20_REP_42 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l' Interpellation Dylan Karlen et consorts - Gens du voyage étrangers : doit-on subir ou doit-on agir ? (20_INT_481).
Séance du Grand Conseil du mardi 19 janvier 2021, point 13 de l'ordre du jour
Documents
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourIl convient en premier lieu de remercier le Conseil d'État pour ses réponses relativement précises quant à la description des événements survenus le 20 mai dernier, soit le franchissement illégal de nos frontières par une quarantaine de caravanes des gens du voyage. Si l'on peut saluer les décisions prises pour répondre à cette intrusion et pour gérer au mieux et de manière proportionnée l'évolution de ce convoi, on ne peut que déplorer, une fois encore, l'attitude coercitive, voire provocatrice de cette population qui a fait le choix de la marginalisation. Ils auraient bien tort de se priver d'agir de la sorte, tout leur est facilité, à commencer par notre abandon de souveraineté. S'agissant presqu'exclusivement de ressortissants de l'Union européenne (UE), les gitans sont au bénéfice de la libre circulation des personnes et des facilités accordées par Schengen. A leur arrivée, un permis de travail itinérant peut leur être fourni. Dans sa réponse, le Conseil d'État reste assez flou sur le suivi de l'application de la loi et des prescriptions professionnelles. Combien paient-elles d'impôt ? Déclarent-elles seulement un quelconque revenu ? L'usage de produits décapants et de peintures en bonbonne en pleine nature, tel que l'on peut l'observer sur l'aire d'accueil de Rennaz, est-il contrôlé, voire dénoncé, ne serait-ce par la gendarmerie dont le centre d'intervention régional se situe à 20 mètres ?
Tant de questions qui continueront encore longtemps d'alimenter les débats au sein de la population, laquelle ressent avec amertume des sentiments d'injustice, de régime d'exception, d'impuissance, voire d'impunité. Nous continuerons de subir, de nous adapter, de nous résilier et de nous accommoder. C'est notre système qui veut cela. Discuter les règles, négocier le non-négociable, tolérer l'intolérable, à ce petit jeu, les faits nous démontrent que nous ne gagnons pas. A quand un nouveau système et un renversement du rapport de force ?
Retour à l'ordre du jourCe point de l’ordre du jour est traité.