20_HQU_42 - Question orale Sylvie Podio - Pourquoi pas des masques transparents pour les enseignant-e-s ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 8 décembre 2020, point 3.4 de l'ordre du jour

Texte déposé

Depuis la rentrée scolaire, les enseignant·e·s sont obligé·e·s de porter des masques durant leurs cours. Cette mesure de protection et d'hygiène n'est pas sans inconvénient sur les relations profs-élèves ainsi sur les processus d'apprentissages des élèves. Les élèves atteints de surdité sont particulièrement impactés par cette mesure; puisqu'ils ne peuvent plus lire sur les lèvres. Il semblerait que l'utilisation de masques transparents limite ces problèmes.

Ainsi j'ai l'honneur de demander si le Conseil d'État envisage le recours à des masques transparents pour les enseignant-e-s ?

Transcriptions

En préambule, je déclare mes intérêts : je suis membre de l’Association scolaire Morges et environs. Depuis la rentrée scolaire, les enseignant·e·s sont obligé·e·s de porter des masques durant leurs cours. Cette mesure de protection et d’hygiène n’est pas sans inconvénient sur les relations profs-élèves ainsi que sur les processus d’apprentissage des élèves. Les élèves atteints de surdité sont particulièrement impactés par cette mesure ; puisqu’ils ne peuvent plus lire sur les lèvres. Il semblerait que l’utilisation de masques transparents limite ces problèmes.

Ainsi, j’ai l’honneur de demander si le Conseil d’Etat envisage le recours à des masques transparents pour les enseignant-e-s ?

Dès la décision prise de faire porter des masques aux enseignants, le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture s’est préoccupé de cette question, conscient des impacts importants que le port du masque pouvait avoir sur les élèves et plus particulièrement sur les élèves sourds ou malentendants. Nous avons alors rencontré une situation délicate face à des effets d’annonce de certains fabricants, soit des masques non conformes aux normes sanitaires ou produits en quantité insuffisante pour couvrir les besoins recensés. En effet, équiper les professionnels travaillant avec des élèves sourds ou malentendants représente un besoin de plus de 1500 masques par mois et, avant de commander de tels stocks, le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture a dû s’assurer de la qualité du matériel comme de la solidité de la chaîne d’approvisionnement. Il était particulièrement important de vérifier que le port des masques transparents choisis ne produit pas de buée ou de reflets qui auraient empêché les élèves de voir les lèvres de leurs enseignants.

Après plusieurs recherches et tests, nous sommes en mesure de vous informer que des masques transparents sont en train d’être fournis et continueront à l’être dans le courant du mois de décembre à tous les enseignantes et enseignants travaillant avec des élèves sourds. Dans un second temps, il s’agira également d’équiper les enseignants travaillant avec des élèves allophones ou ayant des besoins particuliers, ainsi que les logopédistes, psychologues et psychomotriciens. Une réflexion est également en cours pour équiper d’autres membres du corps enseignant tels que ceux qui dispensent des cours de langue ou ceux du premier cycle primaire.

Madame la députée, je peux vous assurer que depuis plusieurs semaines le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture n’a pas ménagé ses efforts pour trouver un masque conforme et efficace pour permettre aux élèves sourds et malentendants de suivre leurs cours dans les meilleures conditions possible. Je me réjouis aujourd’hui que ces efforts aient payé.

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse. Je suggère que la Direction générale de l’enseignement obligatoire (DGEO) transmette à l’Office de l’accueil de jour des enfants (OAJE) les informations concernant ces masques afin que les structures d’accueil para et pré-scolaire puissent éventuellement équiper leur personnel en cas de besoin et sans qu’elles aient elles-mêmes besoin de faire toutes les recherches pour trouver le masque compatible.