23_HQU_119 - Question orale Carole Schelker - Quelle solution équilibrée pour assurer la sécurité sanitaire sur les fêtes et manifestations vaudoises ?.
Séance du Grand Conseil du mardi 12 décembre 2023, point 3.11 de l'ordre du jour
Texte déposé
Les exigences cantonales en matière de 1er secours sanitaire sur les manifestations (jeunesses campagnardes, manifestations sportives, etc. ) semblent, selon certains acteurs de la branche, toujours plus importantes, et aujourd'hui disproportionnées, ce qui a conduit récemment une des sociétés les plus actives dans ce domaine sur notre canton à abandonner l'ensemble de ses clients vaudois avec effet au 31 décembre 2023. Ce sont donc aujourd'hui des dizaines d'associations vaudoises à buts non-lucratifs qui doivent aujourd'hui faire face à un défi logistique majeur pour assurer le dispositif médico-sanitaire sur leurs manifestations en 2024 et trouver en urgence des plans B, plus onéreux; cette société était en effet réputée pour proposer des solutions équilibrées en adaptant les moyens en fonction des risques et des activités proposées.
Quelle est la marge de manœuvre du canton et en particulier de l'Office du Médecin cantonal pour aller dans le sens de solutions rationnelles et financièrement supportables pour assurer la sécurité sanitaire des fêtes et manifestations vaudoises ?
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourQuestion orale Carole Schelker – Quelle solution équilibrée pour assurer la sécurité sanitaire sur les fêtes et manifestations vaudoises ? (23_HQU_119)
Les exigences cantonales en matière de premiers secours sanitaires sur les manifestations – jeunesses campagnardes, manifestations sportives, etc. – semblent, selon certains acteurs de la branche, toujours plus importantes, et aujourd'hui disproportionnées, ce qui a conduit récemment une des sociétés les plus actives dans ce domaine sur notre canton à abandonner l'ensemble de ses clients vaudois avec effet au 31 décembre 2023. Ce sont donc aujourd'hui des dizaines d'associations vaudoises à but non lucratif qui doivent faire face à un défi logistique majeur pour assurer le dispositif médico-sanitaire de leurs manifestations en 2024 et trouver en urgence des plans B, plus onéreux. Cette société était en effet réputée pour proposer des solutions équilibrées en adaptant les moyens en fonction des risques et des activités proposées.
Quelle est la marge de manœuvre du canton et en particulier de l'Office du Médecin cantonal pour aller dans le sens de solutions rationnelles et financièrement supportables afin d’assurer la sécurité sanitaire des fêtes et manifestations vaudoises ?
Environ 12’000 manifestations se déroulent sur le canton, annuellement, et jusqu'à 250 lors d'un même week-end, en été. Ces manifestations présentent toujours plus de risques pour les participants, en raison du type d'activité, de la consommation d'alcool parfois excessive, et parfois de la présence occasionnelle d'autres substances illicites. Aussi, certaines manifestations se déroulent dans des lieux de plus en plus insolites et difficilement accessibles pour les secours, ce qui peut rallonger considérablement le temps d'intervention pour une ambulance.
L'activité du Bureau sanitaire des manifestations (BUSAMA), qui dépend du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS), vise à éviter une charge supplémentaire pour le dispositif cantonal des urgences et les hôpitaux, afin d'y faire appel à bon escient et d’éviter qu'un cas bénin, qui pourrait survenir lors d'une manifestation, n'occupe une ambulance qui ne serait dès lors plus disponible pour des cas plus graves ailleurs sur le territoire ou dans la région donnée. Le BUSAMA conseille et accompagne l'organisateur d’une manifestation afin que l'ensemble des risques soient pris en compte pour garantir la sécurité des participants, et cela aussi en tenant compte du reste du dispositif préhospitalier.
Dans la réponse à l'interpellation de M. le député Patrick Simonin et consorts qui concernait les manifestations sportives, le Conseil d'Etat avait répondu qu'il n'y avait pas eu de changement de critères dernièrement, mais qu'après le COVID-19 et toute cette période, un rappel du cadre légal avait été effectué par l'Office du Médecin cantonal, qui recevait des plaintes de dysfonctionnement de plus en plus nombreuses dans le cadre des manifestations, et en particulier du type de manifestations que j'évoquais au début de ma réponse.
Concernant la société à laquelle vous vous référez dans votre question, madame Schelker, elle est connue du Médecin cantonal. Cette société a choisi de mettre un terme à son activité dans les dispositifs médico-sanitaires du Canton de Vaud. Dans les suites de cette annonce, j'ai demandé à l'Office du Médecin cantonal de prendre contact avec les organisateurs de manifestations impactés par ce choix pour trouver avec eux une solution alternative, en précisant que l'accompagnement des organisateurs dans la recherche de solutions est une situation fréquente à laquelle mes services sont régulièrement confrontés. Ces derniers prennent d’ores et déjà contact avec quatre des très grandes manifestations. D'ailleurs, ce problème m'avait été rapporté par un autre député, la semaine derrière. Des contacts ont été entrepris pour proposer à ces organisateurs des alternatives, puisque d'autres sociétés effectuent ce type d'actions, qui, elles, n'ont pas fait le choix d'arrêter leurs activités pour X ou Y raisons sur lesquelles je ne vais évidemment pas m'attarder.
Retour à l'ordre du jourJe remercie Mme la conseillère d'Etat pour sa réponse. Je suis très satisfaite d'apprendre que le Médecin cantonal a un rôle actif et qu’il va proposer à toutes ces sociétés locales des plans B qui, a priori, ne seraient pas plus coûteux que la solution avec la société citée dans ma question.