23_REP_166 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Fabrice Moscheni et consorts - Grève du 14 juin : l’UNIL a-t-elle financé une action politique ? (23_INT_114).
Séance du Grand Conseil du mardi 27 août 2024, point 18 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe tiens tout d’abord à remercier le Conseil d'Etat pour sa réponse détaillée. Je constate cependant qu'elle ne répond pas à la question essentielle que j'avais soulevée : quel est le montant exact investi dans le cadre du soutien à la grève des femmes. Mon propos ici n'est pas de remettre en cause la légitimité d'un tel soutien de la part du canton et de l'Université de Lausanne (UNIL) à une action politique. Ce qui m’intéressait avant tout était de connaître le coût de ce soutien. Malheureusement, la réponse indique que le Conseil d'Etat n'est pas en mesure de préciser ce montant, ce qui me laisse insatisfait.
Pour pallier ce manque d'information, je me suis permis de réaliser une estimation que je souhaite partager avec vous. À titre indicatif, le coût d’une heure de travail à l'Administration cantonale vaudoise (ACV), au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) et à l'UNIL avoisine les 3 millions de francs. Si l'on rapporte cette somme aux 40’000 personnes ayant participé à la manifestation, cela représente un coût estimé à 124 francs par heure et par personne, en tenant compte des cotisations employeur. Selon les organisateurs de la grève, entre 15’000 et 20’000 personnes ont pris part au cortège à Lausanne, la police en dénombrant 18’000. Si l'on estime qu'environ 25 % des manifestants étaient issus de la fonction publique, cela représente un coût de 2,5 millions de francs. Si ce chiffre atteint 50 %, le coût pourrait s’élever à 5 millions.
C’est donc dans une fourchette comprise entre 2,5 et 5 millions de francs que j’évalue le coût de cette action, en l’absence de chiffres plus précis de la part du Conseil d'Etat. Il conviendra de garder cette estimation à l'esprit lors des prochaines discussions budgétaires. Faut-il prévoir un poste intitulé « Activités politiques soutenues par le Conseil d'Etat » ? Il est peut-être temps d'envisager une telle ligne budgétaire, car la journée du 14 juin a clairement eu un coût non négligeable pour les contribuables vaudois ; il n’était en tout cas pas gratuit !
La discussion est ouverte.
Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse. Il est important de souligner que l'UNIL n'a fait que reprendre les dispositions déjà en vigueur au sein du canton. En offrant à son personnel la possibilité de participer à des événements de sensibilisation sur des sujets tels que les discriminations salariales, le sexisme, et plus largement les questions d'égalité entre les sexes, l'UNIL et le canton étaient en parfaite adéquation avec leurs objectifs pluriannuels et leurs plans d’action.
Dans les propos de M. Moscheni, il semble y avoir une confusion entre les mesures mises en place par l'UNIL et celles initiées par des organisations étudiantes, qui jouissent d'une totale liberté d’action. Il me semble également pertinent de préciser que le 14 juin tombe en dehors des cours donnés durant le semestre d’été, permettant ainsi aux étudiants de participer aux événements organisés par les chercheuses et chercheurs. De plus, le cortège officiel s'est déroulé en fin d'après-midi, en dehors des heures de bureau.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.