21_HQU_19 - Question orale Stéphane Montangero - le gouvernement estime-t-il acceptable que dans une localité de plus de 10'000 habitant.e.s il n’y ait aucune possibilité de test rapide ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 19 janvier 2021, point 3.10 de l'ordre du jour

Texte déposé

Depuis le mois de novembre, les tests rapides sont déployés progressivement dans notre canton. Ils sont une partie essentielle dans la stratégie de lutte contre le COVID. La question de l’accessibilité aux emplacements de tests, pour l’ensemble de la population est de facto un facteur déterminant. De nombreuses personnes ne veulent pas être immobilisées 24h ou plus, notamment par soucis de leur emploi. Ces tests sont dorénavant disponibles dans la filière cantonale de test et dans de nombreuses pharmacies du Canton.

Attendu que les personnes qui vont aller se faire tester sont susceptibles d’être contagieuses, il s’agit d’éviter au maximum qu’elles ne doivent prendre un transport public avec un trajet de plus de 15 minutes ou de devoir compter sur le véhicule privé d’autrui pour accéder à un de ces tests rapides.

Pourtant à Aigle, c’est le cas, car il n’y a aucune possibilité de faire un test rapide dans cette localité de plus de 10'000 habitant.e.s, chef-lieu de district et véritable hub de transports publics. Nous n’avons pas examiné si cette situation avait lieu ailleurs dans le canton, estimant qu’il y a là une position de principe.

D’où ma question : le gouvernement estime-t-il acceptable que dans une localité de plus de 10'000 habitant.e.s il n’y ait aucune possibilité de test rapide ?

Transcriptions

M. Stéphane Montangero (SOC) —

Le gouvernement estime-t-il acceptable que dans une localité de plus de 10’000 habitant-e-s il n’y ait aucune possibilité de test rapide ?

Depuis le mois de novembre, les tests rapides sont déployés progressivement dans notre canton. Ils sont une partie essentielle dans la stratégie de lutte contre le COVID. La question de l’accessibilité aux emplacements de tests pour l’ensemble de la population est de facto un facteur déterminant. De nombreuses personnes ne veulent pas être immobilisées 24 heures ou plus, notamment par souci de leur emploi. Ces tests sont dorénavant disponibles dans la filière cantonale de test et dans de nombreuses pharmacies du canton.

Attendu que les personnes qui vont aller se faire tester sont susceptibles d’être contagieuses, il s’agit d’éviter au maximum qu’elles ne doivent prendre un transport public avec un trajet de plus de 15 minutes ou de devoir compter sur le véhicule privé d’autrui pour accéder à l’un de ces tests rapides.

Pourtant, à Aigle, c’est le cas, car il n’y a aucune possibilité de faire un test rapide dans cette localité de plus de 10’000 habitant-e-s, chef-lieu de district et véritable hub de transports publics. Nous n’avons pas examiné si cette situation avait lieu ailleurs dans le canton, estimant qu’il y a là une position de principe.

D’où ma question : le gouvernement estime-t-il acceptable que, dans une localité de plus de 10’000 habitant-e-s, il n’y ait aucune possibilité de test rapide ?

M. Pascal Broulis — Conseiller-ère d'État

(remplaçant Mme Rebecca Ruiz) Depuis le début de la pandémie COVID-19, en février 2020, le canton de Vaud s’est progressivement doté d’un réseau de centres de tests à travers tout le canton. En effet, le testing est une pièce maîtresse du contrôle et du suivi de l’épidémie COVID-19. Le Conseil d’Etat rappelle, dès qu’il en a l’occasion, la nécessité de se faire tester au moindre symptôme. Au départ, un réseau de centres de tests a été implanté prioritairement auprès des hôpitaux régionaux et du CHUV. Toutefois, très rapidement, un réseau de centres de tests exploité par des structures privées s’est mis en place. Depuis l’arrivée sur le marché des tests antigéniques rapides, l’automne dernier, les pharmacies et les cabinets médicaux sont également habilités à pratiquer ces tests. Ainsi, sur l’entier du canton, l’accès aux tests a été encore facilité. Tous les centres de tests sont répertoriés sur le site du canton de Vaud, ce qui permet à tout-un-chacun de choisir le lieu le plus approprié pour réaliser un examen de dépistage du COVID-19. Ce dispositif a pu être mis en place grâce à une très forte implication de tous les acteurs de la santé dans la gestion de cette épidémie. La présence à la fois de centres de test de la filière cantonale et des tests dans les pharmacies et les cabinets médicaux permet une bonne couverture du territoire cantonal. En particulier, le Conseil d’Etat constate que toutes les localités de plus de 10’000 habitants comptent un lieu de test sur leur territoire ou à moins de 15 minutes en transports publics et en voiture. Cela étant, il est exact que la commune d’Aigle ne compte pas de lieu de test et cette situation n’est pas satisfaisante. C’est pourquoi des contacts avec les pharmacies locales ou les cabinets médicaux vont être entrepris, afin d’évaluer la possibilité de la création en ville d’Aigle d’une structure ad hoc.

M. Stéphane Montangero (SOC) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse. Je lui demande de faire diligence pour mettre sur pied cette structure avant que le COVID — ou ses variantes — ait pu déployer ses effets. Je pense que c’est un vrai moyen de lutte contre cette épidémie.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

Département de l’économie et des infrastructures et du sport

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :