21_HQU_11 - Question orale Céline Misiego au nom EP - Au centre sportif de l’Université, est-ce que les étudiant.es sont des clients monnayables ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 19 janvier 2021, point 3.4 de l'ordre du jour

Texte déposé

Il y a près de deux ans, des panneaux publicitaires pour la marque ASICS sont apparus massivement sur tous les murs du centre sportif de Dorigny. On peut comprendre la démarche sur le fond : les équipes universitaires, notamment le LUC Volley-ball, ont besoin de sponsors pour faire tourner leur équipe et ainsi atteindre leurs objectifs sportifs.

Cependant, l’ancien équipementier de l’équipe de Volley était nettement moins voyant. Maintenant, on ne parle plus d’équipements, de publicité sur les maillots ou de banderole sur le bord du terrain. La publicité est massive et dans tous les bâtiments : en soutenant une équipe du LUC, ce sponsor s’offre de la visibilité auprès de tous les étudiant.es qui vont sur le campus sportif et cela sans contrepartie ! (Pour rappel, en contrepartie l’ancien équipementier organisait une vente annuelle permettant aux étudiant.es de s’équiper à des tarifs préférentiels)

Est-ce qu’un sponsor, en finançant une équipe « universitaire » peut se payer l’ensemble du site sportif de Dorigny et quelles sont les règles et contreparties en matière de sponsoring dans les infrastructures sportives au sein de l’UNIL? 

Transcriptions

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

Département de la formation, de la jeunesse et de la culture

Mme Céline Misiego (EP) —

Au centre sportif de l’Université, est-ce que les étudiant.e.s sont des clients monnayables ?

Il y a près de deux ans, des panneaux publicitaires pour la marque ASICS sont apparus massivement sur tous les murs du centre sportif de Dorigny. On peut comprendre la démarche du sponsoring, sur le fond, cependant l’ancien équipementier de l’équipe de Volley était nettement moins voyant. Maintenant, on ne parle plus d’équipements, de publicité sur les maillots ou de banderole sur le bord du terrain. La publicité est massive et dans tous les bâtiments : en soutenant une équipe du Lausanne Université Club (LUC), ce sponsor s’offre de la visibilité auprès de tous les étudiant.e.s qui vont sur le campus sportif et cela sans contrepartie ! Pour rappel, en contrepartie, l’ancien équipementier organisait une vente annuelle permettant aux étudiant.e.s de s’équiper à des tarifs préférentiels.

Est-ce qu’un sponsor, en finançant une équipe « universitaire », peut se payer l’ensemble du site sportif de Dorigny et quelles sont les règles et contreparties en matière de sponsoring dans les infrastructures sportives au sein de l’UNIL ?

Mme Cesla Amarelle —

La question de la publicité sportive dans les lieux de formation est une question sensible sur laquelle le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture est très attentif. Les Sports Universitaires Lausanne — les SUL — sont une institution commune de l’UNIL et de l’EPFL. Une convention, signée par ces deux institutions, définit la gouvernance, l’administration et le financement des SUL. L’organe responsable défini dans la convention, la Conférence des Hautes Ecoles Lausannoises, établit les règles relatives à la politique de sponsoring et de mécénat. Par exemple, toute publicité pour le tabac est interdite sur le campus des SUL, comme sur celui des deux hautes écoles. Chaque dossier de sponsoring est traité au cas par cas par la Délégation Sport de cet organe responsable.

La marque de chaussures de sport dont fait mention Mme la députée est partenaire des SUL, et non d’une équipe du LUC Volley-ball, et ce, conformément aux règles définies par sa gouvernance. Elle figure sur des panneaux publicitaires, déposés en deux endroits, elle n’est donc pas massive :

-        sur les deux nouvelles portes de fuite d’un des bâtiments des SUL, avec une grande photo côté intérieur, et le logo de la marque à l’extérieur.

-        sur une banderole accrochée à une barrière de la galerie d’une des salles de sport, avec des photos de différents sports et un logo de la marque.

Le contrat de sponsoring prévoit, d’une part, que cette marque offre des prix très concurrentiels pour les équipements des équipes estudiantines participant à différentes manifestations — championnats suisses universitaires, rencontres interuniversités, jeux européens universitaires, etc. — et, d’autre part, qu’elle organise deux à cinq fois par an des ventes à tarifs préférentiels pour les étudiants.

Les différents partenariats avec des entreprises, dont ASICS, amènent aux SUL des apports financiers qui lui permettent d’offrir des tarifs pour ses prestations aux prix les plus bas possible. Pour rappel, l’accès au centre sportif et la moitié des 130 disciplines proposées par les SUL sont offerts gratuitement aux étudiant-e-s. Grâce à la diversification des sources financières, incluant le sponsoring, les SUL veillent à ce que les aspects financiers ne soient pas un frein à sa mission première qui est de favoriser la pratique du sport et de l’activité physique au sein de la communauté universitaire.

Au final, madame la députée, ce sponsoring, selon la Conférence des Hautes Ecoles Lausannoises, reste dans une dimension raisonnable et profite, au surplus, non seulement aux équipes de sport, mais aussi à tous les étudiant-e-s de l’UNIL et de l’EPFL.

Mme Céline Misiego (EP) —

Je n’ai pas de question complémentaire.

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