d’ici neuf ans. Le rejet de la loi CO2 avant-hier complique les opérations à conduire, mais oblige à maintenir le cap, en raison de l’urgence climatique tant objective que prononcée par le Grand Conseil. Le défi est colossal, mais le Conseil d’Etat se donne quelques moyens pour y arriver : 173 millions sur 5 ans, des subsides pour la rénovation écologique des bâtiments qui génèrent 1,3 milliard pour l’économie, des énergies renouvelables largement déployées. Les transports publics s’étendent et deviennent plus confortables, à l’exemple des 50 millions de francs approuvés mardi dernier en faveur des transports régionaux.
Il faudra encore transformer la mobilité fossile. Il faudra encore réorienter les investissements néfastes au climat qui sont d’abord de compétence fédérale. Les mesures devront aussi accroître la diversité naturelle et l’aide au développement, puisque l’impact des bouleversements climatiques est plus douloureux encore dans des régions du Sud. Je l’indique en tant que président de la Fédération vaudoise de coopération (FEDEVACO). Surtout, il importe d’entamer, dès cet automne, l’élaboration de la deuxième génération du plan et de la mener de manière participative, avec tous les actrices et acteurs et peut-être avec une conférence citoyenne, comme je l’ai déjà suggéré dans un postulat. La stabilisation du climat est une cause planétaire. Le canton y contribue en mobilisant les villes et les communes, les entreprises, la société civile, chacune et chacun. Pionnier, il doit agir en bonne intelligence avec la Confédération, qui remet désormais l’ouvrage sur le métier, et avec les cantons, en cultivant ses relations extérieures pour la durabilité. Ce premier Plan climat et sa gouvernance sont à la hauteur des défis du réchauffement, relevés encore par le vote de dimanche dernier. J’interviendrai sur les questions de financement quand nous en viendrons à la réponse à mon interpellation.
Aujourd’hui, vous êtes appelés à vous prononcer sur une série de réponses à des objets parlementaires en lien avec le climat. Le Plan climat voulu par le Conseil d’Etat est un document stratégique qui est concrétisé par la présentation, devant votre autorité, d’un certain nombre de décrets — dont certains que vous avez déjà votés, notamment le décret sur les bâtiments et celui sur les transports publics.
Je me permets de rappeler les intentions du Conseil d’Etat. Dans son programme de législature en 2017, il était prévu d’élaborer un Plan climat cantonal. Le Plan climat que l’ensemble des départements et le Conseil d’Etat ont présenté de manière unanime s’articule autour de trois axes stratégiques : la réduction des gaz à effets de serre, l’adaptation au changement climatique, la documentation des effets de mesure et des effets induits par ces changements climatiques sur le territoire cantonal. Dans ces trois thèmes principaux, un certain nombre de décrets vont vous être soumis. On ne va pas parler de la neutralité carbone ; certains la veulent pour 2025, soit demain, et d’autres voudraient qu’on laisse faire l’économie et que l’on compense à l’étranger. Ces deux voies ne sont pas réalistes, ni d’un point de vue démocratique ni d’un point de vue scientifique. C’est la raison pour laquelle le Conseil d’Etat a voulu mettre en place ce Plan climat et lui donner des moyens.
Les moyens sont les 173 millions que vous connaissez, avec un préfinancement de 41,4 millions au bouclement des comptes 2020. Le Conseil d’Etat a aussi créé une unité du Plan climat, rattachée au Secrétariat général de mon département, ainsi qu’un délégué cantonal. Nous avons voulu cela, soucieux que la politique que nous souhaitons ne reste pas un effet d’annonce, une coquille vide. Les enjeux doivent être pris à bras-le-corps et il convient de travailler avec l’ensemble des départements pour des politiques cohérentes, transversales et surtout efficaces. Je n’interviendrai pas sur chaque objet parlementaire. Je vous invite à soutenir les réponses fournies par le Conseil d’Etat et à soutenir sans délai les différentes mesures que nous vous présenterons. Cela a déjà été fait pour les bâtiments, les transports publics et les communes, et nous vous en remercions. Nous prenons aujourd’hui les mesures que nous aurions dû prendre avant-avant-hier, alors ne prenons pas de retard et allons-y. Je vous remercie de faire un bon accueil à l’ensemble des réponses que le Conseil d’Etat a apporté à vos objets parlementaires.
La discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé à l’unanimité.
Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Pierre Dessemontet et consorts - Après les Assises Vaudoises du Climat - pour que le Canton fournisse une "boîte à outils" aux acteurs institutionnels de l'adaptation au réchauffement climatique (18_POS_100)
Décision du Grand Conseil après rapport de la commission
La discussion est ouverte.
Le cœur du postulat – déposé à la suite des assises sur le climat – demandait à l’Etat un « paquet de mesures » destinées à pallier les effets du réchauffement climatique. Ces mesures étaient destinées aux collectivités locales qui désireraient faire quelque chose, mais ne disposeraient pas, à l’interne, des moyens de développer une telle politique. J’avais accepté que la réponse du Conseil d’Etat à ce postulat soit incluse dans le paquet qui faisait partie de la politique du Plan climat, mise en place depuis. A ce titre, je voudrais relever le sérieux avec lequel le Conseil d’Etat a commencé à répondre au postulat, notamment par le truchement d’une politique de mise à disposition de fiches d’actions destinées aux autorités communales. Ces fiches distinguent notamment les situations distinctes des petites, des moyennes et des grandes communes et prévoient un accompagnement des autorités qui peut prendre la forme de modules de formation ou de mise en commun d’expériences par le biais de rencontres et d’ateliers.
Aujourd’hui, je m’inquiète un peu, car le refus de la loi CO2 dimanche pourrait remettre en cause les engagements croisés du canton et des communes, dans ce domaine. M’exprimant à chaud et à titre personnel, je ne peux que souhaiter que le canton supplée à la défaillance fédérale, dans ce domaine. A ce stade, nous ne pouvons que rester très attentifs à l’impact potentiel de ce refus sur le Plan climat vaudois. Dans ce contexte incertain, nous resterons donc attentifs au développement et à la concrétisation des engagements pris, notamment dans cette réponse, et faisons le pari de la confiance quant à la volonté du Conseil d’Etat d’avancer. Je suis très satisfait de la réponse du Conseil d’Etat. Je l’accepte et vous invite à en faire de même.
La discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé à l’unanimité.
Rapport du Conseil d’Etat sur le postulat Claire Richard et consorts - Compensation de carbone dans le canton de Vaud (19_POS_111)
Décision du Grand Conseil après rapport de la commission
La discussion est ouverte.
Le groupe vert’libéral prend acte de la réponse écrite, datant de juin 2020, du Conseil d’Etat à son postulat. Nous comprenons les limites politiques et pratiques de la compensation carbone, mais regrettons évidemment le rejet de notre proposition dans la première génération du Plan climat évoqué dans la réponse. D’une part, comme nous l’avons clairement indiqué en commission, nous ne demandons pas la création d’une nouvelle plateforme informatique type Myclimate, mais plutôt l’utilisation d’une plateforme existante, et le cas échéant, de manière intercantonale ou même à plus large échelle. D’autre part, je rappelle que notre but était essentiellement de sensibiliser nos concitoyens aux mesures permettant de lutter contre le réchauffement climatique, en leur offrant la possibilité de participer à des actions locales. Cela a des effets positifs évidents pour notre économie vaudoise, par exemple lors de la rénovation de bâtiments, ou encore lors du développement de zones naturelles locales accessibles au public. Beaucoup de nos concitoyens, notamment lorsqu’ils sont locataires, n’ont que peu de moyens d’agir pour ce type de mesures. Le succès des coopératives solaires est d’ailleurs bien réel et témoigne de ce besoin dans de la population.
Néanmoins, le dernier paragraphe de la réponse du Conseil d’Etat laisse la porte ouverte à une reprise de notre idée lors d’une prochaine révision du Plan climat. Cette volonté avait été développée lors de la séance de commission traitant du Plan climat, en novembre 2020. Ce jour-là, Mme la Conseillère d’Etat Béatrice Métraux et M. Yvan Rytz ont clairement indiqué que l’esprit et des propositions du présent postulat seraient repris dans la deuxième génération du Plan climat, qui doit intervenir dès 2023 et d’autres échanges ultérieurs l’ont encore confirmé. Dès lors, le groupe vert’libéral reste réservé quant à la réponse écrite du Conseil d’Etat à son postulat, qui date de mi-2020, mais il se réjouit des développements intervenus entre-temps, qui laissent apparaître une prise en compte du postulat dans le prochain Plan climat. Nous y resterons très attentifs. Pour le surplus, nous approuvons entièrement la mise en place du Plan climat 2020 et nous réjouissons de ce grand pas en direction d’une décarbonatation de notre canton.
La discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé à l’unanimité.
Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Léonore Porchet et consorts - Le climat en mauvaise santé (19_POS_112)
Décision du Grand Conseil après rapport de la commission
La discussion est ouverte.
Le postulat de Mme Porchet proposait de considérer la question de la santé dans l’élaboration du Plan climat. Le rapport présenté par le Conseil d’Etat tient compte de cette problématique. Il est important de faire le lien entre notre environnement et la question de la santé. Nous le savons lorsque l’on parle de vagues de chaleur ou de la qualité de notre environnement, et notamment la qualité de l’air, de l’eau, etc. Le Plan climat est une opportunité de mettre le thème de la santé en évidence, une fois pour toutes, avec la question de l’environnement. Pour toutes ces raisons, je vous invite à soutenir le rapport du Conseil d’Etat, comme le fera mon groupe.
La discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé à l’unanimité.
Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Axel Marion - Instaurons une journée cantonale pour le climat ! (19_POS_137)
Décision du Grand Conseil après rapport de la commission
Lors du vote de la commission, il y avait eu deux abstentions, qui traduisaient peut-être le manque de précision provisoire du rapport du Conseil d’Etat.
La discussion est ouverte.
Lors de nos débats, le délégué cantonal au Plan climat n’avait pas donné de réponse à cet objet, car selon lui un tel événement participait d’une logique de communication. Or, si le canton lui-même n’est pas convaincu d’une Journée du climat, il faudrait que d’autres manières de faire s’instaurent. Les petites actions qui se font au niveau local sont plus utiles que les grands défilés dans les rues, car ce n’est pas ainsi que l’on va faire avancer la responsabilité personnelle des gens. Or, c’est par là que passe l’amélioration du climat : par chacun — parents, enfants — dans leur secteur d’habitat, dans leur propre propriété ou par le biais d’associations locales. Je trouve qu’organiser une journée cantonale n’est pas une bonne idée et qu’il faudrait plutôt faire en sorte que, quand les gens sont disponibles, ils s’organisent, peut-être par localité. Je vous invite à ne pas accepter le rapport du Conseil d’Etat.
Je remercie Mme Roulet-Grin d’avoir exprimé ses doutes. Dans ce Plan climat, un certain nombre d’actions de communication ont été montées, avec les communes, dans la formation, dans les écoles. Il y a une continuité dans la communication, mais nous sommes au début de ce Plan climat. Il faut nous laisser le temps de mettre en place les outils nécessaires pour le faire bien comprendre, pour bien l’expliquer, pour partager ses objectifs. Nous travaillons avec le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture, et avec le Bureau de la durabilité du département de Mme Luisier Brodard. Nous allons réfléchir à une journée cantonale, comme nous avons eu une journée cantonale sur le logement, les Assises de la chaîne pénale, des assises concernant les gens du voyage, ou des réflexions générales sur les placements à des fins d’assistance (PLAFA). Ces journées servent à expliquer les problématiques, à faire comprendre les politiques publiques et elles ont leur place dans les actions d’un gouvernement. Je vous invite donc à accepter la réponse du Conseil d’Etat. De toute façon, nous ne ferons pas cette journée cantonale demain et nous n’allons pas faire des manifestations. Nous présenterons simplement la thématique "climat" pour informer. Je pense que c’est ce que souhaitait le député Marion à l’époque : partager la problématique. Nous le ferons avec simplicité, ce qui n’empêchera nullement des actions dans les quartiers et dans les diverses régions de ce canton.
La discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé 65 voix contre 63 et 4 abstentions.
Je demande un vote nominal.
Cette demande est appuyée par au moins 20 députés.
Celles et ceux qui acceptent le rapport du Conseil d’Etat au postulat Axel Marion votent oui ; celles et ceux qui le refusent votent non. Les abstentions sont possibles.
Au vote nominal, le rapport du Conseil d’Etat est refusé par 68 voix contre 66 et 1 abstention.
* introduire vote nominal
Rapport du Conseil d’Etat au Grand Conseil sur le postulat Didier Lohri - Politique volontariste pour des véhicules de transports publics propres (20_POS_198)
Décision du Grand Conseil après rapport de la commission
La discussion est ouverte.
Je remercie sincèrement le Conseil d’Etat pour le travail fourni afin de répondre à ma motion transformée en postulat. Cette première analyse démontre clairement une économie de carburants et de polluants divers à l’aide de véhicules hybrides pour les transports publics. Je ne peux que regretter que les contributeurs financiers participant à 50 % des investissements dans la flotte de véhicules n’aient pas plus de pouvoir pour influencer le choix des entreprises de transports, car « il est de la responsabilité des entreprises de transport de proposer l’engagement de véhicules appropriés aux lignes exploitées dans le cadre des offres de transports. »
Néanmoins, le contenu du rapport intermédiaire est très positif, en ces temps de recherche pragmatique de solutions pour l’avenir. Le fait de mentionner dans le rapport, de manière claire, que les premiers résultats effectués sur une ligne de plaine — 398 mètres d’altitude — allant dans le Jura — 936 mètres d’altitude — montrent que des gains de consommation de l’ordre de 5 à 15 % peuvent être espérés en passant d’une technologie diesel à hybride ; des résultats du même ordre de grandeur sont obtenus en passant de la norme Euro 5 Diesel à Euro 6. Il ne faut pas s’arrêter en si bonne marche, car comme disait Einstein : « La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre. »
Il est donc impératif d’établir le rapport final le plus rapidement possible, afin d’offrir une étude permettant d’anticiper au plus vite le renouvellement de la flotte des entreprises de transport. Mon interrogation reste totale au sujet de la date prévue pour établir ce rapport final.
La discussion est close.
Le rapport du Conseil d’Etat est approuvé à l’unanimité.
Réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation Nicolas Rochat Fernandez et consort - Réhabiliter/développer l’offre du trafic ferroviaire international nocturne : un moyen alternatif à d’autres types de transports générant moins d’émissions de CO2 ? (19_INT_304)
Débat
J’ai contacté notre ancien collègue Rochat Fernandez, qui remercie le Conseil d’Etat pour cette réponse. La Confédération et les Chambres fédérales avaient pris à bras-le-corps la question des trains de nuit. Après le vote d’avant-hier, évidemment, c’est une douche froide. Je souligne que, dans le projet de loi sur le CO2, il y avait un point essentiel pour le financement des trains de nuit ; notre canton l’avait demandé et les Vaudoises et Vaudois ont soutenu la loi sur le CO2 — avec d’autres cantons, notamment Genève et Neuchâtel. Il y a maintenant lieu de trouver rapidement une solution de financement pour les trains de nuit – c’est une demande que nous font les Vaudoises et les Vaudois. M. Rochat Fernandez ajoute le commentaire suivant : à la base de sa demande se trouvait la volonté de développer des offres abordables d’alternatives à l’avion ; c’est sans doute l’un des enjeux clés de la transformation écologique nécessaire et voulue par la population vaudoise. Nous attendons du Conseil d’Etat qu’il relance rapidement la Confédération pour trouver des alternatives et pour relancer la nécessaire question des trains de nuit abordables.
La discussion est ouverte.
Je souhaite rassurer les députés Tschopp et Rochat Fernandez. Dans la presse du jour, les CFF disent qu’ils pourront quand même travailler les questions de trajets de nuit ; les Chambres fédérales devront se mobiliser à ce moment-là. Surtout, le délégué aux affaires ferroviaires aux Département des infrastructures et des ressources humaines de Mme Gorrite travaille à la question des trajets de nuit dans laquelle il est grandement impliqué. Je tenais à vous le dire, afin que vous soyez pleinement rassurés.
La discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.
Réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation Stéphane Montangero et consorts au nom du groupe socialiste - Agir pour le climat en mettant les voyages d’études sur les bons rails ? (19_INT_322)
Débat
Je tiens à remercier le Conseil d’Etat pour ses réponses, bien documentées. Il y a notamment certains chiffres plus qu’intéressants. En page 33, à la question de savoir combien de déplacements en avion avaient eu lieu, on se rend compte que cela concernait 80 % des voyages : cela interpelle. Un peu plus loin, on comprend qu’il s’agit d’un changement de paradigme. Il n’est pas seulement de remplacer l’avion par le train, mais aussi de revoir l’angle, le focus, de questionner le but de ces voyages d’études. C’est une bonne réflexion. Il ne faut pas simplement se demander ce qui est le moins mauvais, mais se demander à quoi servent ces voyages d’études et comment ils peuvent être faits de manière différente. De ce point de vue, la réponse du Conseil d’Etat me satisfait pleinement. Je tiens aussi à signaler le guide des voyages d’études durables, qui permet d’ouvrir de nouveaux horizons. On en reparlera probablement lors de la réponse à un autre objet à l’ordre du jour.
Une de mes préoccupations était de savoir comment la parole des jeunes était prise en considération ; c’est quelque chose qui me tient à cœur. Je tiens à lire cet extrait de la réponse du Conseil d’Etat : « En lien avec les objectifs climatiques, le Conseil d’Etat confirme qu’il a ou continuera à prêter une oreille attentive aux revendications des jeunes qui se sont mobilisés lors des manifestations successives sur le climat. A cet égard, plusieurs rencontres ont eu lieu avec des représentants du mouvement, avec lesquels un dialogue fructueux a été initié. » Je suis curieux de savoir si Mme la conseillère d’Etat peut nous dire où en est ce dialogue. Il est vraiment important de continuer à entendre ces jeunes et d’examiner de quelle manière on peut mettre en pratique concrètement et rapidement des mesures simples pour faire en sorte que nous puissions répondre aux Accords de Paris. C’est d’autant plus important après les résultats de dimanche, qui nous attristent.
La discussion est ouverte.
Nous avons des discussions, surtout le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture de Mme Amarelle, avec l’ensemble des groupes de jeunes impliqués dans le climat, sur les enjeux scolaires. Pour le reste de la politique climatique, nous dialoguons avec les associations qui avaient déjà été reçues précédemment, dans les années 2018-2019, pour l’élaboration du Plan climat. La porte du délégué cantonal est ouverte à ces associations pour un échange sur ces questions. Vous pouvez être rassuré : le dialogue existe.
Je remercie Mme la conseillère pour ces compléments intéressants et pertinents.
La discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.
Réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation Pierre Zwahlen et consorts – Le préfinancement existe : quelles ressources pour le climat et le patrimoine naturel ? (19_INT_353)
Débat
Mon interpellation soulignait, il y a deux ans, les ressources disponibles au titre d’un préfinancement devenu inutile de 128 millions pour la troisième réforme d’imposition des entreprises (RIE III) vaudoise. Depuis lors, et dès l’an dernier, quelques postes de travail ont été dégagés pour coordonner le Plan climat et ses mesures prioritaires, pour préserver les ressources naturelles et du sous-sol, pour la protection de l’air, et également pour la durabilité en matière d’éducation et de formation — un peu plus de 5 ETP au total. C’est une étape ! J’ai noté également les montants dévolus, dans le cadre de la stratégie fiscale, à des projets d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique, pour le climat et la biodiversité, pour des mesures ponctuelles en lien avec les transports publics — 31 millions au total. J’en remercie le Conseil d’Etat.
Alors que le climat exige un plan de deuxième génération et que la transition énergétique doit s’accélérer, pour les immeubles en particulier, il est temps de libérer des sommes autrement plus importantes. Il ne s’agit pas de dépenses, mais d’investissements dans l’économie vaudoise. Le canton en a les moyens, au bilan, puisque son capital propre atteint 4 milliards de francs, dont la moitié est directement disponible — si j’en juge par la rubrique 299 « excédents du bilan de l’Etat » au 31 décembre dernier : 2 milliards 60 millions de francs. Dans ce contexte, l’initiative « 300 millions » peut être une pièce majeure pour relancer la transition énergétique sur plusieurs années. Nous en reparlerons très bientôt.
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Ce point de l’ordre du jour est traité.